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 A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]

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2 participants
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Valentine Zylstra
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Valentine Zylstra


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MessageSujet: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeMer 26 Déc - 15:53

Quelle magnifique fête de Noël. Quel magnifique Bal. Et quel magnifique réveillon… Valentine n’aurait pu rêvé à de meilleurs présents en vue de cette nouvelle année qui allait bientôt débuter. Il n’y avait pas à dire, le père Noël ne l’avait jamais autant gâté. C’était comme si elle venait de tout perdre lors d’un misérable jeu de cartes. Son château de sable était désormais anéanti et sa destruction avait entraîné avec elle tous ses espoirs ainsi que son bonheur, ne lui laissant pour seul repère que sa peine qui engendrait chez la jeune femme une colère monstre. Son idylle – aux consonances parfaites – avec Adrian avait pris fin en quelques minutes seulement, le temps de se lancer mutuellement quelques pics bien vifs qui les prenaient aux tripes. Si de son côté elle n’avait pas été tendre, le jeune Italien n’y était pas allé non plus de mains mortes. Comment avait-il pu lui répondre de cette manière ? Comment avait-il pu l’abandonner de la sorte ? Ses paroles résonnaient encore dans sa tête comme le carillon désagréable d’une cloche d’église. Il était satisfait… Il était même soulagé de leur séparation… Il voulait bel et bien la quitter, elle avait vu clair dans son jeu. Jamais elle ne pourrait lui pardonner. Jamais.

Tandis que les minutes s’écoulaient sous une tristesse non dissimulée de la part de la jeune Hollandaise, Adrian était déjà bien loin, sans doute parti retrouver sa blondinette. Toujours cachée derrière son mur, la présence de celui-ci était capitale comme s’il supportait à lui seul le lourd fardeau de sa peine, sans cet obstacle, elle ne serait pas en mesure de tenir sur ses jambes devenue tremblantes. Il fallait qu’elle quitte cette salle… L’air était devenu irrespirable. Si elle restait ici, elle ne donnait pas cher de sa peau dans l’heure à venir. Forte et fière, seules quelques larmes non contrôlables étaient parvenues à s’échapper de ses yeux bicolores, contre son gré. Le tout était de ne pas se faire remarquer, du moins… pas d’avantage. Après avoir rejoint ses appartements, elle pourrait laisser évacuer son désarroi à loisir, mais pour le moment elle ne pouvait pas se le permettre.

Se décidant enfin à sortir de sa cachette, Valentine traversa la salle des fêtes, tête baissée et le pas rapide. Tout autour d’elle semblait futile voire inexistant. Le décor en lui-même semblait avoir disparu de son champ de vision, seul l’image d’Adrian était ancrée dans sa rétine, ce qui la poussait à accélérer le rythme de ses pas toujours un peu plus, jusqu’au moment où Fabrizio vint lui barrer la route. Son regard en disait long, les paroles n’étaient pas nécessaires. Muette comme une carpe, ses yeux semblaient lancer des éclairs à qui osait l’affronter. Lorsqu’il commit l’erreur – fatale – de prononcer le prénom tant redouté, la jeune femme l’envoya, pour ainsi dire, sur les roses. D’un geste rageur, elle le poussa à l’aide de ses deux mains et reprit son chemin vers la sortie.

Minotti avait le chic pour la mettre hors d’elle mais il avait indéniablement mal choisi son moment. Elle n’était pas d’humeur à jouer et encore moins à se chamailler avec lui. Mais s’il tenait tant à ce qu’ils se disputent, il n’avait qu’à continuer sur sa lancée… Seulement, il risquait de perdre l’usage de ses deux yeux dans cette bataille fortuite.
Tenant le pan de sa robe qui ressemblait étrangement à une longue traîne, Valentine essayait tant bien que mal d’avancer le plus vite possible mais son habit pour l’occasion était assez contraignant. Elle ne parvint malheureusement pas à marquer la distance avec ce crétin de Cominotti, ses jambes – bien plus grandes que les siennes – le conduirent à elle plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Alors qu’il se trouvait de nouveau à sa hauteur, elle se retourna vivement et lui adressa un regard noir que seuls ses ennemis les plus chers avaient la chance d’apercevoir.


« Bon. Qu’est-ce que tu me veux à la fin ? Lui cracha t’elle au visage, le regard empli de rancœur et d’amertume. »

Relâchant le bout de sa robe – rose fushia – au sol, Valentine se résigna à devoir ‘discuter’ quelques instants avec ce grand gaillard qui lui faisait face. Elle aurait pu vociférer mille et une paroles fortes désagréables à l’égard de ce beau jeune homme qu’elle détestait autant qu’elle aimait, l’occasion était trop belle et pourtant… Elle ne le fit pas.

« Tu veux savoir ce qui ne va pas, c’est ça ? Renchérit-elle, les yeux exorbités et les lèvres pincées. Alors, pour commencer. Il s’agit effectivement bien d’Adrian. Dont je viens, par ailleurs, de me séparer. Ensuite, je sors tout juste d’une violente dispute donc je te conseille vivement de ne pas en rajouter une couche ou je risque fortement de m’acharner sur toi. Ai-je été assez claire ? Croisant ses bras contre sa poitrine, elle se massa furtivement le poignet droit, légèrement douloureux, qui avait percuté un mur un peu plus tôt, lors de son altercation avec Adrian. Ecoute Minotti. Je n’ai pas de temps pour tes bêtises alors va te trouver une autre baby sitter. Pendant que j’y pense, toi qui aimes les blondes écervelées, tu pourrais demander à ce crétin de Visconti de te prêter sa nouvelle petite amie. Entre italiens, je suppose que cela est faisable. Dans chacune de ses paroles résonnaient une profonde colère. Pourquoi insistait-il ? Cela ne lui ressemblait pas de perdre son temps futilement, il y avait encore des tas de jeunes fleurs innocentes à butiner dans la salle, alors pour quelle raison s’attardait-il sur son cas ? Je te demande une dernière fois de me laisser tranquille. »
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Fabrizio Cominotti
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeMer 26 Déc - 18:22

Au moment même où la silhouette de Valentine s’était profilée dans son champ de vision, Fabrizio avait su que sa ligne de conduite - Relax. Take it easy - ne serait jamais suivie au pied de la lettre. L’apparition inopinée de la jeune femme avait, en quelque sorte, mis un terme au peu d’espoir qu’il lui restait. Seule la présence de Norah lui garantissait un semblant de sérénité. Ainsi, en acceptant de suivre - ou de persécuter selon le point de vue - Valentine, il avait implicitement choisi le retour aux sources, le retour à sa nature. Son âme instable - car impulsive et indomptable à la fois - ne tardait jamais à reprendre le dessus. Parfois, un simple petit coup de pouce suffisait. Ce soir-là, Val’ avait permis ce déclic. Cette fille avait toujours eu le don de le mettre dans tous ses états.

Ils passaient déjà leur temps à se crêper le chignon lorsqu’ils sortaient ensemble si bien que la rupture du jeune homme n’avait, pour ainsi dire, rien changé. Bien au contraire, la véhémence de leur relation semblait s’être décuplée. Les deux anciens tourtereaux avaient rayé le mot ‘discuter’ de leur vocabulaire et leurs conversations se réduisaient bien souvent à un enchaînement très poétique de cris, de reproches, voire d’insultes. Et bizarrement, tout portait à croire que ces nouvelles retrouvailles seraient, elles aussi, féroces. Fabrizio Cominotti avait abandonné Norah près d’un buffet pourri - d’ailleurs il savait pertinemment que jamais Craig ne lui pardonnerait cet affront - pour les beaux yeux de Valentine et voilà qu’elle osait, en prime, l'envoyer sur les 'rotules'. Il la laissa volontairement dire tout ce qu’elle avait à dire - un moyen comme un autre pour elle d’extérioriser sa déception - bien qu’intérieurement il n’attende qu’une chose : parler lui aussi. Enfin non, gueuler. Nuance.


« Pardon ? » Il écarquilla les yeux, alors qu’elle achevait son ultime phrase - du moins il l’espérait. « Te laisser tranquille ? » répéta-t-il en la fusillant du regard avant de rire comme jamais, comme s’il était soudain pris d’une crise de démence. Sans perdre une minute de plus, il s’empara de son bras et la tira à l’abri des regards, dans un couloir peu fréquenté menant à la Bibliothèque. De toute manière, il n’avait pas trente six mille solutions. C’était ça ou alors ils se retrouveraient dehors, dans le froid. Autant dire qu’il avait vite fait son choix.

« C’est toi et UNIQUEMENT TOI qui est passé dans mon champ de vision alors que j’étais précisément OCCUPE » fit-il tout en la pointant du doigt, le regard empli de reproches. « Tu n’aurais pas pu passer par un autre chemin, bien entendu » Sa voix respirait l'accusation - et la mauvaise foi - mais il était persuadé qu'une fois encore, elle se faisait son cinéma. Il se doutait que la regarder ne ferait qu’empirer sa haine. Toutefois - la connaissant par cœur - il devina qu’elle essaierait probablement de s’échapper. Il la vit regarder innocemment à droite puis à gauche et se décida à agir pile au bon moment.

« Reste là ! » Sa main d'athlète immobilisa la poupée Hollandaise en un clin d'oeil. Forcément, Valentine tenta de se débattre ce qui n'eût d'autre conséquence que celle de rendre Fabrizio plus fou encore qu’il ne l’était. Il la plaqua violemment contre le mur et planta son regard dans le sien d’un air omnipotent. Un instant, il crut se perdre dans son regard de braise. Son coeur se mit à s'accélérer et il sentit le danger. Toutefois, il ne pouvait pas se permettre de la fuir, de la laisser le dompter. Une seule chose pouvait calmer Valentine : un mâle dominant. Il le savait. Il n'avait pas le droit à l'erreur.

« Tu peux faire ta princesse avec Adrian mais tu sais pertinemment qu’avec moi ce ne sera jamais le cas. Je te parle, alors tu vas me faire le plaisir d’écouter ce que j’ai à te dire » acheva-il férocement en restant volontairement serré contre elle. Une fois sa phrase achevée, il se recula, poussa le plus grand soupir que le monde ait jamais entendu, et commença à faire les cent pas devant elle, sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit.

« Tu tapes une crise de merde alors que je suis persuadé que dans deux jours Adrian viendra ramper à tes pieds ! » Il se retourna alors subitement vers elle et la fixa étrangement, avec un sourire amusé sur le visage. « C’est moi où Valentine Zylstra est en train de redouter une pauvre blonde écervelée ? » Son ton était volontairement moqueur. Il savait pertinemment que la fierté de la demoiselle la pousserait à réagir, à reprendre le dessus et à reprendre sa place, son dû : Adrian. Du moins, il l’espérait.
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Valentine Zylstra
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeMer 26 Déc - 19:22

Comment une soirée si bien commencée en était arrivée à cette grotesque conclusion ? De toute évidence, Valentine était pourchassée par la malchance et les tourments, il n’y avait pas d’autre solution plausible. Elle venait de rompre avec Adrian, n’était-ce pas suffisant pour le destin ? Les Dieux n’étaient-ils pas suffisamment satisfaits de ce retournement de situation ? Son malheur ne suffisait pas à calmer leurs ardeurs ? Bien souvent, elle avait la première place sur un piédestal créé par sa propre personne et ce soir… Elle n’était plus personne, pour ainsi dire. Une fille parmi tant d’autres et qui souffrait atrocement de surcroît. Elle avait eu sa dose. Seulement le destin ne semblait pas l’entendre de cette oreille, sans doute souhaitait-il qu’elle paie encore un peu plus pour ses erreurs du passé. La relation qui la liait à Fabrizio était bien complexe. Ils étaient comme chien et chat mais pas uniquement… Un amour vache, certes, mais un amour quand même. Chacune de leurs paroles les opposaient, ils passaient du chaud au froid or ils continuaient de se fréquenter malgré mille et une querelles. Cherchez donc l’erreur.

Lorsque Minotti entreprit de prendre enfin la parole, Valentine braqua son regard perçant sur le sien. Par la suite, il se mit à… rire ? Il n’y avait que lui pour avoir une telle réaction. D’ailleurs, son attitude la laissa quelque peu perplexe, comme si elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer. Elle n’eut guère le temps de se poser plus de questions que déjà il s’était emparé de son bras pour l’emmener ‘on ne sait où’. Ils quittèrent donc la salle des fêtes pour se rendre dans un couloir adjacent mais la musique émanant des enceintes, réparties un peu partout, leur parvenait tout de même.


« Doucement ! Hurla t’elle tandis qu’elle se laissait traîner telle une vulgaire poupée de chiffon. »

Et contre toute attente, le conflit débuta réellement, les hostilités volaient en tout sens comme de simples paroles quotidiennes lancées à tout va. Ils avaient cette facilité de cracher leur venin l’un sur l’autre que cela en devenait presque dément. Quels beaux comédiens il feraient… Surprise par le ton qu’il emprunta pour s’adresser à elle, Valentine fit un ou deux pas vers l’arrière. Non mais il était complètement fou ! Il lui manquait indéniablement une case à celui-là. Ne cherchant même pas à lui donner un semblant de réponse, elle préféra concentrer ses forces sur un moyen d’échapper à son emprise. Son regard se dirigea tout d’abord vers la droite – qui la mènerait tout droit vers une impasse – quant à celui de gauche… il la conduirait à la bibliothèque. Malheureusement, elle devait se faire à l’idée qu’elle était bel et bien cernée par ce grand machin.

Alors que son pied droit se levait de lui-même pour probablement essayer – en vain – de la conduire vers une issue de secours loin de ce fou furieux, Minotti eut une seconde réaction étrange, encore plus que la précédente. Sans voir le coup arriver, elle se retrouva plaquée contre le mur dans un geste qui manquait cruellement de douceur. Plongeant son regard inquiet dans le sien, elle baissa progressivement la garde, abandonnant toute idée de lui échapper. Leurs visages à présent extrêmement proches, elle pouvait sentir la respiration – devenue saccadée – du jeune homme, qui s’échouait machinalement sur ses lèvres. Une envie, qu’elle ne jugeait pas bon de formuler par des mots, lui traversa alors l’esprit mais celle-ci fût de courte durée. Sa petite bulle éphémère, formée sur le moment, se dissipa lorsqu’il s’adressa de nouveau à elle.

Enfin, il s’éloigna d’elle une fois sa phrase achevée. La laissant ainsi respirer à loisir. L’atmosphère était subitement devenue bien étrange… Mais la colère n’était jamais bien loin et celle ancrée en Valentine ne manquait jamais l’occasion de faire son apparition, il ne fallait pas la titiller bien longtemps pour l’énerver. Ses derniers propos eurent raison du semblant de calme dont elle faisait preuve jusqu’à présent. Il était allé loin, bien trop loin pour qu’elle reste sagement les bras croisés… Se rendait-il compte de l’attaque qu’il venait de lui lancer ?


« Retire ce que tu viens de dire ! Sa voix avait triplé de volume. Sa réaction ne fût sans doute pas celle tant souhaitée par le bel Italien car de fines larmes perlaient à présent au coin de ses yeux vairons. »

Elle s’approcha dangereusement de lui et le poussa violemment à son tour, mais à plusieurs reprises afin de le faire reculer pas à pas en direction du mur voisin.

« Retire tes paroles, je te dis ! Et sans plus attendre, sa main droite se leva et vint se plaquer contre la joue chaude de Fabrizio dans une claque aiguë et extrêmement sonore. »

Se mettant à présent sur la pointe des pieds, ses mains vinrent instinctivement enserrer la nuque de Minotti sans qu’elle ne contrôle la portée de ses gestes mais avant même de tenter quoi que ce soit, elle se ravisa et recula précipitamment, manquant de trébucher à cause de sa robe. L’étrangler… Non mais se rendait-elle compte de sa propre bêtise ? Elle aurait été à deux doigts de vouloir l’étrangler et pour qui ? Pour Adrian. Il ne méritait même pas que l’on se batte pour lui, pas après ce qu’il lui avait lancé au visage.
Baissant le regard vers le sol, elle secoua machinalement la tête de droite à gauche.


« Imbécile… Murmura t’elle pour elle-même, d’une voix brisée et étrangement calme. »
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Fabrizio Cominotti
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeJeu 27 Déc - 1:25

Quoiqu’on en dise, la réputation dont Minotti se voyait affublé était loin de lui correspondre. Il acceptait sans broncher son statut de Casanova - après tout, il avait belle et bien réussi à dompter les cœurs les plus coriaces sans que jamais la gente féminine ne parvienne à faire de même avec le sien - et cultivait son orgueil avec soin. La seule caractéristique qu’il désavouait perpétuellement concernait ses prétendues ‘mauvaises intentions’. Certes il pouvait, comme tout le monde, désirer ardemment le malheur d’une personne mais il était aussi capable de se montrer - relativement - compatissant. Jamais il ne l’avouait explicitement pourtant il lui arrivait quelque fois d’éprouver réellement de la peine, plus pour ses proches que pour lui-même d’ailleurs. Fabrizio aimait à se croire insensible et revendiquait haut et fort cette forme de ‘stoïcisme’, celle qui estime que les sentiments sont redoutables, voire pire, funestes.

Seulement voilà, il y avait parfois - souvent même - un réel décalage entre ses paroles et ses actes, entre son personnage et son être. S’il pouvait haïr et blesser comme personne, soyez tout aussi certain que jamais l’on ne pourrait ‘aimer’ comme il le fait. A l’extrême. Sans qu’il sache vraiment pourquoi, il avait la fâcheuse habitude de ressentir les émotions avec passion, comme si elles étaient sans cesse décuplées. Le juste milieu n’avait donc aucunement sa place dans sa vie. Au fil du temps il avait appris à se contrôler. Au fil du temps, il était réellement devenu un spécimen impassible. Valentine venait toutefois de réussir le difficile pari d’ouvrir une brèche. Elle s’était hissée jusqu’à son cœur ; désormais il ne pouvait plus rester de marbre. Il espérait que sa réplique moqueuse la ferait réagir mais son intention - qui était sincèrement bonne à la base - avait eu tout l’effet inverse.

Les sentiments n’ayant jamais été sa tasse de thé, il demeura immobile un instant avant de réaliser que ses yeux ne brillaient pas de colère. Non, elle pleurait parce qu’elle souffrait. Peu à peu sa peine se transforma en violence inopinée. A son tour elle se mit à le pousser violemment, par petits à-coups. Il ne lui en aurait pas voulu si elle se serait cantonner à de tels gestes, mais elle osa le gifler. Certes, le visage de Fabrizio Cominotti avait - en trois ans - reçu maintes claques, mais d’une part il les méritait, d’autre part il n’éprouvait aucun sentiment pour ses assaillantes. Là, c’était complètement différent : d’une part c’était injustifié, d’autre part c’était Valentine qui en était à l’origine. Valentine Zylstra, probablement la seule fille de l’ISP qu’il ait jamais - sincèrement - aimé. Non en fait, la seule à coup sur. Il posa sa main sur sa joue endolorie, désabusé et évita soigneusement son regard.


« Rêve » lâcha-t-il finalement sans la moindre animosité - après qu’elle ait cessé sa tentative d’étranglement - comme si elle venait de lui retirer toutes ses forces. Mais son commentaire final ne le laissa pas indifférent. Il releva immédiatement la tête.

« C’est moi l’imbécile ? » demanda-t-il en riant à moitié. L’heure de la vengeance avait sonné. « Moi j’ai au moins le mérite de ne craindre personne dans ce foutu campus » Certes, c’était un magnifique bobard mais ça, elle n’était pas censée le savoir. De nouveau il croisa son regard et il ne put s’empêcher de lui pardonner son attitude. Il y avait quelque chose en elle qui ne cesserait jamais de le toucher, mais il n’arrivait pas à mettre la main dessus.

« Valentine, réagis » fit-il en lui relevant le menton avec délicatesse. Son geste - tout comme la gifle qu’il venait de se prendre dans la figure - était symbolique. Il refusait de la voir abandonner. Valentine avait toujours incarné la force et la combativité. Jamais il ne la laisserait renoncer à ces deux valeurs fondamentales.

« Regarde toi : je t’ai jamais vu si faible. Adrian ne mérite pas que tu t’apitoies sur ton sort. Bats toi un peu ! » insista-t-il sans la quitter des yeux. Il voulait qu’elle comprenne correctement - cette fois-ci - ses propos. S’il l’avait suivi puis traîné jusque là, c’était parce qu’il tenait énormément à elle. S’il lui conseillait de monter de nouveau en selle, c’est parce qu’il était tout simplement mieux placé que quiconque pour savoir que, même si on ne guérit jamais vraiment d’un chagrin d’amour, on peut le surmonter.

« Et puis d’abord, c’est qui cette blonde ? » demanda-t-il finalement avec curiosité, le tout en fronçant légèrement les sourcils.
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeJeu 27 Déc - 3:12

Eprouvait-elle un quelconque sentiment de remord vis-à-vis du geste qu’elle venait d’avoir ? C’était certain. Valentine était peut-être folle mais pas au point de vouloir la mort de quelqu’un et encore moins celle de son petit Minotti adoré, son petit sucre d’orge qu’elle mourrait d’envie de dévorer, de savourer mais aussi de tordre dans tous les sens imaginables. Pour une rare fois, il avait tenté une ébauche d’approche vers elle, non agressive, et comment l’avait-elle remercié ? En lui crachant à la figure des paroles acerbes, dénuées de sens. Car précisons-le bien, il était hors de question que Fabrizio aille à la rencontre d’Adrian pour partager avec lui son doux festin Dovalien. Les deux garçons ne s’appréciaient guère à l’origine, il ne manquerait plus qu’ils pactisent ensemble, contre elle de surcroît. Mais il fallait bien avouer que lors de certaines nuits agitées, quelques cauchemars de cet acabit étaient venus la hanter. Cependant, laissons ce genre de réflexions à Morphée, gardien des nos nuits, dont les songes étaient le domaine de prédilection. Ce qui n’était pas le cas de Valentine.

D’ailleurs, que réussissait-elle ? Que parvenait-elle à accomplir correctement dans la vie ? A part briser des cœurs, envoyer des coups de pieds et poings à tort et à travers alors qu’elle n’est pas sur un tapis, cracher son venin sur tout le monde telle une douce vipère qu’elle était et enfin être rancunière, que savait-elle faire d’autre ? Aimer ? En était-elle seulement véritablement capable ? Fabrizio avait une grande place dans son quotidien et en toute honnêteté, elle n’aurait su accéder à la requête d’Adrian si ce dernier était venu – un jour – à lui poser un ultimatum, à lui interdire de le voir. Il ne fallait pas se leurrer, lui prohiber une telle chose était tout bonnement impossible. Comment ferait-elle sans lui ? Dites-le moi ? La bombe à retardement qui sommeillait en elle reculait à chaque fois un peu plus son échéance grâce à des personnes comme Minotti. Et puis, comment ferait-elle si elle n’avait plus ce grand machin sur qui passer ses nerfs ? Elle en viendrait à s’en prendre à n’importe qui… aliénée qu’elle était.

Lorsque le jeune homme rebondit sur le mot ‘imbécile’, Valentine ne réagit pas plus que cela. Et pourtant, l’envie ne manquait aucunement. Elle, craindre quelqu’un ? Certainement pas ! Une petite voix fluette, au fond d’elle, l’incitait à lui répondre de vive voix qu’elle n’avait pas peur de cette pauvre pimbêche aux allures faussement angéliques. Et ses dires prouvaient bien une chose : qu’il la connaissait indéniablement mal. Elle préféra garder le silence, perdant peu à peu le goût de la bagarre, comme si la bataille prenait progressivement fin… Elle venait de capituler, ses armes étaient à présent soigneusement déposées au sol. Mais quand il lui releva le visage par le menton, elle plongea son regard douloureux dans le sien, tiraillée entre l’envie de lui arracher sa chevelure jusqu’au dernier cheveux et celle de venir se blottir dans ses bras. Elle l’écouta, sage et silencieuse… telle une disciple attentive.


« Je sais que tu as raison… Mais c’est plus fort que moi… Pardon. Lui répondit-elle d’une voix où la douceur était clairement ressentie. »

Oui, désolée. Désolée d’être aussi faible. Désolée de se montrer sous un mauvais jour. Désolée de le décevoir… Mais pouvait-elle seulement réagir différemment ? Adrian était un monstre… Jamais elle ne pourrait oublier les dernières paroles qu’il lui avait adressé. Et sous ce petit corps frêle de fille combative, tenace, indestructible mais aussi extrêmement douce se dissimulait une personne beaucoup plus vulnérable que l’image des apparences voulaient donner. Se laissant guider par son envie du moment, la jeune Hollandaise entoura Fabrizio de ses petits bras et vint se pelotonner contre son torse. Sa taille de lilliputienne avait du bon, sa tête arrivait aisément au niveau de cette partie de son corps. Parfait pour un petit câlin improvisé sans avoir à affronter son regard.

« Elle s’appelle Elsa Doval… Une paumée inintéressante. Je ne sais pas ce qu’il lui trouve. Souffla t’elle amèrement, le ton empli de reproche et de mauvaise foi. »

Resserrant l’étreinte de ses bras autour de lui, elle vint accoter son menton contre son torse afin de lever le regard dans sa direction. Un mince sourire – et le premier depuis qu’elle était en sa compagnie – naquit alors au coin de ses lèvres rougies par un gloss. Elle aurait voulu lui dire qu’elle avait de la chance de l’avoir mais se lancer dans des discours mélodramatiques ne lui ressemblait pas. Lui dire qu’elle le détestait était plus probable qu’un élan de tendresse.

« Dis-moi que je suis mieux qu’elle… Murmura t’elle, la bouche retroussée en une moue légèrement boudeuse et enfantine comme elle savait si bien les faire pour l’attendrir. »

Les compliments n’avaient jamais tué personne jusqu’à présent. Et elle avait on ne peut plus besoin de l’entendre de sa bouche, comme pour s’en convaincre d’avantage elle-même, bien qu’elle n’eut aucun doute sur la question.
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeJeu 27 Déc - 13:22

Fabrizio avait beau se torturer l’esprit, il ne voyait qu’une seule chose capable d’expliquer voire de justifier les multiples rebondissements de cette soirée : le Père Noël. Enfant, il affrontait fréquemment les boutades de ses petits camarades sans que jamais personne ne parvienne à le convaincre du caractère chimérique de ce mythe. L’adolescence l’avait par la suite poussé à dissimuler cette ‘croyance enfantine’ bien que ses rêves - tels que celui de migrer vers la Laponie - soient irrémédiablement liés à l’envie de rencontrer les fameux rennes de ce Saint Nicolas des temps modernes. Il était donc persuadé que - pour toutes ses années de loyaux services - sa ‘foi’ était enfin récompensée. Il ne faisait aucun doute - pour Minotti - que seul les lutins pouvaient être à l’origine d’un présent aussi inestimable. L’imprévisibilité avait toujours incarné son vœu le plus cher. Ce soir là, on peut dire que le Père Noël avait fait preuve d’une générosité sans faille.

Même dans ses rêves les plus fous, jamais il n’aurait pu imaginé autant de péripéties. Il avait la vague impression de s’être téléporté dans l’une des nombreuses pièces d’Eschyle. Le premier acte - son tête à tête avec Norah - exposait la scène et les enjeux de cette veillée fantasmagorique. L’arrivée de Valentine avait alors sonné comme un coup de théâtre, éloignant ainsi Minotti de la cause de ses tourments - Craig - pour le conduire à bien d’autres soucis. Une différence sautait pourtant aux yeux. Si le jeune homme semblait faire montre d’une retenue sans faille au début de la tragédie - oui car c’en était réellement une - il faisait désormais preuve d’une emphase extrême, ou presque. Telle Antigone expiant les fautes de son père, lui aussi avait pardonné Valentine. Lorsque la jeune femme vint se blottir dans ses bras, il hésita un instant - pourquoi fallait-il que cette foutu Craig vienne encore le hanter ? - les mains dans le vide, mais finit par l’entourer de ses bras. Leur amitié avait toujours été ambiguë.


« Mmmh » fit-il tout en se remémorant intérieurement la silhouette d’Elsa. A vrai dire, il ne la connaissait pas vraiment - du moins mentalement - du coup, seule son enveloppe charnelle lui vint à l’esprit. Il leva les yeux au ciel, pensif. Les blondes étaient loin - très très loin - d’être son genre de filles, mais il devait avouer qu’elle avait un certain charme. Un charme qu’il jugeait toutefois insuffisant pour rivaliser avec Zylstra.

« Bien sur que tu es mieux qu’elle » Sa voix semblait catégorique, son opinion sans appel. Seulement voilà, une telle réplique aurait forcément conduit la pièce à une fin heureuse voire merveilleuse - une fin typique des ‘contes de fées’ en soi. Le pauvre Eschyle devait se retourner dans sa tombe. Heureusement pour lui, la maladresse habituelle de Minotti assura un retour immédiat à la tragédie.

« Enfin quand même, il a vraiment des putains de bons goûts cet Adrian » fit-il en hochant la tête d’un air presque envieux, comme s’il espérait lui aussi - un jour - tester Miss Doval. Bien entendu, il esquissa un sourire amusé car il n’y avait rien - strictement rien - de véritablement pensé dans ce qu’il venait de dire. Il cherchait simplement à faire preuve d’un peu d’humour. Un humour probablement malvenu certes, mais un humour quand même. Il baissa la tête vers sa protégée, s’attendant à la voir rire, mais bizarrement, elle lui lança le regard le plus assassin qu’il ait jamais reçu.

Elle ne lui laissa pas une minute de plus - une minute pourtant précieuse puisqu’elle aurait pu lui servir à expliquer sa petite taquinerie - et commença à le frapper au niveau du torse, là encore par à-coups de plus en plus virulents. Son regard respirait la hargne. La bouche de Minotti, elle, forma un ‘O’ mémorable comme s’il n’avait jamais rien vu de pareil. Son dos finit par effleurer le mur et il comprit qu’il était temps de réagir sous peine de finir empailler dans les secondes à venir. Il immobilisa les mains de Valentine alors qu’elles essayaient - une fois encore - de le brutaliser et la regarda droit dans les yeux. Parviendrait-elle à lire ses excuses les plus sincères dans son regard chocolaté ? Il l’espérait. Pourtant, autre chose vint titiller son cœur.

Le regard fier de la jeune femme semblait avoir réveillé les pulsions animales de Fabrizio. Elle avait toujours eu cet ascendant sur lui. En la quittant, il pensait avoir tiré un trait sur cette faiblesse mais visiblement, il avait eu tort. Comme s’ils avaient contracté un commun accord, leurs lèvres finirent par ne faire plus qu’un. En dépit de la virulence de leurs instincts, l’échange se fit étonnamment plus velouté. Fabrizio fit quelques pas en avant, la forçant ainsi à reculer, jusqu’à ce qu’elle vienne à son tour heurter - avec une douceur extrême - le mur d’en face. Lentement, il leva les mains de la jeunes femme pour les maintenir au-dessus de leurs têtes. Ce fut - probablement - son plus long baiser. Mais avant même qu’il ait pu réfléchir à ce qu'il venait précisément de faire - embrasser son ex-copine alors même qu'il pensait avoir des sentiments pour Craig, chose on ne peut plus étrange, je vous l'accorde - des bruits de pas féroces se firent entendre.
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeLun 7 Jan - 2:25

Elsa s’était absentée quelques instants se repoudrer le nez au toilette. Ils avaient échangés quelques mots, rien de très glorieux, rien qui ne pourrait les faire avancer. Et alors qu’il s’était souvent promis, ces jours où ce vide nés de son absence restait in-comblé, qu’il lui avouerait tout ce qu’il avait pu l’aimer mais aujourd’hui, il n’en avait pas envie….peut-être parce que les sentiments étaient différents aujourd’hui. Peut-être parce qu’il ne l’aimait plus….ou plus de la même façon…Peut-être parce qu’un personnage haut en couleurs et riche en émotion avait pris sa place…..avait comblé ce vide. Il glissa sa main dans une poche et il y trouva le cadeau destiné à Valentine et tout en se remémorant la symbolique du message qu’il lui destinait :

« Car de secondes en minutes tu m’apprends à aimer…. »

C’était si vrai….Pourquoi fallait-il qu’il soit sur le point de la perdre pour s’en rendre compte ? Peut-être n’était-il pas encore trop tard… Si elle l’aimait si sincèrement qu’elle ne voulait bien le laisser croire, à sa façon bien sûr, elle lui pardonnerait son discours précédent et accepterait l’idée qu’il n’avait rien fait…Si elle l’aimait, elle l’écouterait et il reprendrait leur histoire précisément la où il l’avait laissée.

Plus rien ne l’inquiétait à part reconquérir Valentine avant qu’il ne soit trop tard, la rattraper, lui dire pour la première fois « je t’aime » et l’embrasser tendrement. Peut-être même qu’il lui proposerait de passer la nuit avec lui, sans la toucher, juste la regarder dormir…une nuit romantique sans que leur peau ne s’entremêle, juste sentir sa chaleur…. Il attrapa un bic et un sous-verre sur le comptoir et griffonna à l’adresse d’Elsa quelques mots d’excuse qu’il posa contre son verre. Il savait que l’abandonner comme cela la blesserait…mais que pouvait-il faire d’autres ? Il l’avait attendue si longtemps….aujourd’hui, il ne pouvait plus rien pour eux.

Son premier réflexe fut de rejoindre le mur où il l’avait laissé quelques instants auparavant…. Personne….Ou pouvait-elle bien être… il aurait souhaité l’appeler sur son portable mais de toute façon, elle n’aurait sans doute pas répondu. Il recommença dès lors sa course précédente, accostant l’un ou l’autre élève, les interrogeant. On l’avait vue partir avec …Minotti….C’était qui lui …Il reprit sa course vers l’endroit indiqué par les deux jeunes étudiants qui venait de lui renseigner alors qu’il cherchait toujours à remettre un visage sur le nom…. Fabrizio Minotti…..Fabrizio Minotti….C’était pas l’un de ses ex ? A cette idée, il pressa le pas et sa cadence fut interrompue par cette vision de désolation. Le même vide, ce vide qu’il avait connu il y a trois années de cela se rappelait à son bon souvenir comme une vieille rengaine que l’on chante dans la cour d’une école primaire. Il se sentit seul et en colère….il se sentit vide…. Elle était la, avec ce jeune homme qu’il reconnaissait à présent, contre le mur…..leur lèvre soudée dans un baiser.

Il n’aurait pas voulu les interrompre et la colère le fit quitter le bal, ignorant les Paparazzi qu’il entendait déjà d’ici…. « N’étiez-vous pas venu accompagnés ? ». Il les ignorait et instinctivement il se dirigea vers le campus, vers la chambre de Valentine où il glissa dans la boîte aux lettres qui lui est réservée le cadeau de Noël…..Cette montre qu’il avait imaginée prendre toute sa splendeur à son poignet…. Ce bijou symbolisant que le temps s’égrainait en leur faveur. Il y accrocha un mot complémentaire mais cette fois, plus rien de romantique :


« Passe le bonjour à Minotti….un baiser de plus ou de moins… »

Sa soirée était terminée… Un désastre, un vrai désastre…. L’amour survit à l’absence mais pas au doute, ni à la trahison.
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeVen 11 Jan - 23:57

S’il y avait une amitié réellement ambiguë au sein de l’ISP, c’était bien la leur. Contrairement aux apparences, Valentine était une jeune femme fidèle, du moins l’avait-elle été lors de ses précédentes et courtes relations. Son moment d’égarement avec le jeune Minotti ne devait pas être pris en compte, disons qu’elle se plaisait à penser qu’il s’agissait d’une erreur sans grande importance. A cette époque, Adrian et elle sortaient ensemble mais il n’y avait rien de vraiment ‘sérieux’ entre eux. Pouvait-on appeler cela une tromperie ? Elle s’en convainquait du contraire bien qu’elle était à peu près certaine que la nouvelle bouleverserait le jeune Italien. Enfin, la donne avait changé maintenant qu’ils s’étaient séparés.

Lorsqu’il répondit positivement à sa demande, Valentine fût pour le moins rassurée à l’idée qu’il était de son avis. Pour l’heure, Fabrizio était parfait dans le rôle du bon ami qui cherchait à la réconforter même si un peu plus tôt, une gifle avait été donné. Mais comme il fallait s’en douter, il resta fidèle à lui-même et lança une boutade qui ne fit rire que lui, pour changer. Sa maladresse verbale légendaire et son manque de tact étaient indéniablement de retour, ce qui n’était pas pour enchanter la jeune Hollandaise. N’avait-il pas ressenti sa profonde tristesse ? Ne l’avait-il pas lui-même jugé d’effondrée devant sa volonté à vouloir s’enfoncer un peu plus dans son désespoir ? Elle allait horriblement mal et la seule manière de la rassurer qu’il trouva fût de complimenter le physique d’Elsa derrière une phrase qui concernait les goûts d’Adrian. C’en était de trop ! Sa soirée était déjà bien assez un désastre pour qu’un grand machin tel que lui ne vienne en rajouter une couche. Ce fût les lèvres pincées et les poings serrés qu’elle lui assena tout un florilège de coups violents tapotés sur le torse d’un geste hargneux et répétitif. Lorsqu’il fût contraint de s’arrêter contre le mur qui obstruait son ascension, elle sentit ses poignets être emprisonnés par des mains qui devaient facilement faire le double des siennes. Si ses yeux avaient eu la faculté d’exprimer matériellement parlant ce qu’ils reflétaient, Fabrizio serrait déjà six pieds sous terre à l’heure qu’il était.

La suite se déroula si rapidement qu’elle eut l’impression d’être absente entre le moment où il l’avait freiné dans son envie de le marteler de sévices et celui où leurs lèvres se scellèrent dans un baiser qu’elle ne vit pas venir mais qui étrangement… était souhaité. Comme sur le point de perdre connaissance, ses membres se firent moins raides et ses mains – auparavant solidement fermées – s’ouvrirent doucement, laissant mollement tomber ses doigts vers le bas. Suivant les pas du jeune homme, elle recula de plusieurs mètres jusqu’à regagner le mur qu’elle avait précédemment heurté avec moins de délicatesse que présentement. Ses yeux désormais clos, Valentine semblait de nouveau avoir retrouvé ce statut d’oie blanche qu’elle arborait parfois, plus douce et innocente qu’une hirondelle. Ses lèvres allaient et venaient contre les siennes avec une douceur infinie, savourant chacun des mouvements et caresses qu’elles effectuaient.

Alors qu’une bulle invisible semblait les protéger de toute agression extérieure, Adrian fit son entrée dans ce tableau bien étrange. Cependant et en vue des circonstances, il ne prit même pas la peine de s’exprimer, toussoter ni même de les interrompre. Concentrée sur le baiser qu’elle partageait avec Minotti, la jeune Hollandaise ne le remarqua aucunement car il était reparti aussi vite qu’il les avait rejoint, s’éloignant à pas de velours. Mais toutes les bonnes ont une fin et leur moment de tendresse se rompit quelques secondes plus tard. Rouvrant les yeux et se mordillant la lèvre inférieure, un mince sourire malicieux naquit au coin de ses lèvres rosies, surprise par ce qu’ils venaient de faire. Une fois qu’ils brisèrent leur étreinte, Valentine baissa le regard vers le sol et grimaça en même temps qu’elle faisait pivoter sa cheville douloureuse.


« Je… Je crois que je vais rentrer. Souffla t’elle d’une voix cassée. »

On aurait pu croire qu’elle était gênée par ce qu’il venait de se produire mais il n’en était rien. A dire vrai, sa cheville souffrante était sa seule préoccupation. Tôt dans la matinée, elle avait affronté son cousin dans un match habituel de Tennis et le résultat s’était fait sentir : une belle entorse. Jusque là, la douleur avait été supportable mais les heures s’enchaînaient et les talons qu’elle portaient aux pieds ne diminuaient pas, quant à eux. Elle se baissa un court instant et retira ses chaussures d’un rose pâle, se retrouvant désormais pieds nus à même le sol, découvrant de jolis et petits pieds au vernis rouge et ayant perdu quelques centimètres de plus.

« J’ai du me froisser quelque chose… Belle façon de détourner leur attention sur tout autre chose. »
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Fabrizio Cominotti
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MessageSujet: Re: A kiss that can't renew... I only dream of you [R.]   A kiss that can't renew... I only dream of you [R.] Icon_minitimeMer 16 Jan - 12:21

L’ISP n’accueillant aucun cours de mathématiques, les étudiants avaient tout de même trouvé le moyen de remplacer cette discipline ou tout du moins, de la substituer à un ‘calcul spécial’, un calcul faisant appel tant à l’esprit scientifique qu’à l’esprit littéraire. Tous essayaient en effet de résoudre l’équation ‘Valentine + Fabrizio’, en vain. Pourtant, c’est sans grande difficulté que tous parvenaient à mettre un chiffre - ou plutôt une caractéristique - sur le visage de ces deux spécimens, appelés Y & X pour l’occasion : Valentine, poupée insolente. Fabrizio, Casanova aventurier. Seulement voilà, à chaque fois, le même problème se posait : celui de la finalité, comme s’il était impossible d’écrire quelque chose après le ‘=’. Leur relation était tout bonnement une énigme.

Même Œdipe - pourtant réputé pour avoir mis à mal le Sphinx - aurait probablement abandonné parce qu’il aurait compris qu’il n’y avait aucune explication logique et donc aucun résultat possible. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, voilà tout. Valentine avait failli le tuer quelques minutes auparavant, mais voilà qu’ils s’embrassaient désormais avec une sorte d’effusion délicate. Rien n’avait réellement changé entre eux. Ils étaient toujours en train de se crêper le chignon puis, leurs disputes finissaient toujours par des réconciliations câlines. Comme mus par une puissance inconnue, ils s’attiraient l’un l’autre comme deux aimants inséparables. L’ennui, c’est qu’ils ne formaient plus un couple et que, tôt ou tard, leur ambiguïté les perdrait. Si toutefois ça n’était pas déjà fait.

Oui car de son côté, Fabrizio sentait bien que quelque chose clochait avec Miss Zylstra. Ainsi, lorsqu’il avait appris qu’elle s’était mise en couple avec l’un des frères Visconti, un pincement féroce avait chiffonné son cœur. Bien sur, il l’avait quitté. Tout était donc entièrement de sa faute et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Mais malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’ils seraient devenus s’ils avaient continué la route à deux. Des amants passionnés, probablement. Peut-être auraient-ils fini par trouver un équilibre, avec le temps ? Ce baiser foudroyant en était la preuve. Bien que sous le coup d’une pulsion non préméditée, il ne respirait ni la violence ni l’extrémisme, juste la complicité éternelles de deux âmes condamnées à la séparation.


« Joli le vernis » fit-il en esquissant un sourire en coin - Fabrizio le lui avait offert huit mois plus tôt - alors qu’elle retirait ses chaussures. Incapable de rester de marbre - regarder les gens souffrir ne faisait pas parti de ses habitudes - il s’accroupit et s’empara délicatement de son pied. Il l’observa méticuleusement et finit par remarquer qu'il avait enflé d’un côté. Il leva les yeux vers elle, inquiet, puis reporta son attention sur la blessure. Bon sang, comment faisait-elle pour marcher avec 'ça' ? La douleur de son cœur devait anesthésier celle de son pied. Mordillant légèrement sa lèvre inférieure, il finit par se relever, le regard rassurant cette fois-ci. A quoi bon l’angoisser ? Elle avait déjà bien d’autres soucis en tête, autant ne pas en rajouter. Il se pencha légèrement, posa une main sous ses genoux et l’autre au creux de ses reins afin de lui assurer une certaine stabilité. Et voilà, le tour était joué. Madame voyagerait en princesse.

« Si tu répètes ça à qui que ce soit, je t’arrache la langue » fit-il sur un ton qui se voulait catégorique mais qui, à cause de ses yeux chocolatés, passait plus pour une provocation en l’air que pour autre chose. De toute manière, personne ne l'imaginerait capable d'une telle tendresse, sa réputation ne risquait donc pas grand chose.

Le regard qu’il posa sur elle était - étrangement - on ne peut plus attendri. Il semblait communiquer en silence avec Valentine. Lentement mais sûrement, Fabrizio progressa dans l’enceinte de l’école et réussit à rejoindre sa chambre. Il voulut la poser sur le sol mais remarqua subitement qu’elle s’était endormie dans ses bras. Ne pouvant réprimer un sourire, il la posa le plus délicatement possible sur son lit avant de poser une couverture sur elle, histoire qu'elle ne prenne pas froid. Il soupira. La nuit serait longue, très longue. Son attention se porta sur un livre de mythologie qu’il commença à lire, assis sur une chaise, à la pâle lueur d’une bougie. Il se stoppa au bout de quelques lignes jetant furtivement un coup d’œil à celle qu'il avait rebaptisé la Belle au Bois Dormant. Ce soir il ne pourrait pas se concentrer. Il ne pourrait pas lire parce qu’il serait bien trop occupé à veiller sur elle. Après tout, il était entièrement persuadé d’être l'unique responsable de la mort de sa mère, de ne pas avoir suffisamment pris soin d’elle. Alors oui, il ne ferait pas deux fois la même erreur. Il avait perpétuellement cette angoisse en tête, celle de perdre un être cher à ses yeux.


[Je sais, tu voulais que je fasse court, mais j'ai pas pu. Je suis désolée Sissi >_<]

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