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| Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| | |
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| Sujet: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Ven 7 Déc - 1:16 | |
| S’il aimait avoir raison ? Le mot était faible. Tout comme sa petite sœur, lorsque que l’un de ses interlocuteurs cédait sous ses arguments, il sentait monter en lui une telle assurance qu’il aurait pu encore et encore insisté sur la mine déconfite du perdant jusqu’à l’entendre lui dire « Ok Adrian, tu as raison, c’est bon…. » Et la, c’était l’extase….Mieux que les Mc Flurry auquel on rajouterait du chocolat, mieux que le Nutella qu’on mangeait à la cuillère, mieux que tout ce qui pourrait ravir le cœur d’un homme. Il aurait presque pu bomber le torse tant son égo était flatté au plus au point. Alors s’il aimait avoir raison…qui pouvait le savoir aussi bien qu’elle ? Ses proches ou ceux qui le fréquentent autrement que pour échanger un « Salut Ca va, » « Non…tu te trompes….je n’aime pas avoir raison, j’ai TOUJOURS raison… »D’une comparaison flatteuse pour une autre qui lui ressemblait un peu plus, du moins dans les origines, elle lui adressa un joli compliment. Et bien, décidément faire plaisir à Valentine valait son pesant d’or. Un joli compliment comme il était rare de lui entendre avec tant de spontanéité... Il l’embrassa délicatement pour la remercier… Il ne remerciait que rarement lorsqu’on l’encensait un peu, mais pour la jeune femme, c’était différent. Mais un baiser, c’était plus agréable qu’un seul merci non ? qu’un mot lancé à tout vent un peu à tout le monde. « Tu veux un peu de lait dans ton café ? » « oui merci » …non, elle méritait mieux que ça.
Ensuite, les éléments s’enchaînèrent vite, trop vite….si vite qu’il n’était pas sûr de les avoir compris et bien assimilé. Il l’avait rassuré, offert son cadeau de noël…du moins une partie et il la surprit lui prononcer trois mots qui, selon le contexte, pouvait engager des tas de choses. Tout ce qu’il avait pu lui répondre avait au moins le mérite d’être sincère. Il tenait à elle, il le savait mais à quel point, il n’aurait su le dire….ni hier et encore moins aujourd’hui d’ailleurs. Il se devait de changer de sujet le plus vite possible, pour éviter toutes questions qui l’embarrasseraient, des questions auxquels il ne pourrait répondre. Il préféra lui proposer le schéma de la soirée, libre à elle de refuser ou d’accepter. Un sourire au bord des lèvres, elle avait fait son choix. Dans une heure il passerait la chercher et ils l’inviteraient au restaurant, dans ce lui de son choix…« Ok…C’est parfait, tu as envie d’aller manger ou ? Il faut que je réserve où ça risque d’être compliqué pour avoir une table après… » Il leva alors les yeux au ciel, comme si la simple idée qu’il puisse y avoir tant de monde dans les rues d’Amsterdam l’ennuyait au plus au point. Elle se releva, l’entraîna avec elle et déclara sincèrement qu’elle avait de la chance de l’avoir. Il en fut presque mal à l’aise et il lui répliqua un « Ne dis pas de bêtises ma douce, ça ne te va pas…. » avant de la suivre, main dans la main alors qu’il prenait le chemin vers le campus.
C’est la que les choses se compliquaient. Qui dit campus dit élève, qui dit élève dit ragots et qui dit ragots pensaient automatiquement complications….Son père, extrêmement médiatisé lui avait souvent répété : « Pour vivre heureux, vivons cacher » …et il avait tendance à accorder trop d’importance à cet adage. Si bien qu’avant de pénétrer un peu plus profondément dans la jungle scolaire, il s’arrêta net, attirant la jeune femme dans ses bras pour l’y emprisonner, les bras croisés dans son dos. Il l’embrassa sur le front et lui murmura quelques mots du genre : « Et si on partait chacun de notre côté, je tiens à notre tranquillité. ». Il s’empara de ses lèvres, lui offrant un baiser annonciateur d’une soirée fort agréable avant de s’éclipser. *** Cinquante minutes plus tard, il était fin prêt et avait même eu le temps de discuter avec son frère….cela était si rare c’est dernier temps. Quoiqu’il en soit, vêtu d’un pantalon à pince noir et d’une chemise bordeaux, il considéra son reflet dans le miroir et plutôt satisfait, il quitta la chambre non sans avoir vérifié qu’il avait toujours les tickets dans son caban. *** Cinq minutes plus tard, il était au lieu de rendez-vous et attendit qu’elle daigne montrer le bout de son nez quand il réalisa qu’il avait omis le plus important dans sa précipitation et sa rencontre avec Sebastian. Il avait totalement oublié de réserver….Sans attendre, il s’empara de son portable rangé dans sa poche et composa le numéro de téléphone du « Lucius », restaurant italien le plus chic d’Amsterdam mais toujours complet. Il s’exprima en italien, priant et insista quelques peu jouant un peu de la popularité de son nom de famille en Italie… Quel miracle n’est ce pas ? Une table, la meilleure un peu à l’écart se libéra. Que c’était bon de s’appeler Visconti. Il raccrocha, satisfait et les mains légèrement douloureuses par le froid, il les cacha dans ses poches, haussant les épaules pour cacher au maximum son visage du vent qui soufflait de plus en plus fort.
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| | | Valentine Zylstra • I'll be your best friend and you'll be my Valentine...
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Ven 7 Déc - 2:27 | |
| Adrian et Valentine venaient tout juste de se quitter, et pourtant… La jeune femme n’avait toujours pas bougé d’un centimètre depuis qu’il s’était éloigné d’elle. Appuyée contre un mur, derrière lequel ils s’étaient cachés, elle regardait au loin, dans le vide, l’endroit où sa silhouette masculine s’était évaporée. Instinctivement et machinalement, elle caressait sa bouche à l’aide son index, ressentant encore le goût sucré de ses lèvres sur les siennes. « Et si on partait chacun de notre côté. Je tiens à notre tranquillité. » Ces quelques paroles auraient pu suffire pour la froisser, or il n’en était rien. A la longue, on aurait pu croire que se voir en douce arrangeait Adrian, comme s’il ne souhaitait pas qu’on le voit en sa compagnie… Enfin, une fille paranoïaque ou follement amoureuse l’aurait pensé. Valentine, elle, approuvait ses paroles. L’idée était d’ailleurs partie d’elle. Ils étaient frivoles et profitaient de leur jeunesse jusqu’à présent… Il fallait dire que la jeune Hollandaise collectionnait les petits amis depuis quelques années déjà, et en rien elle ne voulait entacher le nom de sa famille… Mais ses bêtises finiront tôt ou tard par le faire, malgré elle. C’est pourquoi, en tant que personne responsable, elle avait jugé bon de poursuivre ses activités, de rester elle-même, mais d’être plus discrète. Ne nous mentons pas, c’était avant tout le physique d’Adrian qui lui avait plu, et non pas ce qu’il était réellement. Par ailleurs, ils s’étaient rencontrés dans une boîte de nuit huppée, avec parmi eux tout un tas de jeunes gens qui devaient probablement leurs ressembler. Ils s’étaient tout de suite plus d’une certaine manière… Et de fil en aiguilles, les choses avaient fait qu’ils s’étaient revus un bon nombre de fois. Ceci expliquant cela, ils sortaient aujourd’hui ensemble. Adrian était un garçon très convoité au sein de l’ISP, son idylle avec lui ne serait sans doute pas passée inaperçue, il ne fallait pas se leurrer… Elle aussi tenait à sa propre tranquillité, et être assaillie de questions à longueur de journée par des élèves n’était pas ce qu’elle souhaitait. Ainsi, ils n’avaient de compte à rendre à personne et le plaisir de se retrouver ne pouvait qu’en être d’autant plus fort.
Reprenant ses esprits, elle entra à son tour dans l’internat, se déplaçant telle une espionne sur le point de faire une grande découverte. Marchant à pas de velours, son pas était assuré et rapide, elle voulait à tout prix regagner sa chambre sans être interrompue dans sa course par une quelconque personne, comme une amie, un camarade de classe, voire même un professeur. Par chance, personne ne vint à sa rencontre, si bien qu’elle pût rejoindre son « domicile » en moins de cinq minutes. Et pour couronner le tout, comme si les Dieux étaient avec elle, Delia n’était pas là. Ainsi, elle ne serait pas retardée par ses innombrables questions et aurait aussi la salle de bain pour elle toute seule.
Une heure plus tard, la demoiselle était enfin prête. Valentine ne faisait pas les choses à moitié, à chacune de ses sorties, elle voulait au maximum être à son avantage. Ses longs cheveux dorés et soyeux étaient parfaitement tirés et lissés. Son maquillage était simple, elle n’aimait pas en faire de trop à ce niveau là… Néanmoins, sa petite touche personnelle résidait dans son ajout de gloss rose bonbon. Afin de se faire gagner quelques centimètres, elle portait à ses pieds de jolies et classiques chaussures noires à talons aiguilles. 1m61 n’était pas excessivement grand, d’avantage lorsque l’on se trouvait à côté d’un gaillard tel qu’Adrian… Et pour finir, elle avait revêtu une somptueuse robe blanche, légèrement entaillé et ouverte sur le côté gauche du vêtement. A dire vrai, elle ressemblait étrangement à une oie blanche… Synonyme d’innocence et de fraîcheur. Par-dessus, elle portait une fine veste blanche, brodées de petites fleur couleur cyan. Sans oublier son béret blanc en laine et ses gants de la même couleur.
Sortant en trombe de sa chambre, la jeune femme parcourut l’ISP d’un pas pressé, ayant perdu pas mal de temps dans le simple choix de sa veste… Ce fût le souffle court qu’elle arriva à son tour sur le lieu du rendez-vous, où il l’attendait déjà. Jetant au préavis un rapide coup d’œil aux alentours, Valentine s’approcha d’Adrian, la lèvre inférieure emprisonnée entre ses dents parfaitement blanches.
« Toujours aussi élégant… Murmura t’elle sur le ton d’une confession. »
Que ce soit un costard ou un jogging, tout lui allait à ravir… Un rien l’habillait. Lui déposant alors un furtif baiser sur les lèvres, elle s’empressa par la suite d’essuyer délicatement celles-ci avec son index après y avoir laissé une once de gloss brillant. Après s’être saisie de sa main, les deux tourtereaux s’éloignèrent progressivement de l’internat pour se rendre au Lucius, restaurant dans lequel Valentine adorait aller. Quand il lui avait laissé le choix du lieu où ils se ravitailleraient, elle n’avait pas hésité une seule seconde… La restauration traditionnelle italienne restait sa préférée depuis quelques semaines.
Ils ne traînèrent pas et arrivèrent bientôt à destination. Là-bas, un homme les accueillit chaleureusement avant d’annoter un petit quelque chose à côté du nom de Visconti sur son imposant grimoire. Il leur indiqua leur table après leur avoir aimablement ôté leurs manteaux pour les accrocher. Bien entendu, le bref échange de paroles se fit en italien, et Valentine n’y compris pas grand-chose… Mais elle fit comme si. Cette langue était indéniablement la plus belle et la plus mélodieuse.
« Grazie mille… Se risqua t’elle à dire, tentant de prendre un certain accent qu’elle n’avait probablement pas. » | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Ven 7 Déc - 14:15 | |
| Il attendait en pensant à son père et en guettant l’arrivée de la blonde aux longs cheveux dorés presque autant que les yeux indiscrets d’un camarade de classe. Combien de temps encore pourrait durer leur jeu de cache-cache ? Il se doutait que cela ne durerait pas. La vie des Visconti est comme un roman-photo pour l’ISP, principalement les plus jeunes d’ailleurs et surtout de la gente féminine. Il adore être populaire mais plus le temps passe, plus il comprend son père. Sage parmi les sages, l’homme grand et fort répétait souvent à ses enfants les adages qui les rendrait heureux. Celui qui lui vint à l’esprit à cet instant était « Tout ce sait toujours mon fils » . Il entendait la voix grave et à la fois douce du symbole même de la réussite lui expliquer que si vivre cacher était la meilleure solution, cacher ne voulait pas pour autant dire mensonge, justement parce que tout ce sait toujours, à un moment ou un autre…..mais quand ? Bien sûr, ce n’était pas si grave qu’on le voit avec Valentine. Elle avait cette allure de femme mélangé aux caprices d’une enfant. Ces filles fortes et fragiles à la fois sont si convoitées par les hommes de sa trempe, aimant protégé tout en serrant dans ses bras une femme de caractère. La simple idée qu’elle soit avec un autre le révulsait. Combien de temps encore adhèrerait à sa propre idée ? Depuis l’arrivée d’Elsa et la question savamment évitée, il se doutait que les bruits continuaient à courir plus vite que lui, elle finirait par ne plus accepter qu’il se dissimule aux yeux des autres. Elle souhaiterait s’afficher. Cela l’ennuyait à moitié. Il préférait en parler à ses proches d’abord. Elsa, Adrian, Ella, Spencer, Sid…..ainsi, ils ne se sentiraient pas trahis mais comment l’expliquer à Valentine. « Oh ma puce, laisse moi une semaine encore, je voudrais vexer personne…. ». Et il serait borgne en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. S’afficher si spontanément c’était prendre le risque de vexer Ella et Elsa. Et si elle partait à son tour comme il l’avait fait 3 ans plus tôt ? Cette simple évocation lui tordait l’estomac alors qu’il ne souhaitait pas contrarier sa belle Valentine. Pourquoi sentait-il que l’approche du bal de noël soulèverait ce problème plus vite qu’il ne s’y était préparé ? Il y pensait, certes…mais ne savait toujours pas que répondre. Machinalement, il tira de la poche de sa veste son paquet de cigarette. Il cherchait à arrêter mais il était trop stressé pour le moment et la nicotine se répandant tel le venin d’un serpent lentement mais sûrement dans ses veines le détendait à un point inimaginable. Il la porta à sa bouche mais n’eut pas le temps de l’allumer que sa belle apparaissait. Il lui sourit de loin, éblouit par sa beauté….personne n’aurait osé dire le contraire. Sa petitesse était un atout, sa peau laiteuse, ses lèvres rosées, ses yeux bicolores….elle était réellement magnifique dans cette robe blanche fendue, découvrant à chacun de ses pas les courbes de ses mollets. Son béret et ses gants blancs ne faisaient qu’accentuer sa classe et son style. Elle était magnifique. Alors qu’elle se dirigeait vers lui, il lança un regard circulaire avant d’entamer l’autre bout de cette distance les séparant. Un compliment, ses dents sur ses lèvres, il la désira instantanément. Comme à son habitude, il ne la remercia pas pour son compliment, préférant acquiescer et lui retourner ces mots : « Mais pas aussi belle que toi. ». Elle posa un baiser sur ses lèvres, un baiser laissant au jeune homme un goût d’inachevé. Délicatement, elle nettoya ses lèvres du gloss avec cette odeur de bonbon avant de s’éloigner. Ils étaient tout prêt de tout à Amsterdam, il était plus facile de se déplacer à pied qu’en voiture, même s’il en avait une. Pas de problème de stationnement. Sur le chemin, il l’avait un peu taquinée, s’était amusé à la faire tourner sur elle-même, la tirant dans ses bras l’obligeant à marcher à reculons. C’était indéniable, il se sentait bien avec elle. Quelques minutes plus tard, ils étaient devant le Lucius et le trajet lui avait été agréable. Sûre de lui, il ouvrit la porte à Valentine dans l’expression d’une notoire galanterie et discuter en italien avec le maître de salle qui les débarrassa de leur veste. Adrian le remercia et la belle Valentine l’imita, dans un italien presque parfait. Surpris, il se retourna sur elle, un demi-sourire au coin des lèvres. Elle était vraiment épatante, il n’y avait pas à dire. « Si vous voulez bien me suivre ? » interrogea le restaurateur qui ouvrait la marche. Les deux jeunes gens lui emboîtèrent le pas et sur le trajet les menant à la table, il chuchota à l’oreille de sa douce : « Eh bien, je ne savais pas que tu parlais italien…. »
Si proche de son oreille, il pouvait sentir son parfum, ce parfum qu’il connaissait si bien, tout comme l’odeur de sa peau. Il aurait pu s’arrêter et l’embrasser sur le gens tant cette odeur lui était agréable mais ils arrivaient à leur table. Le serveur les installa à la table juste devant la fenêtre de la terrasse, offrant une vue magnifique sur Amsterdam. Comme il attendait la neige avec impatience. Ce décor serait sublimé. Les cartes déposées sur la table furent subtilisées par le jeune homme avant que Valentine ne puisse les consulter : « Dis moi, tu me ferais assez confiance pour me laisser commander pour toi ? et si le cœur t’en dit tu peux faire de même pour moi…. » C’était une façon comme une autre de surprendre non ? Il jeta un coup d’œil à sa montrer, il avait deux bonnes heures devant eux encore, il n’était pas pressé. Il jeta un coup d’œil autour d’eux avant de reporter son attention sur Valentine. Assis en face d’elle, il pouvait contempler tous les traits de son visage. Il posa alors sa main sur la table, paume vers le ciel, l’incitant à ce qu’elle lui donner la sienne. Enfin, il prit la parole à nouveau, s’inquiétant un peu pour elle mais souhaitant aussi éviter le sujet « Elsa », il s’abstint, se contentant de parler de tout autre chose :
« Qu’est ce qu’on ferait bien pour la nouvel année….ça approche et on en a même pas encore discuter…j’aurais bien aimé emmené ma sœur a Paris mais….Ca te tenterait toi ? »
Avait-elle parlé à Ella de Valentine ? Bien sûr, pas plus tard que la veille, lorsqu’il lui avait offert son cadeau de noël mais ça, Valentine n’était pas encore au courant…. |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Ven 7 Déc - 17:07 | |
| Tout ceci était d’un romantisme… A en faire pâlir plus d’une. Plus elle y réfléchissait, plus il était évident que Valentine possédait tout ce qu’elle voulait. Elle avait tout. L’argent, la réussite, des parents aimants, et un petit ami parfait. Même si l’image qu’elle avait de lui avait changé du tout au tout, aujourd’hui elle n’envisageait plus de se séparer de lui. Elle n’était pas de nature à entrevoir l’avenir avec quelqu’un, mais il était certain que leur histoire ne cesserait pas dans les semaines à venir… Ils vivaient les meilleurs moments de leur relation. Pour être honnête, dans les débuts, Adrian lui avait paru comme un garçon facile… Qui ne se posait pas trop de questions. Il enchaînait les conquêtes amoureuses, et mettait les filles dans son lit à tout va, ne se souciant pas vraiment du sérieux de la chose… S’il s’y prenait avec douceur et délicatesse. Elle était même allée jusqu’à l’imaginer assouvir ses pulsions charnelles à l’arrière de sa voiture. Autant dire que cela manquait gravement de romantisme. Mais elle s’était complètement fourvoyée à son sujet. Il était indéniablement romantique à souhait. Chacune de leurs sorties ou dîners en tête à tête la comblaient de bonheur. Il s’occupait d’elle à merveille, elle ne pouvait rêver mieux. Bien entendu, tout n’était pas toujours cadré et planifié entre eux, elle aimait aussi être surprise et agir sur un coup de tête… Le romantisme avait ses heures et allait un temps. Il arrivait aussi à Valentine de ne pas agir avec lenteur et délicatesse.
« Mon dictionnaire d’italien s’arrête à quelques mots, malheureusement… Lui répondit-elle avec malice. »
Il était dans ses projets de demander à Sebastian quelques leçons d’italien, dans un futur plus ou moins proche… Mais peut-être qu’ignorer tout de cette langue, rendait d’avantage celle-ci attrayante et mélodieuse. Elle ne se lassait pas d’entendre Adrian s’adresser aux autres sans qu’elle ne saisisse le sens de ses paroles. Celui lui permettait de s’évader, de rêver, de se perdre en Italie. Le fait même de ne pas comprendre était agréable.
La soirée promettait d’être merveilleuse. Son seul souhait du moment serait de pouvoir arrêter le temps… Simplement durant leur dîner. Etre entourée d’inconnus la mettait parfois mal à l’aise, comme si elle s’était habituée à le voir uniquement dans des endroits isolés. Mais il n’était pas difficile pour son imagination de faire abstraction de tous les autres clients. Adrian avait déjà toute son attention. Enfin, ils prirent place à l’une des meilleures tables, l’un en face de l’autre. Alors que son regard se posait sur les cartes, celles-ci disparurent de son champ de vision par des mains mystérieuses.
« C’est une excellente idée... Je te fais confiance mon cœur. Lui répondit-elle, le cœur léger. »
Percevant son envie de se saisir de sa main, la jeune Hollandaise ne pût résister à cet appel. Elle glissa lentement sa main dans la sienne sans le quitter du regard, et entrelaça affectueusement ses doigts aux siens, caressant sa douce peau de son pouce. Sans réellement s’en rendre compte, elle le regardait avec des yeux amoureux, pétillant d’une flamme indescriptible. Il fallait dire que le cadre idyllique dans lequel ils se trouvaient y jouait pour beaucoup. Pour l’heure, Elsa n’occupait aucunement ses pensées, et puis elle ne voulait pas gâcher leur soirée… Lorsqu’il lança le sujet du nouvel an, un large sourire étira ses fines lèvres.
« A Paris ? Bien sûr ! C’est l’une de mes villes préférées… Après Venise, bien entendu. Répondit-elle avec entrain et bonne humeur. »
Ah Paris… L’une des villes les plus belles et plus romantiques du monde. Combien de fois avait-elle eu la chance de s’y rendre ? Beaucoup… Mais jamais cela n’avait été une fois de trop. Elle se voyait déjà parcourir les Champs-Élysées, main dans la main avec Adrian. Cependant, elle repensa brièvement à ce qu’il venait de dire. N’avait-il pas songé à emmener sa sœur là-bas ? Elles ne la connaissaient que de vue… Est-ce qu’une entente entre les deux jeunes femmes était possible ? Il n’y avait aucune raison contre.
« Je serai ravie de t’accompagner toi et ta sœur à Paris. Renchérit-elle avec plus de contenance et sérieux. »
Tapotant la paume de sa main à l’aide ses doigts, Valentine ne cessait de braquer son regard sur ses iris chocolatées, se mordillant malicieusement la lèvre inférieure. Il y avait tellement de choses qu’elle voulait faire avec lui… Mais ils n’étaient pas pressés par le temps. Attirant le bras d’Adrian vers elle, dont la main était scellée à la sienne, elle déposa un tendre baiser sur le dos de celle-ci, s’offrant une douce caresse avec cette dernière sur sa propre joue.
« Mais avant la nouvelle année, il y a Noël… Et avant le réveillon, il y a le bal. Souffla t’elle lentement. Je suis d’avis pour que l’on arrête de toujours se cacher du regard des autres… Cela devient pesant. Il y a des fois où mon seul désir est de venir me blottir dans tes bras. Mais, bien évidemment je ne peux pas. Alors que tu te trouves simplement au bout du couloir. Reposant leurs mains liées sur la table, elle baissa légèrement le regard vers le bas, émettant un petit soupir. J’espère que tu m’approuveras si je disais qu’il est inconcevable que tu ailles au bal avec une autre fille que moi ? Elle venait tout juste de relever son visage et le fixait avec insistance. Je ne compte pas rester cloîtrée dans ma chambre ce jour-là… Serais-tu d’accord que l’on y aille ensemble ? La soirée était propice aux rapprochements. Il l’avait entre guillemet invité à passer le nouvel an avec lui et sa sœur à l’étranger. Et elle, elle lui proposait de se rendre à cette fête tant attendue, à son bras… Il y avait comme un petit air sérieux qui planait autour d’eux. Leur relation prenait doucement une autre tournure, un autre chemin plus affirmé et important. » | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Dim 9 Déc - 17:59 | |
| Adrian aimait son image de macho désagréable et hautain….pour quelle raison ? Il n’en savait trop rien mais elle le collait comme une seconde peau. Le visage de ces filles qui arrivent à le toucher plus que d’autres – Et elles sont rares - lorsqu’elles découvrent en lui tant de douceur alors que d’apparence rien ne porte à croire qu’il en est capable devait sans doute jouer un rôle prépondérant dans son amour démesuré pour sa petite personne. L’expression de ces demoiselles le ravissait et lui suffisait à apprécier son étiquette et ce, même si elle n’est pas toujours facile à porter quand on a pour frérot le roi des Bisounours. Bien sûr, il était rare qu’il ne se dévoile de la sorte mais Valentine était une privilégiée. Elle était pleine de surprise et totalement inventive…Petit à petit, elle l’avait amené à passer de plus en plus de temps avec lui, leur rencontre ne se voulait plus uniquement charnelle, il l’appréciait pour d’autres raisons plus profondes que son physique et la traitait avec égard et respect. C’était bien la première fois qu’une fille d’un soir, qu’il ne considérait que peu, arrive à lui soustraire tant d’intérêt. S’il ne s’était pas bien entendu organiquement parlant, peut-être ne l’aurait-il jamais revue mais il est des filles étrangement captivantes non ? Valentine en fait partie !!
« Et bien, dans ce cas, on dira que tu as trop regardé les films traitant de la mafia Italienne ma douce, on ne parle pas tous comme Marlon Brando.. mais tu t’en sors pas mal.»
Une fois installé, il lui proposa de commander pour elle. Elle accepta. Un sourire échangé, la meilleure table, deux mains qui s’assemblent, quelques flocons de neige caressant la fenêtre, il fallait admettre qu’ils étaient biens…et il espérait de tout cœur que rien ne viendrait troubler leur quiétude.
Ella, sa princesse, ne connaissait nullement Paris. Elle avait fait Venise et bien d’autres villes mais jamais son père ne l’avait emmené dans capitale Française. Soucieux de lui faire plaisir, il avait bien l’intention de l’y emmener pour le nouvel an. C’était également pour lui une bonne occasion de lui présenter Valentine et de pouvoir fêter avec elle l’an neuf en toute discrétion. Il lui en parla donc, se demandant si elle aimait Paris et si l’idée de s’y rendre avec Miss Visconti lui posait un problème. A priori, vu le dynamisme imposé à sa réponse, Adrian convint bien vite que cette idée la ravissait. Il en était satisfait…
« Je serais ravi que tu nous accompagnes… Je proposerai à Ella de prendre une amie à elle… Comme ça, on pourra aussi passer un peu de temps rien que nous deux. »
Tant qu’Ella n’invitait pas l’un de ses amis. Une caresse sur la joue de Valentine de la main du jeune homme soumise à la volonté de la jeune fille, ce qu’il n’avait pourtant pas prévu, c’est que sa proposition provoquerait une question qu’il redoutait : Le bal de noël. Il y avait souvent pensé et l’arrivé d’Elsa n’était pas pour arrangé les choses. S’il décidait de s’y rendre, il ne pouvait aller avec une autre que Valentine pour une raison plus que légitime : il ne supporterait pas l’idée qu’elle puisse s’y rendre avec un autre. D’un autre côté, même s’il décidait de ne pas y aller, rien n’empêchait sa petite de le faire. De plus, il se devait de jeter un coup d’œil sur sa sœur. Le seul problème est qu’il n’avait pas parlé à Elsa de Valentine, que la réalité lui sauterait au visage et qu’elle pourrait le considérer comme une vengeance personnelle… Il s’apprêtait à lui faire exactement la même chose qu’elle, il y a trois ans, à la différence qu’il imaginait très mal la jeune femme amoureuse de lui.
Valentine était d’avis d’arrêter les cachoteries, d’arrêter de se cacher. Cela devenait difficile à gérer pour elle quand à lui, il fallait admettre que ça lui plaisait assez. Il n’avait aucun compte à rendre à ses amis, éviter les ragots, les problèmes dans son couple qui pourrait naître d’une jalouse ou d’un envieux qui lancerait toute sorte de rumeur. D’un autre côté, elle avait raison, il ne pouvait pas continuer à faire semblant de rien.
« Je n’avais pas l’intention d’y aller avec une autre….Je ne voulais pas y aller du tout en fait mais…..tu as l’air d’y tenir….. »
Il soupira à son tour…et le serveur vint les rejoindre à la table pour prendre commande et le jeune Visconti rendit à la main de sa belle toute sa liberté, montrant du doigt dans le menu les surprises qu’il commandait. Il prit un apéritif pour les deux jeunes gens et commanda en Italien deux plats différents. Totalement différent. Ainsi, si sa douce n’aimait pas ce qu’il avait commandé pour elle, elle pourrait prendre le sien volontiers. Le serveur ramassa les cartes et s’éloigna quand Adrian reprit, reportant son attention sur Valentine. Dessinant des ronds sur sa serviette avec le bord de sa fourchette observant ces gestes comme s’il redessinait la carte d’un trésor enfoui depuis des années :
« Ok, nous irons ensemble mais….je suis un peu mal à l’aise parce que je mens à mes proches amis depuis un long moment et que…..j’aurais préféré que tout cela arrive petit à petit tu comprends ? De façon progressive, à l’école, l’annonçant autour nous doucement……Mais, je n’ai pas envie de te priver du bal….donc oui …bien sûr, on peut y aller ensemble…. »
Une chose était sûre, c’est qu’il ne respirait pas l’enthousiasme. Le serveur déposa le martini blanc pour le jeune homme et la boisson de la jeune femme et Adrian levant son verre lança un « Saluti » comme le veux la tradition, laissant cogner son verre contre celui de Valentine pour en boire une gorgée. A l’évidence, il était tracassé. |
| | | Valentine Zylstra • I'll be your best friend and you'll be my Valentine...
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Lun 10 Déc - 0:53 | |
| Il y avait des sujets entre eux dont il ne fallait pas parler. Ils n’étaient pas tabous, mais presque. Et la famille constituait certainement le plus important. Valentine - tout comme Adrian - n’avait pas mis au courant ses proches de sa romance avec le jeune homme, et même si ses parents ne s’intéressaient pas plus que cela à sa vie sentimentale, ils la pensaient célibataire, l’imaginant sans doute revêtir son costume de joli petit papillon volant de fleur en fleur avec volupté. Enfermés dans leur petit monde, les deux jeunes gens n’avaient fait confiance à personne si ce n’est leurs meilleurs amis. Delia était sa confidente depuis de longs mois déjà, et elle savait à peu près tout ce qui s’était passé entre eux depuis six mois, à peu de choses près… La jeune Hollandaise l’avait mise sous la confidence et il s’était avéré agréable de pouvoir tout raconter à quelqu’un de confiance, c’était comme… une libération. Hormis son frère jumeau, elle n’avait pour ainsi dire aucun lien direct avec la famille de son petit ami. Adrian lui-même ne devait probablement ne pas être au courant… A part si Sebastian l’avait mis au parfum. Normalement, il devait ignorer que sa moitié lui donnait des cours de violon, mais était-ce si important de le dire ? C’était un ami… Jamais elle ne lui avait parlé en tant que frère de son petit copain. Il était rare que le nom d’Adrian vienne sur le tapis. Elle n’avait donc pas jugé bon de lui en parler.
« Décidément, tu as pensé à tout… Lui répondit-elle au sujet de leur futur voyage. »
Comment de pas rêver après ces quelques paroles ? Comment ne pas s’évader au-delà de l’océan suite à cet avant-goût prometteur ? Valentine ne cessait de lui sourire, les imaginant déjà flâner dans diverses rues de Paris, main dans la main, sans complexe… Sans craindre les regards susceptibles de les remarquer. Un peu d’évasion, c’est tout ce qu’elle demandait, et Adrian venait de lui offrir la plus belle des possibilités. Entre les cours, leurs rendez-vous cachés, les visites régulières chez ses parents, la jeune femme était plus ou moins stressée mine de rien. Malgré une confiance inébranlable en elle, c’était contre son gré qu’elle doutait parfois d’Adrian… Enfin, douter… c’était un bien grand mot. Depuis que les choses étaient devenues sérieuses entre eux, un petit nœud, solidement attaché, lui nouait les entrailles à chaque fois qu’ils se séparaient. Et s’il trouvait mieux au sein même de l’ISP ? Et si leur quotidien devenait lassant ? Et s’ils étaient tous deux sujets à la routine ? Tant de questions qu’elle ressassait sans cesse. Et pourtant, elle croyait dur comme fer à leur histoire, sachant que de toute manière l’issue serait merveilleuse.
Le bal et encore le bal… La plus part des jeunes femmes de l’internat étaient émoustillées à l’idée de s’y rendre depuis plusieurs semaines. Essentiellement celles qui n’étaient pas encore invitées, le stress montait à vue d’œil à chaque fois que la date fatidique se rapprochait dangereusement. Mais dans son cas, la question n’était pas de savoir avec qui elle comptait y aller, non. Il fallait surtout se demander s’ils s’y rendraient, tout simplement. Aux yeux de Valentine, la réponse était toute vue… Mais la belle soirée qui s’était promise à ses yeux allait peut-être prendre une autre tournure suite à cette discussion.
Lorsqu’il approuva ses paroles en lui disant qu’il n’avait pas l’intention d’y aller avec une autre, un large sourire enthousiaste naquit sur ses lèvres mais bien vite celui-ci se transforma en une espèce d’expression de totale incompréhension. Comment ça, il ne voulait pas y aller du tout ? Mais… Mais… Cette soirée était attendue de beaucoup de monde, y compris de Valentine. Et répondre qu’elle avait l’air d’y tenir n’était pas peu dire. Le bal lui donnait l’occasion de se donner des airs de princesse, sans qu’on ne vienne la critiquer… Ne bougeant pas d’un millimètre lorsqu’il lui relâcha la main, elle ne daigna pas porter son attention sur le serveur qui venait prendre leur commande, dont Adrian se chargea. Le regard à la fois perçant et déçu, elle le fixait, attendant simplement qu’il la regarde de nouveau. Lorsque ce fût fait, elle l’écouta poursuivre son discours sans prendre la peine d’y répondre. Les secondes s’écoulèrent et l’homme revint à leur table pour y déposer un martini blanc et une vodka orange. Une fois qu’il fût suffisamment loin, Valentine trinqua avec la personne qui lui faisait face, la mine déconfite et énervée, sans grande volonté… Elle déposa son verre et reprit la parole.
« Non mais tu te fiches de moi ? Lança t’elle d’une voix sifflante. Qu’est-ce que tu crois, hein ? Que tu es le seul à mentir dans cette histoire ? Que crois-tu que je fais moi aussi depuis six mois, tu peux me le dire Adrian ? Son ton s’était progressivement élevé sans qu’elle ne s’en rende véritablement compte. D’ailleurs, quelques regards curieux s’étaient tournés dans leur direction. Posant ses mains sur la table, elle se pencha vers lui et poursuivit dans un murmure, d’une voix dont on pouvait ne percevoir aucune douceur : Me priver du bal ? Mon Seigneur est trop bon. Serrant les dents, elle tourna la tête vers la fenêtre, contre laquelle une multitude de petits flocons s’étaient déposés. Je le vois à ton visage… Et tu l’as dit toi-même que tu ne voulais pas y aller. Alors soit, nous n’irons pas. J'espère que ça te fait plaisir. Valentine leva doucement la main et dessina la moitié d’un cœur sur la vitre givrée grâce à la buée présente, mais elle s’arrêta à une boucle… Car bien bientôt ses doigts vinrent effacer les formes tandis que la poudre blanche continuait de s’abattre sur Amsterdam. » | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Lun 10 Déc - 14:50 | |
| Il haussa les épaules, l’air satisfait et fier de lui accentué par un sourcil arqué. Il était le digne fils de son père. Enchantée, la jeune femme lui souriait et à présent, nous étions bien loin de ce regard inquiet qu’il lui avait lancé. Pourtant, la cadre idyllique de cette rencontre aux allures de premier rendez-vous fondait comme neige au soleil. Elle venait de poser une des questions qu’il redoutait même s’il s’y était préparé. La discussion avec son petit frère l’avait bien entendu apaisé, il s’était senti plus serein mais face à la réalité, il était à nouveau seul face à ses décisions. Il n’avait pas envie de la froisser et si Elsa n’était pas réapparue dans sa vie, il aurait sans nul doute été très fière de l’avoir à son bras. Combien aurait-souhaité être à sa place ? Combien aurait espéré l’avoir à son bras ? Mais c’est lui qu’elle avait choisi et au vu de son regard, il était en train de la décevoir. Il avait sans précédant annoncé que son envie de participer à ces festivités lui manquaient cruellement pour diverses raisons qui lui était propres, et qu’il ne confia ….mis à part une seule peut-être. Visiblement, elle n’était pas ravie à l’idée qu’il s’y rende à contre cœur. Elle aurait dû s’estimer heureuse non ? Il faisait un effort considérable pour la simple et unique bonne raison qu’il souhaitait lui faire plaisir. Il prenait le risque de se perdre Elsa une nouvelle fois pour ses beaux yeux. Quel était donc son problème ? Pourquoi le regardait-elle de la sorte ? Si ces yeux étaient des revolvers il serait mort tant son regard se voulait assassin. Le serveur revint, déposer une partie de la commande et ils laissèrent leur verre résonner sous le choc d’un contact mais sans grande conviction. Elle prix enfin la parole et le ton de sa voix reflétait bien toute la colère qu’il avait découvert dans son œil précédemment. Est-ce qu’il se fichait d’elle ? Pas vraiment, il était sincère tout simplement. Après peut-être aurait-elle préféré qu’il se moque réellement d’elle en feignant la joie à l’idée de se jeter dans la fosse au lion. Elle n’avait pas l’air de se rendre compte que ses mots n’étaient que le reflet de ce qu’il vivrait durant cette soirée. Une rencontre avec Elsa sans qu’elle ne soit avertie pourrait être fatal autant à son couple qu’à son amitié….s’il la voyait comme tel. Pour dire la vérité, il n’en savait rien. S’il est le seul à mentir ? Oh non, absolument pas, elle aussi s’était prise au jeu de cache-cache mais, à moins qu’il ne s’abuse, c’était son idée au départ. Il aurait très bien pu ne pas s’attarder au souhait de la jeune femme. Il n’aurait pas donné cher de leur histoire. Alors ce qu’elle faisait ? C’était simple, elle se pliait à ses propres desiderata et y avait entraîné le jeune homme. Certes, cela l’arrangeait fortement mais à mesure que son ton montait, qu’elle attirait sur eux tous les regards, la colère le gagnait et sa mauvaise foi l’envahissait. Elle s’avança plus près de lui, dans un murmure plein de colère et de cynisme, qu’il était trop bon et puisqu’il ne voulait pas y aller, il n’irait pas. C’est l’hôpital qui se moque de la charité ? Il n’avait pas envie d’aller, elle le lui propose, il accepte et elle n’est pas contente. N’avait-il pas droit lui aussi à des états d’âmes ? N’avait-il pas droit lui aussi de les exprimer ? Comment aurait-elle réagi si quelques heures auparavant il s’était emporté en lui balançant des mots ressemblant à : « Si tu ne me fais pas confiance alors c’est bon, on a plus rien à faire ensemble ? ». C’était pareil ! Sa réaction était totalement démesurée. Et puisqu’elle voulait jouer au plus forte et au plus maligne avec lui, il suivrait scrupuleusement les règles du jeu qu’elle imposait. Nerveusement, le verre tournait légèrement dans sa main, les glaçons s’entrechoquant et nonchalant, il s’appuya contre le bord de la chaise. Son visage était vide de toute expression, seul ses yeux étaient devenus presque noirs, noirs de colère devant le caprice de la demoiselle. Il porta le verre à sa bouche pour boire une gorgée de l’alcool sucré avant de parler d’une voix timbrée mais sans image. « C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Je te rappelle que ses mensonges c’est TA décision. Ensuite, j’ai accepté pour te faire plaisir rien de plus rien de moins. J’ai un peu de mal à comprendre ton comportement mais certes, puisque tu souhaites rester chez toi j’irai avec une autre. Je suis sûr et même certain que je trouverai un bras pour la soirée….. » Il imposait ses règles et son mode de fonctionnement. Il fulminait de l’intérieur mais elle ne devait rien voir, il était impassible, ses traits semblaient figés comme s’il était fait de cire. La soirée avait bien débuté mais, si elle continuait à se braquer, il se pourrait qu’elle ne s’achève plutôt que prévu.
Dernière édition par le Mar 11 Déc - 1:16, édité 1 fois |
| | | Valentine Zylstra • I'll be your best friend and you'll be my Valentine...
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Lun 10 Déc - 16:56 | |
| Contrairement aux apparences, ceci n’était pas réellement un caprice. En vue des paroles qu’elle pouvait avoir, le mot caprice ne correspondait pas vraiment. Cela n’avait rien à voir avec une quelconque fantaisie de fille à papa qui n’aurait pas obtenu ce qu’elle souhaitait. D’ailleurs, Valentine n’était pas capricieuse… Comment pourrait-elle l’être alors qu’on ne lui disait jamais non ? Elle n’avait qu’à claquer des doigts pour avoir tout ce qu’elle voulait. Alors non, Adrian avait tort de croire qu’il s’agissait d’un caprice, elle était seulement déçue par ses paroles. Mais dans le fond, elle n’était pas étonnée plus que cela, comment avait-elle pu croire une seule seconde qu’il serait ravi de se rendre à ce bal à son bras ? Certes, peut-être allait-elle trop vite. Sans doute mettait-elle la charrue avant les bœufs, et alors ? Cette soirée, elle voulait la passer en sa compagnie, la question du pourquoi du comment de leur relation ne lui venait pas à l’esprit. C’était un événement à ne pas rater et ils étaient autant fautifs l’un et l’autre de cette situation. Peut-être auraient-ils du cesser leur partie de cache-cache bien plus tôt.
« Ca te va bien de rejeter la faute sur moi… Je te signale que ces mensonges t’arrangeaient aussi jusqu’à présent. Lui répondit-elle avec dégoût. »
Bien entendu, Valentine n’était pas la parfaite petite victime de service. Elle avait autant à se reprocher que lui… Il était dans ses habitudes de réagir de façon démesurée, prenant tout au pied de la lettre. Elle s’était sentie heurtée à l’écoute de ses paroles. Pouvait-il seulement le lui reprocher ? Il est vrai qu’il était indéniablement gentil de sa part de vouloir tout de même s’y rendre pour lui faire plaisir, mais cela ne suffisait pas… Elle ne voulait pas lui forcer la main. Elle avait l’impression de lui mettre un couteau sous la gorge pour qu’il accepte. Il n’avait pas envie d’y aller, cela voulait donc dire qu’il s’obligeait et ça… elle n’aimait pas vraiment. Elle ne voulait pas être la seule à profiter de la fête.
A la fin de ses paroles, la jeune Hollandaise fronça doucement les sourcils, braquant son regard vairon sur lui. Avait-elle rêvé ou venait-il réellement de lui dire qu’il irait au bal avec une autre ? Ne sachant que répondre à cela, elle se contenta de le fixer intensément, son regard ne le fusillait même plus, on n’aurait su dire de quelle manière elle l’observait… Ses iris reflétaient une certaine peine, de l’étonnement et une pointe de rage. Sa main la démangeait, elle ne savait pas ce qui la retenait de lui mettre une claque et de quitter le restaurant ou bien de lui jeter son verre à la figure. Mais elle ne fit rien de tout cela. Après plusieurs secondes, elle lui répondit d’une voix brisée et faible :
« Il y a deux secondes tu ne voulais pas aller à ce foutu bal et maintenant tu sembles limite réjoui d’y aller… Dois-je comprendre que mon absence te ferait plaisir ? »
Soutenant son regard, le sien s’imbibait lentement de larmes incontrôlables. Mais extrêmement fière, jamais elle ne baisserait les yeux, préférant continuer de l’affronter jusqu’au bout.
« Tu trouveras facilement une cavalière, je n’ai aucun doute là-dessus. Avec toutes les pauvres filles qui te tournent autour comme des vautours. Ajouta t’elle d’une voix toujours aussi faible. »
Valentine ne jouait plus. Il n’y avait aucun défi en cours. Elle ne cherchait pas à être plus cassante et maligne que lui. Ne comprenait-il pas qu’il lui avait réellement fait mal ? Comment pouvait-il lui cracher une telle chose à la figure ? Où était passé le doux Adrian qui était venu la réconforter au bord de la fontaine un peu plus tôt ? Elle avait l’impression de se retrouver devant le jeune homme qu’elle avait connu au tout début, sans aucun scrupule ni attachement à son égard.
« Si ton but était de me blesser, alors tu as gagné Adrian… »
Tandis qu’autour d’eux, tous les clients s’en étaient retournés à leurs activités respectives, la jeune femme, elle, n’avait pas une seule fois détourné ses yeux de leur objectif premier : Adrian. Un long frisson lui parcourut l’échine, alors qu’une montée de tristesse l’envahissait.
« Qu’est-ce que tu fais encore là ? Va retrouver celle avec qui tu comptes t’amuser. Elles doivent déjà se bousculer pour faire la queue devant le restaurant à l’heure qu’il est. Ne les fais pas attendre… Souffla t’elle avec ironie, esquissant un sourire jaune. Une fine larme s’échappa de son œil droit, s’échouant sur sa joue pâle avant qu’elle ne pose ses coudes sur la table et n’enfouisse son visage entre ses mains. Elle voulait seulement évacuer sa tristesse - affronter son regard impassible était devenu bien trop dur... - et éviter par la même occasion de le voir partir. Ses paroles, elles les avaient prises comme une dague aiguisée enfoncée en plein cœur. Son regard, l’expression de son visage… Tout portait à croire qu’il était sérieux. Cruche comme elle était, elle l’avait cru lorsqu’il avait dit tenir à elle. » | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mar 11 Déc - 1:15 | |
| Un point pour Valentine. Soulevé la mauvaise foi d’Adrian n’était sans doute pas le plus bel exploit qui soit mais bien suffisant pour le remettre à sa place. Etait-ce le dégoût dans la voix féminine qui le poussa à user d’un tel manque de tact ? Ou peut-être était-il le fruit de sa frustration. Il avait ce sentiment désagréable d’être totalement incompris alors que son intention initiale était noble…du moins, pour un garçon comme lui, un garçon un peu handicapé des sentiments. Pourquoi avait-il cette impression qu’elle ne le connaissait pas….. le découvrait-il seulement ? Lorsqu’il avait accepté de s’y rendre avec elle, il n’eut aucunement la sensation de s’obliger. L’équation était toute simple. Elle souhaitait s’y rendre, il aimait lui faire plaisir, il concédait donc à sa doléance et ce, tout naturellement. Dès lors, où était le problème ? A aucun instant il n’avait imaginé être confronté à un tel regard, à de tels propos, à une telle attitude…Non il avait beau retourner l’inconnue dans tous les sens, il ne parvenait à la solution....et il fallait admettre qu’elle avait réussi à le froisser.
Pouvant se montrer totalement froid et distant lorsqu’il nageait dans une totale incompréhension, les propos qu’il lui tint furent tout sauf très tendre. Aucune délicatesse, aucune douceur, juste de la provocation formulée avec un détachement soutenu. Pour Adrian, puisqu’elle n’était pas capable de reconnaître l’attention et la sollicitude, pourquoi donc la ménager. Il n’avait qu’un seul but en lui parlant sur ce ton distant et dans cette totale indifférence : Qu’elle revienne sur sa décision…. Il était d’ailleurs persuadé qu’elle réagirait de la sorte… Qu’elle le mettrait au défi de le faire ou qu’elle le menacerait de lui arracher un bras... Avait-il omis un détail ?
A priori, elle ne semblait pas apprécier l’alternative imposée. Interdite, elle fronça les sourcils sans le quitter des yeux alors qu’il ne cillait pas… Elle prit enfin la parole et il parut une fois de plus totalement désintéressé, comme s’il n’était pas concerné, comme si elle s’adressait à quelqu’un qui n’était pas vraiment là. Il la défiait du regard…la défiait de continuer à exagérer la situation mais ne bronchait pas d’un cil…jusqu’à ce que les yeux de la belle Valentine s’embuèrent. Sans doute était-ce l’eau dans les yeux de son interlocutrice qui l’incita à parler alors qu’elle semblait persuadée que seule sa présence à ce bal pouvait le gêner :
« Tu te trompes » se contenta-t-il de répondre avec un peu plus de douceur. L’idée qu’elle ne participe pas à cette fête ne le réjouissait pas. Si seulement Elsa n’était pas réapparue dans sa vie sans prévenir…Ou si elle avait attendu qu’il ait mis de l’ordre dans sa tête et ses idées. S’il n’était pas si faible lorsqu’il s’agissait d’elle..S’il n’avait pas peur de la blesser, peur de lui faire du mal…. L’espace d’un instant, il lui en voulut, à cette amie qui avait traversé toute son enfance à ses côtés….tout était facile avec Valentine…avant aujourd’hui…pourquoi fallait-il que sa vie se complique soudainement ?
« Et je me moque bien de toutes les autres filles…Ce n’est pas pour elle que je voulais bien y aller à ce bal….Tu préférais que je te mente en t’annonçant que j’adorais l’idée ? »
C’était plutôt à cause d’elles…ou d’elle… Il ne mentait pas, il se moquait des autres…seules trois avaient de l’importance pour elle et Valentine avait une place de choix. Peut-être ne s’en rendait-elle pas compte. Peu aurait réussi à le faire changer d’avis, le voir accepter contre son gré. Peu l’aurait entendu agréer…peu l’aurait encore eu à sa table après pareille attitude. S’il avait voulu la blesser ? Nullement ! Bien loin de lui cette idée, au contraire. Il avait juste souhaité la voir sourire face à son effort par pur soucis de la satisfaire…ou juste un peu, exaspéré de ne la voir manifesté l’enthousiasme espéré.
C’est une idée où elle le chassait ? Elle lui demandait de partir ? Il n’arrivait pas à en croire ses oreilles et pour la première fois depuis le début de leur altercation, il arqua un sourcil dans cette expression qui laissait sous entendre qu’il valait mieux qu’elle ne le répète pas une seconde fois. Sa colère, bien qu’imperceptible ne l’avait pas quitté, elle chauffait son sang à blanc…pourtant, il était toujours la, assis face à elle, suivant du regard l’eau perlant le long de sa joue. Elle pleurait et l’idée même le révoltait. Une révolte contre lui-même…n’était-il bon qu’à ça ? Décevoir sans même comprendre pourquoi. Il resta silencieux face au désarroi de la belle aux cheveux châtains. A présent, il en était sûr, il avait oublié un détail…. Leur conversation précédente près de la fontaine aurait dû lui mettre la puce à l’oreille…Elle était fragile, plus qu’il n’y paraissait…et la suite des évènements le lui prouva. Ce « je t’aime »…peut-être n’avait-il pas été lancé comme ça, par hasard, dans un moment d’euphorie.
Son visage à présent caché dans ses mains, il était à présent invisible aux yeux de la jeune femme…Il ne savait pas quoi faire. Il aurait souhaité la prendre dans ses bras, lui demander de cesser de pleurer mais il aurait été capable d’enchaîner sur un « pourquoi tu pleures… ». A bien y réfléchir, la façon dont il avait amené les choses par rapport au bal était fidèle à lui-même…sans aucune diplomatie. Cette culpabilité qui ces derniers temps semblaient lui coller au corps comme une seconde peau s’imposant par un pincement dans son cœur. Que pouvait-il dire ? Il n’avait pas voulu la blesser ni la peiner. Il passa sa main sur son menton, déconfit, surpris et impuissant. Il eut une pensée pour son frère….Qu’aurait-il fait ? Mais sitôt imaginée, sitôt effacée….il agit avec spontanéité. Il se redressa, avançant ses deux mains vers la jeune femme, caressant ses bras posés sur la table.
« On va recommencer depuis le début….Tu veux ? » S’étirant au maximum pour atteindre ses mains, les dégager de son visage…et capter la prunelle de ses yeux, il annonça :
« Valentine….Accepterais-tu d’être ma cavalière pour le bal de Noël ? »
C’est ainsi que les choses auraient du se passer… et pas autrement…. Il n’aurait jamais dû attendre qu’elle lui en parle, il aurait du prendre les devants….les aurait du être honnête avec Elsa lorsqu’il la croisé au foyer….Il lui fallait assumer à présent, c’était trop tard. Mais perdre Valentine n’était actuellement dans ses prérogatives. |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mar 11 Déc - 2:43 | |
| Tous deux avaient une personnalité plus que forte, qui se démarquait des autres et Valentine était la reine quand il s’agissait d’en faire plus, d’en faire trop… Elle était un peu excessive dans tout ce qu’elle faisait. Ses pensées, ses paroles, ses gestes, ses intentions, ses désirs, etc. Elle avait toujours vu les choses en grand, sans doute un peu trop. Mais ses parents ne l’avaient jamais freiné dans ses actions démesurées, au contraire, ils la sollicitaient pour qu’elle poursuive d’avantage dans cette lancée, croyant probablement qu’elle jouait magnifiquement bien la comédie. Oh bien entendu, elle s’en convainquait elle-même et faisait en sorte que les autres le croient, mais en réalité elle avait bien des failles. Il n’y avait qu’à juger du résultat de cette désastreuse soirée. Son trop plein d’émotions l’avait fait craquer involontairement, alors qu’elle était une personne forte, qui ne se laissait jamais impressionner ni même submerger par un quelconque sentiment. Hors Adrian avait toujours eu un fort pouvoir sur elle, hormis une certaine attraction. Il parvenait à lui faire perdre ses moyens, à la rendre un temps soi peu vulnérable, voire même à la déstabiliser. Avec lui, elle était réellement elle-même, contre son gré. Elle laissait parler ses émotions et ses colères comme l’on échangeait un simple bonjour avec notre voisin de pallier. Avait-il seulement conscience du pouvoir qu’il avait sur elle ? Apparemment pas, car il semblait toujours aussi étonné devant ses réactions disproportionnées.
Une dispute, encore une… Ils ne pouvaient s’en passer de toute évidence. Valentine détestait le laisser avoir raison ou avoir une quelconque influence sur elle. Il s’agissait sans doute là de la principale raison de ses hystéries passagères. C’était sa façon à elle de riposter, de réagir. A défaut de ne pas pouvoir le marteler de coups pour évacuer son énervement, elle s’exprimait avec les seules choses qu’elle connaissait, qui faisait parties d’elle. Bien entendu, elle reconnaissait son attachement pour elle, mais elle demeurait peu convaincue. Au résultat, c’était indéniablement un manque de confiance en soi, et non en lui… Mais ce détail-ci, elle n’en prenait même pas conscience elle-même. Autrefois, elle aurait pu le mettre au défi de faire une telle chose, mais depuis que leur relation avait évolué, certaines choses avaient changé. Les règles n’étaient plus tellement les mêmes. Elle aimait toujours autant se chamailler avec lui, l’agacer, le taquiner, le pousser à bout, certes… Mais désormais, son envie de jouer se dissipait peu à peu. Leur histoire avait pris une tournure plus sérieuse et elle ne savait pas toujours si elle devait prendre ou non ses paroles au premier degré. Encore ce soir, il ne semblait pas rigoler avec elle, il comptait réellement aller au bal avec une autre… Dans sa tête, l’idée même qu’il puisse s’y rendre avec une inconnue était parfaitement plausible. Rien que pour l’énerver d’avantage, il en aurait été capable, du moins elle s’était focalisée sur cette pensée-là. Aussi fausse soit-elle. Il y a quelques mois, sa réaction aurait été toute autre. Elle aurait commencé par lui rire au nez avant de le conduire elle-même à la sortie du restaurant pour au final conclure sur une phrase du genre : « Bien. Tu n’as plus qu’à te trouver une autre poule de luxe maintenant. » Sans attachement aucun, tel était sa devise. Qu’était-elle devenue ? Pourquoi chaque paroles d’Adrian la faisaient tant frissonner ou l’énervaient comme jamais ? Pourquoi chacun de ses touchés la faisaient frémir au point de se métamorphoser en une douce créature innocente ? Pourquoi tout son être le réclamait lorsqu’il était loin d’elle ? Elle était jalouse et envieuse… Le jeune homme avait pris une place prépondérante dans sa vie, probablement trop grande pour tenter de la réduire.
Elle ne répondit rien aux paroles qui suivirent. Le bal était devenu un sujet tabou. Elle n’en avait plus rien à faire désormais… Il était parvenu à la dégoûter à souhait de cette fameuse fête. Car la seule image qui lui traversait l’esprit était une jeune femme – sans visage – avec laquelle il dansait lascivement et langoureusement, des heures entières. Et ce n’était pas elle… Elle n’aurait pas aimé qu’il lui mente, il avait été sincère, comme elle le souhaitait. Mais elle n’aimait pas entendre une négation pour ensuite écouter des propos qui allaient à l’encontre de celle-ci. Il ne voulait pas y aller, peut-être auraient-ils pu s’arranger autrement ? Détourner la soirée en quelque chose de différent, bien à eux, qui leur ressemblerait…
Le visage toujours enfoui entre ses mains, la jeune Hollandaise laissa d’innombrables larmes se déverser à flot le long de ses joues blafardes, ainsi dissimulée et cachée de tous, elle se sentait plus libérée… Il n’y avait aucun regard posé sur elle, et si tel était le cas, elle ne les voyait pas. Le plus difficile à affronter demeurant celui d’Adrian… Elle ne voulait pas le voir quitter le restaurant, pour la laisser seule comme une enfant abandonnée au milieu de ces inconnus… Elle ne voulait pas l’entendre se moquer d’elle ou l’écouter poursuivre sur sa lancée. Peut-être même allait-il lui annoncer qu’il avait déjà trouvé un bras – meilleur que le sien - auquel s’accrocher pour célébrer le bal. Mais à son grand étonnement, rien de tout ceci ne se produisit. Lentement, dans une caresse délicate, elle sentit ses mains masculines venir effleurer ses avant-bras avant qu’il ne lui propose de repartir à zéro, de prendre un nouveau départ. Mais pouvait-elle faire comme s’il ne s’était rien passé ? Lorsqu’il lui retira de force ses mains qui la camouflaient dans sa petite bulle, Valentine pût de nouveau croiser ses iris sombres, son regard brillant étant à présent rougi, à moitié plissé.
« Bien sûr que j’accepte… Volontiers. Répondit-elle après quelques secondes de silence d’une voix fébrile. »
Tant pis pour sa fierté inébranlable qui en prenait un sacré coup ! Il était revenu vers elle… Même si cela ne ressemblait pas à de véritables excuses, elle prenait ses paroles comme telles. Il était toujours assis devant elle et parlait avec calme, cela lui suffisait pour se remettre en question et arrêter de bouder.
« Mais à une condition… Tes yeux devront être braqués sur moi toute la soirée. Interdiction formelle de regarder d’autres filles, et ne songe même pas accorder une seule danse à l’une d’entre elles… Renchérit-elle avec un semblant de petit sourire. »
La véritable Valentine refaisait surface. On la reconnaissait bien là… A imposer ses règles et ses directives, dans le seul but de reprendre le dessus. Se saisissant fermement des mains d’Adrian, elle voulut formuler une ébauche d’excuse vis-à-vis de son comportement, mais elle n’y parvint pas… Fichu tempérament. Elle se contenta de frôler sa douce peau de ses deux pouces.
« Je ne sais pas pour toi mais moi… Je n’ai plus vraiment faim. J’ai besoin de prendre un peu l’air, tu es d’accord ? » | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mar 11 Déc - 14:24 | |
| Etre la petite copine d’Adrian, c'est se confronter chaque jour à son mauvais caractère. S’il devait être comparé à un être vivant, on pourrait aisément parler d’un hérisson bien plus que d’une huître : « Qui s’y frotte, s’y pique ». Lorsqu’il est contrarié, froissé, blessé, vexé, inquiet ou victime de tout autres sentiments qui lui sont désagréables, il s’enferme dans une petite bulle et sort ses épines. L’indifférence fait mal, il le sait pour l’avoir en fait son amie, sa meilleure alliée. Il n’a jamais souffert du dédain manifeste d’autrui. Les gens qu’ils fréquentent l’aiment instantanément tant le charme qu’il dégage est sans faille et agi tant sur les hommes que sur les femmes, sur les adultes que sur les adolescents, sur les enfants ou leurs parents. Il est de ses hommes fiers qui en imposent de leur personne et qui dès lors, sont plus souvent entourés que le contraire….Dommage que ce font rares les gens sincères. Il détestait l’indifférence, trop habitué à attirer les regards sur sa personne. Dès lors, il usait de celle-ci comme arme car d’aucun ne la supporte. Le jour où Valentine est entrée dans sa vie, elle le fascina. Forte personnalité, petite et fragile mais non dénuée de caractère, affirmée…bien d’autres lui parurent insipides, incolores et inodores à côté d’elle…- sauf peut-être Elsa. Il fallait admettre que sa copine savait s’y prendre et leur relation générale avait l’allure d’un parfait combat de coq. Parfois, il regrette le contexte de leur rencontre. Il aurait aimé qu’elle soit innocente, qu’elle n’ait connu que lui ou presque. Il serait tombé amoureux d’elle et n’aurait jamais craint de croiser en rue, un ex qui aurait bénéficié des mêmes faveurs que lui. Elle n’avait pas froid aux yeux mais il était possessif, il aurait souhaité qu’elle n'appartienne qu’à lui. Parfois, il en arrivait même à regretter le côté anodin et sans avenir du début de leur histoire, même s’il les menait jusqu’ici...même si le temps la rendait plus sérieuse. A mesure que l’échange traînait sur le bal, il la provoquait, s’attendant à une tout autre réaction de sa part. L’une de celle qui les aurait une fois de plus amener à, dans la plus totale indifférence pour l’un et dans la provocation pour l’autre…à se quereller suivie d'une réconciliation digne de ce nom. Il s’attendait à ce qu’elle le jette avec bien autre chose qu’une larme. S’il avait su que ce bal lui tenait tant à cœur, peut-être n’aurait-il pas été aussi amer. Il n’avait pas voulu la faire pleurer, il l’entendait sangloter et il regrettait déjà. Dans une infinie douceur, il frôla son avant-bras avant de venir chercher son regard et solennellement l’inviter à ce bal de noël au risque de perdre et de blesser la belle Elsa. Il attendait fébrilement sa réponse, un léger pincement dans le fond du cœur et la respiration en suspens…Pourquoi donc était-il inquiet à l’idée qu’elle puisse refuser ? Sans doute parce qu’il culpabilisait….ou peut-être était-ce tout autre chose, cette chose qu'il ne voulait définir. Elle accepta et soulager il soupira tout en lui souriant légèrement….sourire qui s’agrandit lorsqu’il la reconnut. Il n’avait le droit ni de regarder une autre, ni même de danser avec une autre….. « On ne refuse jamais une danse à une jeune femme… » répliqua-t-il avec un clin d’œil « Mais je ferai un effort, c’est promis »
Bien sûr qu’il plaisantait, il souhaitait au maximum alléger l’ambiance devenue pesante. L’atmosphère était lourde, quelques clients les observaient toujours et il ne se sentait pas vraiment à l’aise. Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre le dossier de sa chaise, Valentine retint les mains douces de l’Italien, s’apprêtant à parler…une image sans le son. Il la regardait toujours de ses prunelle sombres, sondant les siennes enflées et rougies. Il eut soudainement envie de ses lèvres …il les auraient prises s’il n’avait pas été gêné par la table. Les pouces de son interlocutrice effleurant le revers de ses mains, elle prit à nouveau la parole… Elle souhaitait s’en aller, elle n’avait plus faim et avait besoin d’air. Etait-elle autant que lui oppressée par l’atmosphère ? Avait-elle autant besoin d’être plus proche de lui ? Il mourrait d’envie de la serrer dans ses bras, envie de ses lèvres, de sa peau….envie d’être loin du regard des autres. Il accueillit donc sa proposition avec le sourire et un hochement de la tête. Il porta les mains douces de la demoiselle à sa bouche avant d’interpeller le serveur qui vint sans attendre : « Mademoiselle ne se sent pas très bien malheureusement, vous pourrez nous faire livrer les plats commandés plus tard dans la soirée ?…à ma chambre comme d’habitude… » Adrian ne calculait plus le nombre de fois où il se faisait livrer des plats italiens. « S’il n’y avait personne, vous pourrez la faire déposer à Franz..- Aucun problème Monsieur - Merci beaucoup….et vous pouvez facturer sur la note Visconti ? - Bien entendu…Je vais vous raccompagner. » Le serveur s’éloigna, Adrian se leva et s’emparant au passage de la main de Valentine, il l’entraîna à sa suite vers l’entrée du restaurant où ils récupérèrent leurs affaires. Dehors, bien qu’il neige, il fallait admettre qu’il ne faisait pas terriblement froid, au contraire….Un vent léger refroidissait légèrement la température qui était bel et bien à zéro degré. Ce qu’il aimait la neige. Elle avait revêtu le paysage tout entier d’un blanc manteau. Avançant de quelques pas, dès qu’il fut libéré du regard de la vitrine du Lucius, il tira doucement la main de Valentine vers lui, l’obligeant à lui faire face. Il encercla sa taille de ses bras forts avant d’assouvir l’un de ses désirs. Il s’empara de ses lèvres, doucement, sans précipitation, en l’emmenant à reculons à l’angle d’un chemin moins fréquenté. S’arrêtant, ses lèvres glissèrent jusqu’à son oreille « A chaque dispute correspond réconciliation….dommage que la neige soit si froide….. » chuchota-t-il alors. |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mar 11 Déc - 16:44 | |
| « On ne refuse jamais une danse à une jeune femme. » Même si ses paroles n’étaient pas tout à fait exactes, elle le reconnaissait bien là. Dans l’ensemble, Adrian était un garçon galant, doté de bonnes manières, sans oublier que les femmes étaient très certainement l’un de ses pêchés mignons. Comment leur dire non ? Malgré son comportement, elle le connaissait plus qu’il ne devait le croire. Son mauvais caractère l’empêchait simplement de lui montrer. Si Monsieur accordait une danse à la première venue, il était évident que la fête s’étendrait sur des heures et des heures, ils n’étaient pas rendus… Si Adrian en acceptait une, d’autres allaient se proposer et ainsi de suite. Croyait-il que si tel était le cas, elle resterait sagement sur une chaise, les bras croisés, à le regarder ? Bien entendu, ses yeux de Lynx le surveilleraient en permanence, mais elle mènerait elle aussi sa petite vie. Jalouse, possessive, envieuse ET rancunière, il ne fallait surtout pas qu’il fasse d’erreur… Au risque de la voir se venger. Une main trop basse placée, une étreinte trop forte, un regard trop complice et elle déraperait à son tour, juste pour voir le mécontentement s’afficher sur son visage typé. Elle était comme ça… A toujours rendre la monnaie de sa pièce à quiconque, essentiellement quand il s’agissait d’un garçon auquel elle tenait énormément.
« Dans ce cas là, je me sens obligée de répondre qu’on ne refuse jamais l’invitation d’un charmant jeune homme… Elle lui rendit son petit clin d’œil avant de poursuivre : L’espace d’une soirée, je serai ta moitié. J’imiterai chacun de tes gestes... Ajouta t’elle d’une voix mystérieuse. »
Comprenait-il où elle voulait en venir ? Même si elle souriait d’une façon détachée, il s’agissait là d’une mise en garde. Elle le prévenait… S’il dansait avec une autre, alors elle ne se gênerait pas pour en faire de même avec un garçon. Il devait aussi comprendre par là que s’il commettait un abus, elle en ferait aussi. Le verbe imiter était pour ainsi dire parfait pour l’occasion. Elle plaisantait à moitié, mais Valentine avait toujours eu pour habitude d’opérer ainsi. Certes rigolait-elle avec lui, mais il y avait toujours un sens caché dans ses propos.
Effectivement, la jeune Hollandaise se sentait oppressée dans cette grande pièce close, comme asphyxiée. Elle manquait d’air et ressentait de plus en plus l’envie de se dégourdir les jambes, de fuir ces gens qui la jaugeaient du regard. Elle n’avait pas l’habitude de se sentir ainsi épiée et jugée des autres, ces yeux rivés sur elle la mettaient mal à l’aise… Il était évident qu’après cette petite crise passagère, elle ne souhaiterait plus remettre de sitôt les pieds au Lucius. Pour l’heure, son seul souhait était d’être étreinte par Adrian mais un meuble l’y empêchait… Elle voulait une nouvelle fois se retrouver seule avec lui, en fin de compte c’était lui qui avait raison. Se cacher avait du bon, et isolés des autres elle se sentait bien mieux. Lorsqu’il fit revenir le serveur à leur table, Valentine se fit discrète et attendit patiemment qu’ils discutent entre eux. Quand le moment de se lever fût arrivé, elle serra fermement la main d’Adrian qui était venue chercher la sienne et se remit debout à sa suite.
Au dehors, la température ambiante n’avait pas excessivement chuté. On connaissait des nuits bien plus fraîches à Amsterdam. Née ici, Valentine n’avait aucun problème pour supporter le froid, mais jouer les petites filles frigorifiées l’avait toujours amusé. Ainsi, elle gagnait généralement une veste sur ses épaules ainsi que l’étreinte de bras réchauffant. Mais cette fois-ci, elle ne manifesta aucun reproche quant aux intempéries, la neige s’était arrêtée mais elle était clairement omniprésente sur tous les trottoirs et toits de la ville. Après quelques pas qui les éloignèrent du restaurant, Adrian attira la jeune femme à lui avant de l’enlacer et de se saisir de ses lèvres. Instinctivement, elle vint placer ses bras autour de son cou et répondit avec douceur à son baiser. Fermant les yeux, elle se contenta de lui obéir et se laissa guider à reculons, recevant chacun de ses baisers comme un réconfort au remède puissant. Mais lorsque leurs pieds s’arrêtèrent elle rouvrit les yeux et tourna légèrement la tête vers la rue où ils se trouvaient. De toute évidence, il s’agissait d’une impasse, plus ou moins mal éclairée et déserte.
« La froideur de la neige ne m’a jamais posé problème… Répondit-elle dans un murmure, à son tour. »
Remontant sa main droite sur sa nuque dans une délicate caresse, ses doigts effleurèrent la naissance de ses cheveux dans un geste lent et répétitif. La soirée avait été gâchée par sa faute… Elle le regrettait amèrement. D’autant plus qu’il l’avait invité à un concert qui lui aurait énormément fait plaisir. Mais le goût n’y était plus… Elle voulait simplement rester dans ses bras, se pelotonner contre lui et ne plus le lâcher jusqu’à demain matin.
« Dis… Tu crois que ça dérangerait ton frère si je venais dormir dans vôtre chambre ? Je ne veux pas rester toute seule cette nuit… En plus je crois que Delia est absente ce soir. Demanda t’elle d’une voix timide et douce, comme une enfant qui réclamerait quelque chose à ses parents. Bien entendu, il faudra trouver un moyen judicieux pour détourner l’attention de vôtre surveillant… »
Les surveillants étaient en générale des personnes aigries, désagréables et sévères, à l’affût du moindre mouvement suspect. Mais après le fiasco total de ce soir, elle ne voulait pas rester seule. Et puis, Sebastian dormirait peut-être déjà lorsqu’ils regagneront l’ISP ? Elle n’était pas bruyante quand elle le voulait. | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mar 11 Déc - 21:07 | |
| Parlait-elle de son invitation au bal ou des invitations à danser d’une autre pouliche ? Il ne se posa la question que durant quelques instants seulement. Le clin d’œil et la suite du discours de la belle Valentine laissait aisément sous entendre qu’il s’agissait plus d’une mise en garde qu’une réelle plaisanterie. Adrian était le spécialiste du détournement de critiques. Ces phrases lancées dans un amusement feint alors qu’elle ne relate que la vérité. Etant plus jeune, à chaque fois qu’il lançait à l’un des membres de sa famille le fameux « Je plaisante » ponctuant ses remarques désobligeantes savamment édulcorées, Monsieur Visconti Senior répliquait toujours par l’un de ses adorés adages qu’il affectionnait tout particulièrement : « On ne dit jamais rien pour rire Adrian, ni toi ni personne d’ailleurs… ». Depuis, il fallait admettre qu’il avait un don certain pour reconnaître ce qui est largué sous le vrai ton de l’humour et ce qui est lancé dans un but tout autre qu’amuser la galerie. Et dans le cas présent, il ne se méprenait pas, reconnaissant la lueur brillante dans l’œil de sa petite amie, elle ne riait pas. « Oh mais j’y compte bien ma chère…..J’y compte bien… » assura-t-il en usant de ce même timbre de voix mystérieux.
Quel intérêt d’être une belle femme sans rancœur ? S’il lui arrivait par mégarde d’agir contre les attentes de Valentine, il espérait bel et bien qu’elle ne pardonnerait sans mot dire. Etait venu à présent le temps de changer le décor. Le Lucius est idyllique et romantique à souhait, certes mais si et seulement si la discrétion reste de mise. L’éclat de voix et les pleurs de Valentine n’étaient nullement passer inaperçu et le monde de nos jours est si curieux…. C’est précisément lorsqu’il était confronté à ce contexte qu’il aimait la tranquillité du mensonge…Cependant, cela restait malsain vis à vis des leurs du moins. Elle souhaitait partir et Adrian le lui concéda sans histoire. Il interpella le serveur et après quelques mots échangés en italien, ils quittèrent les lieux. S’éloignant de la vitrine, favorisant le contact en ignorant les quelques amoureux se promenant main dans la main et les enfants s’amusant à lancer des boules de neiges sous l’œil attentif de leur parents. Personne ne semblait prêté attention au couple qu’il formait….ou peut-être était-ce lui qui était aveuglé par la belle. Sans se départir de ses lèvres sucrées par le parfum du Gloss rose bonbon, il la guida à l’abri des regards furtifs. Une impasse enneigée, vide de toute vie, il l’avait choisie au plus pressé sans se poser de questions et elle semblait déjà crier au scandale sous les paroles impudiques d’Adrian renchéries par la malicieuse demoiselle. A ces mots, il se recula légèrement, quittant la peau au parfum si tendre de la jeune femme a profit de ses yeux. Un demi-sourire au coin des lèvres, une expression libertine dans le coin de l’œil, le ton de sa voix trahissait tous ce qu’il n’exprimait pas:
« Tu sais que je pourrais prendre ça comme une proposition indécente… » Dans une infinie douceur, elle frôlait finement l’un des endroits les plus sensibles du jeune homme, si sensible qu’un frisson lui parcourut la colonne finissant sa course effrénée dans ses reins. Spontanément, alors qu’elles se nouaient dans le dos de la jeune femme et par dessus sa veste claire, les mains d’Adrian s’enfoncèrent dans la chaleur de cette même veste, par dessous cette fois, pour sentir plus proche de ses mains le corps de la jeune femme….Elles frôlèrent le tissu léger de la robe se promenant de sa taille à son dos alors que l’heure avançait et que le concert commencerait sans nul doute sans eux. Il s’en souvenait à peine. Il s’était à nouveau perdu de ses lèvres à son cou, jusqu’à ce qu’elle ne s’adresse timidement à lui. Elle souhaitait passer la nuit avec lui….non pas un morceau comme il leur arrivait souvent de le faire mais la nuit complète. Il sourit, d’aussi loin qu’il ne se souvienne, cela n’était pas arrivé souvent, pour ne pas dire jamais. C’est fou comme les choses changent. Cette idée lui plaisait. Sa réponse, entrecoupée de léger baiser qu’il lui offrait encore, sur la bouche, le nez, le front où ailleurs fut-elle qu’il lui laissait une fois de plus le choix, c’est comme elle le souhaitait : « Je ne crois pas que mon frère soit la aujourd’hui soir, chez toi ou chez moi c’est pareil. Mais à moins que tu ne veuilles prendre un café, décide toi vite tant que je réponds encore de moi….Je voudrais pas que tu t’enrhumes le bal c’est demain je pense… » Un mélange d’empressement et d’amusement se perdit dans son intonation. Elsa était bien loin de lui en cet instant, seule Valentine comptait. Même l’éventualité que son frère ne les surprenne si elle préférait éviter les ennuis dans son bloc ne l’effrayait pas. Elle l’avait hypnotisé… comme souvent d’ailleurs. De plus, l’idée qu’elle puisse tenir à lui peut-être plus fort qu’elle ne le prononçait avec des mots accentuait son désir. |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mar 11 Déc - 23:10 | |
| Ces deux-là s’étaient bien trouvés. Ils se ressemblaient étonnamment. Même si le dicton disait que les opposés s’attirent, dans le cas présent, le caractère des deux jeunes gens ne différait pas vraiment. Tant de choses les rapprochaient qu’ils ne semblaient même pas s’en rendre compte. Ils appréciaient tout deux l’ironie, les sarcasmes lancés à tout va sur le ton de la plaisanterie, la taquinerie… Sans compter qu’ils étaient aussi joueurs l’un et l’autre. Loin d’être timides, il fallait bien avouer qu’ils n’étaient guère pudiques, aussi bien dans leurs paroles que leurs gestes en public. Mais leurs mensonges les y empêchaient bien souvent, excepté ce soir là où… les rapprochements étaient au rendez-vous, peu importait l’endroit, ils se sentaient bien et jugeaient bon de le faire savoir à l’autre. Ils disaient n’avoir que faire des regards curieux et autres commérages mais ainsi cachés à cet instant précis les arrangeait tous les deux, pour dire la vérité. Profiter de leur jeunesse ne pouvait en rien ternir l’image de leur famille… Après tout, le père d’Adrian ne devait pas être sans savoir que son fils était un coureur de jupons, peut-être même que c’était dans les gênes masculins de la famille… qui sait ? Dans tous les cas, Valentine adorait le voir se comporter ainsi, elle aimait le petit jeu continuel qui s’était installé entre eux.
« C’est toi qui a commencé… Répondit-elle d’une voix doucereuse au sujet d’une éventuelle proposition indécente. »
Toujours rejeter la faute sur l’homme de la situation. Elle avait magnifiquement bien retenu la leçon. L’espace d’un court instant, elle songea à Sebastian, souriant intérieurement à ce souvenir. Son frère jumeau semblait si calme et chaste à côté de lui… Oh bien entendu, elle ne le connaissait pas réellement dans la vie privée, mais même. Il avait presque été outré et choqué quand elle avait parlé de faire des folies de son corps. Cela ne faisait pas d’elle une perverse, quand même ! Elle se plaisait à constater les innombrables différences qui liaient ces deux êtres physiquement identiques.
Il était amusant de voir à quel point ils pouvaient être lunatiques. Même si sans doute ils le nieront tous les deux… Ils l’étaient incontestablement. Quelques minutes auparavant, ils se fusillaient du regard, il n’aurait pas été étonnant de voir quelques coups lancés de-ci de-là, du moins de la part de la jeune femme. Et à l’heure actuelle, ils se couvraient de papouilles et de bisous, comme si de rien n’était… Valentine le regardait amoureusement de ses yeux vairons dont l’air bouffi avait disparu. Il n’y avait, pour ainsi dire, plus aucune trace de leur dispute. Comme toujours, ils réglaient leurs différends à leur façon. La réconciliation était une étape incontournable par laquelle ils devaient obligatoirement passer. Nul besoin d’entrer dans les détails pour comprendre le contenu de celle-ci.
Bientôt, les bras du jeune Italien s’engouffrèrent sous sa veste aussi blanche que la poudre qui les entourait. Ses mimines curieuses entrèrent en contact avec sa fine taille recouverte d’une robe légère. Reculant alors encore de quelques pas, Valentine arrêta sa marche lorsque son dos percuta le mur près duquel ils se trouvaient. A quelques mètres de là, une voiture s’était garée devant la grande allée d’une imposante maison. L’écho de deux voix était audible, mais elle ne semblait pas y prêter attention, les tendres baisers d’Adrian étant sa seule préoccupation. Alors qu’il s’adressait à elle en la recouvrant littéralement d’une multitude de bisous parsemés sur l’ensemble du visage, la jeune femme sourit d’amusement avant de laisser échapper un petit rire à la suite de ses paroles. Etait-il vraiment à deux doigts de ne plus pouvoir répondre de lui-même ?
« Du calme Casanova… Souffla t’elle entre deux baisers reçus, un sur le bout du nez et l’autre sur les lèvres. Tu sembles étrangement pressé par le temps… Je me trompe ? Ajouta t’elle, le sourire aux lèvres. Ou alors était-il pressé par le désir ? Le résultat était le même. Valentine semblait amusée par la situation. »
La jeune Hollandaise déboutonna habilement les quelques attaches du manteau d’Adrian avant d’imiter son geste. Ses fines mains glacées par le froid s’immiscèrent sous son bout de tissu pour venir se loger au creux de ses reins. Avec tendresse, elle l’attira d’avantage à elle pour mieux recevoir sa chaleur corporelle, essayant de se glisser sous son caban.
« Je préfère aller dans l’antre de deux purs italiens. Dit-elle d’une voix enfantine. »
Par la suite, elle vint nicher et enfouir son visage dans son cou, parsemant sa peau froide de lascifs et langoureux baisers.
« Chez toi, ça m’ira très bien… Renchérit-elle d’une voix plus féminine que précédemment, le souffle court et chaud s’échouant machinalement sur sa nuque. » | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mer 12 Déc - 19:11 | |
| Qui ayant assisté à la scène du Lucius aurait pu s’imaginer qu’ils soient à présent si tendre l’un envers l’autre ? Il fallait admettre qu’elle savait comment le toucher. Son point faible restait les femmes, leur vulnérabilité, leurs joues s’empourprant par un compliment….et Valentine restait son penchant, quant à Elsa, son point faible. Paradoxalement, alors qu’il aurait été préférable que leur couple reste un fantôme invisible aux yeux des autres, il offrait à leur histoire plus de contenance par des petits gestes et des petites attentions en tout genre. Peut-être cherchait-il à se déculpabiliser de ses vieux démons ressurgit par son amie d’enfance…ou peut-être agissait-il sans se poser de questions….ou peut-être était-il tout simplement amoureux d’elle et qu’il refusait de se l’avouer par crainte qu’il ne gâche tout tant il déteste ce sentiment…. Sincèrement, il n’aurait su le dire et comme il le confia à son frère, il était perdu.
La fondation de leur couple est inéluctablement la passion…une passion forte mais par instant destructrice….Une passion accentué par leur ressemblance. Tout était exagéré… pas de demi-mesure pour ces deux la… Elle n’avait nullement le don de calmer son fort tempérament, elle l’alimentait chaque jour.. Valentine était à l’opposé d’Elsa, si elle était un homme, elle aurait été Adrian. .
« Raison de plus pour que tu sois raisonnable…Il faut bien que l’un de nous deux le soit non ? » Avait-il répondu alors qu’elle se délestait d’une part de responsabilité.
Qu’avait-elle fait ? Absolument rien, ses larmes, cette dispute, furent le déclencheur d’un sentiment étrange, un mélange de culpabilité et de satisfaction. Coupable de l’avoir chagrinée et satisfait d’avoir un instant imaginé qu’elle ne puisse réellement tenir à lui. Elle était si belle, si fine, si touchante, si désirable…comment rester de marbre ? Il ne fallait pas non plus oublié que nous sommes au cœur même de la source de leur histoire, difficile d’aller contre une attirance physique si forte. C’était également une façon comme une autre de mettre à plat les discussions pour repartir sur de nouvelles bases, plus solides encore.
Ses bras sous sa veste blanche, entourant la jeune femme comme si elle était remplie d’hélium et donc, maintenue sur terre, ils continuaient à avancer doucement, guider par leur intuition, égaré dans leur baiser….Un mur leur fit obstacle, elle était sa prisonnière et il détourna légèrement son regard vers l’entrée de l’allée, attiré par un moteur et des voix sonores. Il n’était plus vraiment seul mais qu’importe. Chaque centimètre de son visage avait le droit à un baiser, alors qu’elle lui quémandait un abri pour la nuit. Cette soirée représentait sans doute un tournant essentiel à leur histoire. Des tas de choses avaient changés, des décisions avaient été prises, non sans mal, mais pour le bien de leur histoire sans doute….du moins, il l’espérait.
Chez lui, chez elle, peu lui importait tant qu’elle se décidait au plus vite. Elle rit légèrement, amusée par l’empressement du jeune homme. Si l’endroit avait été plus propice, moins froid, moins exposé….. il n’était pas à l’après d’un peu d’excentricité. A se cacher trop souvent, ils avaient souvent été réduits à troquer le confort d’un lit contre la fantaisie de lieux plus insolites mais tout de même….Adrian avait une notion de respect, bien qu’elle lui soit propre, très approfondie et jamais il n’y manquerait….il avait bien trop de considération pour elle. Il sourit à son tour silencieusement. Pressé par le temps ? Absolument pas, ils avaient toute la nuit devant eux s’il avait bien compris le message, et il était encore tôt…Ils étaient loin d’être obligé de rejoindre si tôt l’ISP.
« Le temps ? Absolument pas…Tu crois que je vais te laisser t’échapper cette nuit ? Je n’ai absolument pas envie de me réveiller pendant la nuit pour te ramener ou pour rentrer »
Deux boutons cédant, elle l’imita et bientôt plus proche de lui encore, il hésita un instant à appeler un taxi pour rejoindre l’ISP. Il n’avait pas pris de voiture, il n’était pas loin mais… Il resserra son étreinte, l’une de ses mains remontant un peu plus haut dans son dos. Ses baisers terminèrent leur course dans son cou, non loin de son oreille et il resta la, silencieusement quelques instants, attendant une réponse, et s’enivrant de son parfum sucré….Sa peau était si douce, elle sentait si bon, elle était si parfaite….
« Alors, l’antre des deux italiens t’attend… » finit-il par lui répondre sans avoir quitter sa nuque, « Si mon frère est la, ce sera une occasion de te le présenter…on est aussi différent que ressemblant… »
Et ce n’était rien de le dire. Il n’imaginait pas une seule seconde que ces deux la puissent se connaître…Elle le lui aurait dit non ? Peut-être s’était-il déjà croisé…mais au vu du caractère de la jeune femme et celui de son petit frère, il s’imaginait difficilement que ces deux la puisse s’entendre comme queue et chemise.
« On décolle dans trois minutes, sauf si tu veux prendre un café ou…. »
Il se rappela soudainement le concert…Et interrompant cet instant de tendresse, il quitta enfin la nuque de la jeune femme, reculant quelque peu mais légèrement, juste pour pouvoir lire dans ses yeux tout ce qu’elle chercherait à lui cacher
« A moins que tu ne veuilles aller au concert…Je crois pas qu’elle soit perdue, tu n’es obligée de rien, il rejoue demain et ….tu sais bien….Tout est négociable…. »
Il s’en remettait à elle. Alors qu’il savait se montrer exigeant parfois et qu’il ne pouvait cacher que rejoindre sa chambre ne l’aurait absolument pas déranger, aujourd’hui, il n’avait qu’une seule envie….Lui faire plaisir… |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Mer 12 Déc - 21:47 | |
| Raisonnable ? Venait-il réellement de prononcer ce mot ? S’il y en avait bien un qu’elle ne supportait pas, c’était celui-ci. Jamais à ce jour on ne lui avait demandé d’être raisonnable, même pas ses parents… En tant que Princesse d’un royaume imaginaire et invisible de tous, elle n’avait aucun ordre à recevoir de quiconque et être raisonnable n’était pas dans ses cordes. Toute sa vie se résumait à un certain excès auquel elle avait très rapidement pris goût. Que sa santé la remercie, elle ne fumait pas, aussi bien la cigarette que les substances illicites… Et dieu seul sait que dans leur milieu, il y avait bon nombre de fils à papa qui en abusaient. Mais elle, cela ne l’attirait pas plus que cela. En revanche, il lui arrivait de boire, occasionnellement, comme un peu tout le monde… Il fallait bien avouer que Delia y était pour beaucoup. En rien elle ne traiterait lâchement sa meilleure amie d’alcoolique mais la jeune femme avait passé un pacte d’amitié avec la bouteille. Une soirée entre filles ne se résumait pas à une pyjama party avec des lancés de peluches… Et Valentine aimait tout ce qui sortait de l’ordinaire, tout ce qui était disproportionné. Les achats convulsifs en faisaient partis.
« Je n’ai pas envie d’être raisonnable ce soir… Alors soit tu endosses ce rôle soit nous tombons tout deux dans la démesure. Souffla t’elle d’une voix joueuse. »
Il était évident que cette soirée, qui devait être la leur, avait pris une toute autre tournure, un chemin différent que celui imposé à la base. Ils étaient censés passer un bon moment au restaurant, se ravitailler sans compter et finir à un concert qui se serait probablement terminé tard dans la nuit. Le début avait pour ainsi dire été parfait. Mais leur relation, qui pouvait parfois paraître bancale, était faite d’imprévus. L’imprévisible était la plus belle chose qui pouvait leur arriver. Du moins était-ce là le point de vue de la belle Hollandaise qui détestait la routine.
« Que dirait ton père s’il te voyait ainsi entravé contre moi, dans cette ruelle sombre et déserte ? Se risqua t’elle à lui demander avec espièglerie. »
Monsieur Visconti Senior était connu de tous ici. La popularité et la renommée de ses deux fils ne s’étaient pas faites seules. Le nom qu’ils portaient avait contribué à ce qu’ils représentaient aux yeux des autres étudiants. Valentine voulait juste le taquiner… Plaisanter sur le fait qu’il devait faire attention à la portée de ses gestes. Au risque de faire chuter sa notoriété si jamais il commettait l’irréparable. Ils ne faisaient rien de mal, bien entendu… Mais elle l’accusait de ne pas se comporter en gentleman. Et puis, que dirait son père s’il voyait son héritier serré de la sorte contre une jeune femme dans une impasse dépourvue de monde ? Peut-être rien après tout… Seulement, elle avait trouvé sa demande amusante, comme si elle cherchait à freiner ses ardeurs, malgré son envie de poursuivre.
« Ce serait bien la première fois que tu ne me laisses pas m’échapper à ma guise. Elle ponctua sa phrase d’un petit sourire enjoué, petit oiseau insaisissable qu’elle était… »
Soupirant de bien-être, Valentine ferma doucement les yeux et se laissa tendrement bercer par les quelques baisers que lui offraient les lèvres d’Adrian. Sa nuque était sienne, elle était sa prisonnière et ne voyait aucune objection, pour une rare fois, au fait de lui appartenir. Tandis que sa main allait et venait sur sa nuque, elle l’écoutait avec un mince sourire.
« Je dois t’avouer que je préférerai faire sa connaissance un autre jour… »
Pour l’heure, ils étaient tous les deux. Etre en présence de Sebastian la mettrait quelque peu mal à l’aise. Pour la simple et bonne raison qu’il était son ami, et cela lui ferait bizarre d’être tactile avec son frère sans qu’ils en aient parlé au préavis. Et puis, elle ne voulait pas briser cette alchimie présente entre eux, elle ne voulait pas faire cesser ce romantisme environnant qui semblait flotter légèrement dans cette ambiance rafraîchie. Lorsqu’il émergea enfin de sa cachette, Valentine promena ses doigts au dessus de sa chemise bordeaux, taquinant le bout de tissu qui la dérangeait. Puis, sans se gêner, elle tira quelque peu dessus, suffisamment pour pouvoir immiscer sa main dessous afin d’entrer en contact direct avec la peau chaude de son dos, qu’elle couvrit de délicats frôlements et caresses du bout des doigts.
« La seule chose que je souhaite vraiment… C’est être avec toi. De sa main libre elle vint lui caresser la joue du revers de celle-ci. Je veux me perdre dans tes bras et que tu ne me lâches plus. Ici ou ailleurs, c’est du pareil au même… Sa voix demeurait douce à chacune de ses paroles. »
Elle n’oubliait pas pour autant son présent. Le concert était encore d’actualité. Mais s’il fallait choisir, elle préférait s’y rendre un autre jour, le goût n’y était plus… Telle une personne en mal d’amour, son souhait le plus cher était qu’il la serre dans ses bras, la câline, la bichonne et la couvre de baisers. | |
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| Sujet: Re: Tête à tête en Italie +Valentine+ |TERMINE| Lun 17 Déc - 3:31 | |
| La démesure ? Sans hésiter, qui connaitrait un minimum le personnage qu’était l’italien saurait que ce mot pouvait lui coller à la peau. Tout ce qu’il pouvait faire était démesuré, excessif même. Il suffisait qu’il se rappelle de sa dernière rencontre avec Lauren Baxter. Elle était sa victime depuis des années et ce jour la, lorsqu’il l’avait vue si triste et si en colère contre le monde et la vie, il avait profité de cette faiblesse pour lui rendre un fier service. Il l’avait même consolée et pourtant, lorsqu’il la croisa quelques jours plus tard au sein de l’ISP, il s’était permis de lui faire remarquer que sa grand-mère avait les mêmes chaussures qu’elle…..Il était soit très méchant, soit très adorable mais rarement la moitié des deux…. Valentine, c’était pareil. Soit il se disputait et hurlait, soit il se noyait dans un océan de tendresse mais jamais il ne se retrouvait ensemble sans que les émotions qu’il vivait ne soit intense. Il ne pouvait être raisonnable, ce mot n’avait sa place dans son vocabulaire…. Dès lors, il répondit :
« Alors, tombons dans l’abus….quant à mon père il me dirait que j’ai beaucoup de gout…mais que je pourrais tout de même t’offrir mieux…je lui répondrais qu’il n’a pas tort et ….j’appellerai un taxi qui nous ramènera chez moi le plus vite possible… »
En aucun cas, il ne semblait vouloir laisser la raison ou l’image de son père prendre le dessus sur ce qu’il avait prévu pour les deux jeunes gens pour ce soir. Et dès lors, puisqu’elle le laissait remarque que pour la première fois, il ne la laisserait pas s’envoler comme l’oiseau rare qu’elle était, il sourit intérieurement, avant de prendre la peine de lui répondre, usant de sa propre plaisanterie qu’elle le devait à son père…que c’était son idée. L’un comme l’autre savait que ce n’était pas possible, il n’était pas au courant de l’existence de cette relation mais qu’importe, c’était le ton lancé par la jeune femme et il y répliquait comme il avait l’habitude de le faire. Cela dit, il ne se souvenait pas l’avoir déjà connue si « pudique » -bien que le terme ne soit pas adapté- il n’était pas contraire le petit Adrian, il avait beau avoir envie d’elle, il lui laissait bien sous entendre qu’il était capable d’attendre, de se contrôler et de faire preuve d’une certaine galanterie. Il acceptait de lui présenter son frère s’il était la, dans la chambre, retardant leur projets….ou pire les empêchant….Et comme il s’y attendait, cela ne dura pas, elle se montra bien vite aussi coquine que lui….Sebastian ne l’intéressait pas aujourd’hui... pas de rencontre ni même l’échange de quelques politesses pour aujourd’hui…. *Quel dommage* se dit-il alors ironiquement….son sourire intérieur se dessina sur ses lèvres perdues dans le cou de la jeune femme. Peut-être pouvait-elle le ressentir à défaut de le voir..
« Je suis ravi de l’entendre….tu ne peux pas savoir…. »
Les couleurs de l’atmosphère passaient du rose romantique au rouge passionnel. La jeune femme, baladant ses main délicates le long du tissus rouge recouvrant le torse musclé de l’italien, finit par le libéré du pantalon, pouvant ainsi y glisser ces menottes. Sa peau était froide mais le contact était agréable, doux et tendre… ils étaient à 15 minutes à pied pour 5 en taxi. Il sortit son gsm de sa poche et composa le numéro de téléphone d’un taxi alors que ses propres mains redessinait toujours de plus en plus lascivement et pressant les courbes de la jeune femme….
« Moi je dirais ailleurs….tu pourras te perdre dans mes bras aussi longtemps que tu le voudras….. »
Quelques minutes plus tard, ils grimpèrent dans la voiture qui, cinq minutes plus tard les déposa devant l’institut. Une petite ruse discrète et la porte de sa chambre s’ouvrir sur l’obscurité et révélant un silence mortel…Personne. Quelle chance….
La nuit se prolongea dans une danse sensuelle et charnelle et le lendemain matin, à la voir à ses côtés, il réalisa que petit à petit il construisait quelque chose avec cette jeune femme…. Quelque chose qui lui fit peur au plus profond de son être…. Etait-il prêt pour tout cela ?
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