Folle Visite |Grace|

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Depuis qu’elle était à Amsterdam, et cela fait déjà 4 ans, Lucy n’avait jamais pris la peine de se balader du côté de la place Stoten... Elle l'avait bien entendu traversée, contournée, mais n'avait jamais trouvé le temps de s'attarder près de cette fontaine.
Elle savait qu’il s’agissait la d’une place qui valait la peine d’être foulé et qu’elle attisait la curiosité de bon nombres de touristes.
Pourtant, elle avait toujours reporté cette échéance pour la simple et bonne raison qu’elle souhaitait s’y rendre avec Steven.
Consciente qu’ils avaient l’un l’autre trop de travail et qu’il était impossible de trouver un créneau horaire de libre en commun dans la journée, elle se dit qu’il ne lui en voudrait certainement pas elle attisait sa propre curiosité en rêvant un peu de tout les animaux qui s'était assis devant cette fontaine, échangeant mils baisers. C’est donc dans le milieu de l’après-midi qu’elle prit un taxi pour le centre d'Amsterdam habillée dans les plus simples apparats qui soit, Un pull bleu à col roulé sur un jean's et des bottes noires..

« Bonjour Mamzelle, lui lança le taximen un peu bourru mais qui semblait fort sympathique, où est ce que je vous emmène ?
- Bonjour Monsieur, j’aimerais aller à la place Stoten mais j’ai un sens de l’orientation pitoyable.- Ne vous inquiétez pas, je vous y emmene…vous êtes une touriste
- Non, du tout, j’habite ici depuis presqu’un quatre an mais je n’y suis encore jamais allée, je profite de quelques heures de libre- Je vois, peut-être y croiserez-vous une star ?
- Oui peut-être…je crois que cela me paralyserait mais je ne serais pas contre à l’idée de croiser Bruce Willis…

La conversation continua bon train le long du trajet et Lucy, bien installée dans le siège arrière était amusée en entendant l’homme lui narrer ces rencontres avec des stars.
Elle ne savait si c’était vrai mais, elle s’en moquait…
Il lui rappelait vaguement son grand-père qui lui racontait également toute sorte d’histoire abracadabrantes au milieu de certaines vérités un peu moins belle, comme ses souvenirs de la guerre.
C’était pour lui sa façon d’édulcorer ses récits peu glorieux qui sait.

« Nous sommes coincés dans les embouteillages Mamzelle et si je ne vous laisse pas ici jusqu’à destination cela risque de vous coûtez fort cher
- OH, c’est pas grave je vais descendre ici je suppose que ce n’est plus très loin
- Non en effet, c’est la troisième à gauche par la bas, dit-il en lui indiquant de la main la rue à emprunter
- Combien vous devrais-je ?
- ….$ »

Lucy sortit de son sac ce qui lui servait de porte-monnaie afin de régler la note du taxi men, comme il était de mise en pareille circonstance, avant de quitter le véhicule sans oublier de saluer l’homme un peu bourru qui lui expliqua :

« Ne m’en veuillez pas pour mes racontages Mamzelle, mais vos yeux brillaient comme ceux d’une enfant, je me suis permis d’en rajouter un peu à la vérité…mais j’ai vraiment croisé Dany De Vito dans une chocolaterie »

Lucy lui sourit amicalement et amusée à la fois avant de se faufiler au milieu des voitures à l’arrêt faisant tour à tour résonner leur klaxon pour offrir à nos oreilles un concerto cacophonien.
Au bout de quelques rues, elle se retrouva bien vite sur cette fameuse place où ses yeux s’agrandirent d’émerveillement.
Le sourire aux lèvres, la jeune fille un peu rêveuse ne se préoccupait ni des gens autour ni de l’air étrange qu’elle devait offrir au passant.

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On ressentait fortement que l’été n’était plus et que l’hiver approchait à grand pas. Bien que le soleil fût présent dans le ciel bleu, la froideur du mois de novembre vous rappelez qu’une tenue plus couverte était de rigueur. Et pourtant, malgré le côté très frileux de Grace, elle ne put s’empêcher de sortir prendre l’air. Une journée comme celle-ci ne se refusait pas, surtout qu’elle n’était pas particulièrement sûr que le soleil resterait au beau fixe toute l’après midi. Autant en profiter. Enfilant son long manteau, signé Burberry – merci maman – la jeune femme passa la grande porte de l’édifice pour se diriger, à quelques quartiers de rue plus loin, sur la grande place qu’elle connaissait si bien, puisqu’elle aimait y passer du temps quand elle le pouvait, car, son emploi du temps ne lui permettait pas toujours de se promener et de flâner sous le soleil glacé.

Ses talons claquetaient sur les pavés, et le son de l’accordéon était a présent audible pour la jeune femme. Elle était presque arrivée. Elle avait fait ce petit bout de chemin à pieds, ce qui était parfaitement rare, connaissant sa flemmardise. Une fois sur la grande place, ou peu de monde gravitait autour d’elle, peut-être étaient-ils tous entrain de se coucher sur une couverture, priant le bon Dieu de faire revenir l’été pour ressortir les petites tenues, et les chaussures ouvertes. Son premier tic fut de prendre ce café, un café à la française, qu’elle appréciait tant. Elle ne jurait que par le café français, ayant toujours détesté la caféine à New York, ou dans d’autres coins du pays, elle adorait celui d’Amsterdam. Elle entoura ses mains rouges par le froid autour du gobelet comme pour se réchauffer les mains, elle avait oublié ses gants sur son petit bureau juste à côté du lit.

Par bon cœur, elle déposa un billet pour l’accordéoniste qui lui donnait toujours, agréablement, le sourire. De ses yeux vert, elle parcourut les quelques visages joyeux des gens qui avait eut le courage d’affronter le froid. Son regard se posa sur une petite tête blonde, qu’elle reconnaitrait parmi milles. Elle s’approcha de cette personne connue, avec un large sourire, et, comme chaque fois qu’elles se voyaient, elle dit simplement.

« Salut Blondasse. »

Elle lâcha un petit rire, elle savait que sa meilleure amie détestait quand Grace l’appelait ainsi, mais au moins, elle pouvait la reconnaître. Et puis, ce surnom était affectif, pas de quoi se tirer les cheveux.

« Qu’est-ce que tu fiche ici ? Tu n’étais pas censé voir ton stupide petit ami ? »

Oui ! Grace faisait semblant de détester Steven, ce blond. Le blond que sa meilleure amie aimait. Ils ne pouvaient pas s’encadrer, juste une image, pour que Lucy ne se doute de rien. De toute évidence, chaque chose à une fin, et un mensonge ne se tient pas éternellement. Grace était la première à le savoir.

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Emerveillée par la fontaine de la place, la petite Lucy qui avait tout de même un peu froid, admettons-le, elle s’interrogea tout de même sur le…comment dire….sa santé mentale. Il faisait un froid de canard et même son écharpe ne suffisait pas à la réchauffer. Il faut dire que par soucis de coquetterie, on ne pouvait pas dire que son pull était des plus chauds.
Réfléchissant à tout ce qu’elle avait fait ce jour la, elle se rappela ne pas avoir vu sa meilleure amie ce matin, ni dans la cuisine, ni même dans la salle de bain….avait-elle découché ou n’avait-elle pas su se lever ?
Ce n’était pas grave, elle allait l’appeler, après tout, pouruoi ne ferait-elle pas les magasins ? La place était entourée d’une multitude de magasin que Lucy connaissait mais, elle y passait tellement vite qu’elle ne s’était jamais attardée sur la place.
Qu’il y faisait bon vivre malgré le froid….pourtant, il n’y avait pas énormément de monde.
Alors qu’elle cherchait son gsm dans son sac aussi petit possible mais avec une capacité d’accumulation impressionnante, elle entendit une fois familière l’accablant de ce surnom qu’elle détestait.
A coup sûr, c’était Grace sa meilleure amie, celle qu’elle s’apprêtait à appeler, celle avec qui elle passait autant de temps à se disputer qu’à écouter, qu’à aider, qu’à se confier….en bref, à aimer.
Elle se retourna rapidement, pour faire face à la jeune femme portant un pull magnifique, comme toujours, et dans un sourire magnifique, heureuse de la voir, elle lança :
« He bien, on dirait que c’est mon cachet d’aspirine préféré…. »

Grace n’a et n’aura sans doute jamais de bon rapport avec le soleil, elle le savait et Lucy aussi, alors quant à entendre blondasse autant répondre par une autre petite boutade amusante non ? Elle aurait pu l’appeler Blanche-neige….mais c’était trop mignon…

« Oh…non, je ne vois Steven que cet après midi et arrête de dire qu’il est stupide, si tu faisais un effort peut-être que tu l’adorerais, il est plein de qualité tu sais….Enfin, cela dit, je suis contente de te voir j’allais justement t’appeler….. »

Elle prit des mains le café de la jeune femme, sans lui demander son avis, elle partageait tout elles étaient amie..
Elle en but une gorgée qui la réchauffa de l’intérieur avant de le rendre à Grace et de continuer :

« Je suis venue voir cette place. Tu te rends compte que je suis hollandaise, que je vis a Amsterdam depuis 4 ans et que je ne l’avais jamais vue auparavant ? Et toi ? qu’est ce que tu fais la ? Je t’ai pas vue ce matin….tu as découché ou tu n’as pas su te lever ? »

Il était si rare qu’elle ne parte pas ensemble pour aller au cours, l’une et l’autre ne s’adressait quasiment pas la parole le matin, Lucy n’étant pas très bavarde lorsqu’il est trop tôt mais cela faisait bizarre de ne pas voir le sourire rayonnant de Grace ce matin la…

« Il est bon ton café, tu viens avec moi ? je vais m’en chercher un….. »

Et sans laisser à celle-ci le temps de dire oui ou non, elle l’attrapa par le bras et l’attira en direction du petit kiosque vendant des cafés français à emporter.
Avant de rencontrer Grace, Lucy aurait pu dire aisément qu’elle détestait le café mais, la petite anglaise avait su lui faire couter les cafés les plus délicieux et les plus parfumés qui soit. Depuis, le café français, elle adore ça…

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« He bien, on dirait que c’est mon cachet d’aspirine préféré…. »

Grace marqua une pause, elle détestait ce surnom, elle savait qu’elle n’était pas très coloré, tout comme sa meilleure amie, mais elle détestait qu’on lui rappelle, la seule chose qui lui donner une touche irrésistible était ses joues et son nez qui devenait très souvent rouge à cause du froid. Qu’est-ce qu’elle pouvait envier les filles qui étaient bronzée de naissance. Mais elle ne se démonta pas, après tout, elle était suffisamment jolie pour plaire aux garçons, malgré son handicape. Emmitouflée sous son long manteau, ainsi que son pull, elle enfonça légèrement sa tête à l’intérieur pour se réchauffer l’esprit et le menton. Elle ressortit de son hibernation, puis dit d’une voix de vengeance, plus pour être amusante.

« Ne m’appelle pas ainsi, ce n’est pas de ma faute si je ne bronze pas. Méchante blonde. »

Sous un élan de tendresse, Grace prit sa meilleure amie dans ses bras, en faisant particulièrement attention à son magnifique café qui trôner dans sa main rouge à cause de cette chaleur si désagréable. Elle leva les yeux au ciel face à la réplique de sa meilleure amie pour Steven. Cela la faisait culpabiliser, parce qu’elle savait comme Lucy pouvait aimée Steven, et pourtant, ça ne l’avait pas empêché de mettre le trouble dans le couple, sans vraiment le vouloir. Si Lucy l’apprend un jour, elle n’osait pas imaginer les répercutions, en plus, elle tenait tellement à elle que le fait de lui mentir sur sa fausse histoire du ‘je déteste ton copain parce que tu passe plus de temps avec lui qu’avec moi’ ne lui allait plus. Ca avait toujours été ainsi. Et Grace comptait bien changée ça.

« Moi ? Faire un effort ? Demande plutôt a ton schtroumpf de petit ami de me respecter, c’est lui le fautif dans l’histoire, pas moi. »

Grace leva fébrilement les sourcils avec un petit sourire mignon qui ne faisait que sortir ses deux magnifiques faucettes sur ses joues de bébé.

« Et bien, écoute, nous avons communiqué par esprit, on savait exactement ou allait l’autre. »

Elle rigola face à sa bêtise soudaine. Elle écouta attentivement Lucy, et ne put s’empêcher de rire quand elle apprit qu’elle n’était JAMAIS venue ici alors que cela faisait 4 ans qu’elle vivait à Amsterdam. Décidément, Lucy devait être la seule personne a découvrir cette place qui sonnait très Français à cause des kiosques ou on pouvait avoir du café 100% French, ou encore, le doux son des accordéons, qui ne vous rendez que plus joyeux, et plus admiratif face a la beauté de la place.

« Oh ! Je me baladais, je n’avais rien à faire, alors vu que j’adore venir ici, et bien voila. Et puis, ce matin, j’étais trop faignante pour me lever. »

Il était vrai que ce matin, les deux jeunes filles n’étaient pas partit ensemble en cours, Grace avait simplement loupé le premier pour panne de réveil, si on pouvait dire ça comme ça, et vu que les cours suivant de la matière ne se passait pas avec sa meilleure amie, elles n’avaient pas pu se croiser. Elle fut, par la suite, outré de voir Lucy prendre son café des mains, et boire une gorgée de celui-ci, sans même demander la permission, on ne devait pas toucher à son café, mais bon, elle aimait Lucy, et elles se partageaient tout, alors pourquoi changer les bonnes vieilles habitudes.

« Ok… »

Elle fut tirer par le bras par Lucy, elles avaient les mêmes goûts, et même si elles se détestaient autant qu’elles s’aimaient, les deux jeunes filles étaient belle et bien lié l’une entre elle, ce qui pouvait donner cette belle amitié à fort rebondissement.

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D’aussi loin qu’elle ne se souvienne, sa meilleure amie n’avait jamais aimé qu’on lui précise qu’elle était aussi blanche qu’un Dafalgan. Presque autant que la jolie blonde détestait qu’on lui parle de sa blondeur. Souvent, lorsque leur rencontre opportune se déroulait comme ça, ou plutôt, commençait comme cela, elle était annonciatrice d’une bonne dose de délire et d’une fine tranche de rigolade. Qu’elle aimait passer du temps avec elle…Elle lui faisait oublié les petits soucis de sa vie qui ne devrait pas la lui pourrir mais qui a parvenait tout de même.

« Ne m’appelle pas méchante blonde ou je t’appelle blanche neige toute l’après je te préviens… » répliqua la petite blonde sous l’effet de la vengeance de Grace.

Elles étaient aussi semblables que différentes mais qu’est ce qu’elles s’entendaient bien. Grace était toujours d’un enthousiasme qui rendait le sourire à son amie et ce, en toute circonstances.

Accueillant avec plaisir cette accolade qu’elle lui offrait et qui en plus eut le mérite de les réchauffer quelque peu, Lucy embrassa la joue de la brunette aux fossettes avant de répondre à sa première question au sujet de son petit ami. Elle n’avait jamais compris pourquoi ces deux la n’arrivaient pas à s’entendre alors qu’elle, elle les aimait tout les deux et qu’ a priori, ils devaient être complémentaires sous une certaine forme. Peut-être n’était ce qu’une utopie de voir ces deux la au même endroit sans qu’il ne se lance des désagréables boutades tous les trois mots.

« Et si je demandais à ma schtroumphette de m’expliquer une bonne fois pour tout ce que tu peux bien lui reprocher ? »

Cela aussi c’était étrange. Elle n’avait absolument aucune idée de comment ils en étaient arrivés la tous les deux. Dès le premier regard peut-être… ? Personne ne peut se détester si vite alors qu’ils sont normalement censés de faire des efforts pour Lucy. Ils tenaient tous les deux à elle, elle en était sûre. Quelque chose lui échappait et comme souvent quand elles abordaient le sujet, elle cherchait à comprendre. Enfin, le principal étant qu’elle soit ensemble alors que ce n’était pas du tout prévu..

« Je t’ai toujours dit que nous étions jumelles karmiques ma belle… »

Et elle accompagna sa meilleure amie dans son rire avant de lui demander où elle était allée hier soir pour ne pas avoir pris son petit déjeuner avec elle.
« Ca m’a fait bizarre de ne pas voir ta mauvaise tête du matin quand je me suis levée… Du coup, tu as brossé les cours….ou tu es allée ? parce que j’ai zappé un des cours de Monsieur Martens et je crois que tu l’as ce matin…j’aurais bien voulu t’emprunter tes notes… …» avait- elle dit d’un petit air ennuyé pour demander ce service à Grace.

Elle ne se rappelait plus à avoir vécu une matinée aussi froide depuis qu’elle était partie en Russie avec son père. C’est aussi pour cette raison qu’elle avait chipé des mains le café de la belle brune, elle savait qu’elle n’avait sans doute pas adoré cela mais elle s’en moquait totalement. Quoiqu’il en soit, cette gorgée lui avait donné envie et sans vraiment demander l’avis de sa compagne, elle l’entraîna vers l’un des petits cafés vendant de pareil café.

« Alors…comment tu te sens ? » avait lâché la blonde avec un air un peu plus grave, sachant ce que la vie de Grace n’était pas des plus faciles en ce moment et pendant qu’elles approchait du kiosque ou trois ou quatre personnes attendaient déjà devant.

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Grace poussa un soupir, quand on voyait les deux jeunes femmes, on pourrait littéralement les comparaient à des petites filles qui jouent ensemble aux barbies, bien sûr, ce n’est qu’une image. Elles adorent se chamaillaient comme des enfants, et généralement, c’est pour des sottises, mais au moins, cela leurs fait oublier tout les problèmes qu’elles ont dans leurs vies, pendant une après-midi. La plus brune des deux croisa les bras, et fit l’unes de ses moues, en fronçant les sourcils, la bouche fermée, les yeux implorant, qu’est-ce qu’elle pouvait être mignonne quand elle faisait ça. Personne ne pouvait lui résister, pas même sa meilleure amie, qui détestait toujours à un point inimaginable de voir la tête que faisait Grace. Comment pouvez-vous lui en vouloir avec une moue aussi enfantine !

« Ok. D’accord. J’arrête. Promis. »

Elle fit un large sourire, en ayant abandonné sa précédente moue, puis redevint sérieuse comme si de rien était. C’était ce qui était troublant chez Grace, elle changeait d’humeur comme bon lui semblait, et elle pouvait redevenir sérieuse en un fragment de secondes. Elle pouvait être fofolle, et reprendre son sérieux quand la conversation devient plus sérieuse voir stricte. Quand Lucy lui demanda pourquoi ils se détestaient autant, son cœur se mit à battre tellement fort qu’elle avait l’impression qu’elle allait suffoquer, et que son cœur allait sortir de sa poitrine pour s’abandonner aux pieds de Lucy. Elle devait trouver une excuse, et rapidement, si elle ne voulait pas lâcher le morceau. Elle fit un sourire gênée, ses joues étaient devenue plus rouge, mais on ne pouvait distinguer si c’était a cause du froid, ou de la gêne.

« Et puis, parce que… tu passe plus de temps avec lui qu’avec moi. »

C’était ; d’une certaine manière, vrai. Lucy était très souvent avec Steven, ce qui réduisait son temps avec Grace. Même si elles habitaient ensemble, Lucy ne ramenait que rarement Steven chez elle, pour éviter toutes bagarres entre les deux. Et il valait mieux, parce que, parfois, Grace se demandait si elle ne détestait pas vraiment Steven, puisque certaines paroles parfois blessantes, et bien, il lui arrive d’y penser fortement, pourtant, cela ne l’empêche pas de faire la parfaite comédienne. Mais le pire reste à venir. Elle hocha les épaules, et leva les yeux au ciel avec un sourire quand sa meilleure amie lui dit qu’elles étaient jumelles karmiques. Qu’est-ce qu’elle n’inventait pas.

« J’ai loupée le premier cours, mais, je suis allé dans les autres. Je ne pouvais pas me permettre de louper encore une fois ! Et oui, je te prêterais mes notes. Espèce de délinquante. »

Elle rigola doucement, mais devint une fois sérieuse. Elle avait manqué deux grosses journées de cours, parce qu’elle était resté à se morfondre dans sa chambre, en pensant à tout ce qui se passait dans sa vie, ses derniers temps. Ce n’était pas un cadeau, mais, a présent, elle avait prit un petit retard, et le fait de louper ne pouvait pas l’arranger, elle était donc redevenu une élève studieuse malgré sa peine qu’elle ne montre à personne, grâce a son sourire, qui avait l’air tellement sincère aux yeux des autres. Seule Lucy était au courant, et elles essayaient de s’entraider, parce que Grace connaissait également les quelques problèmes de sa meilleure amie. Décidément, il n’y avait qu’elles pour avoir des problèmes pareils.

Elle tourna son regard vers la blondinette qui l’avait emmené chercher un autre café pour elle. Alors qu’elles faisaient la queue, Grace hésita à répondre à sa question. Mais dans un murmure, parce qu’on ne sait jamais qui se trouve par là.

« Ca va… J’ose pas aller chercher un test, t’imagine si on me voit ? »

Elle se redressa comme si de rien était, mais son regard l’a trahissait tellement.

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