Crazy in Amsterdam
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 When the past resurfaces ... [R.]

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Luz Castelli

Luz Castelli


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MessageSujet: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeMar 5 Fév - 22:48

Cela faisait déjà un bon petit moment que Luz Castelli était à Amsterdam. Et aujourd'hui, elle avait besoin de prendre du recul, de réfléchir. C'est pourquoi elle décida d'aller faire un tour du côté de Driemond, histoire d'être seule un moment, à l'abri des regards. Elle s'avançait à pas lents, et arriva ainsi jusqu'à la Place Stolen ...

Pourquoi avait-elle décidé de tout abandonner et d'aller vivre ailleurs ? C'est simple ... il ne lui a pas fallu chercher loin, c'était la seule solution qui se proposait à elle. Elle n'avait pas d'autre choix que d'oublier tout ce qui lui rappellait de mauvais souvenirs ... Elle avait vécu tant de merveilleuses choses, là-bas, à Cefalù, seulement tant d'événements se sont précipités qu'elle ne savait plus où elle en était. Comme, suite à sa rupture avec celui qu'elle aimait et qu'elle aime d'ailleurs toujours, elle ne savait plus ce qu'elle devait faire. Elle avait commis une grave erreur, seulement elle n'avait réagi qu'après le fait accompli. Il lui avait fallu du temps pour comprendre qu'elle aussi était fautive dans l'histoire, même si ce fût pour elle, très difficile de l'avouer.
L'autre raison qui la poussait à s'en aller de là où elle était, c'était ses "parents", si on pouvait les qualifier de parents. Elle a été éduquée dans un environnement stricte. Les relations qu'elle entretenait avec eux n'étaient point basées sur l'amour familial. Bien au contraire, l'amour d'une mère ou même d'un père, elle ne l'a jamais connu. Jamais. Elle se souvient encore quand elle allait au parc avec sa mère, qui l'y emmenait une fois par mois seulement, elle voyait les enfants s'amuser avec leurs parents, elle sentait l'amour qui régnait entre ces êtres. Et elle était jalouse ... Elle aurait tant aimé savoir ce que ça pouvait bien représenter. Heureusement, qu'elle avait à ses côtés, un garçon qui était là pour elle, même si elle ne lui a pas touché un mot de cette histoire. Elle est plutôt du genre à garder tout pour elle, sans jamais en parler à personne. Aider, oui. Mais être aidée, jamais elle n'accepta. Personne n'a jamais su qu'au fond, elle aussi avait besoin d'aide. Après tout, comment pourrait-on penser cela en sachant qu'elle est issue d'une famille riche, avec des parents aimables, une vie de princesse quoi ! L'argent ne fait pas le bonheur. Luz en a subi les conséquences. Elle a aujourd'hui encore des séquelles de ses années passées, ses années d'enfance en compagnie de monstres assoiffés d'argent, ne pensant qu'à leur propre personne, ne voyant pas le mal qu'ils font autour d'eux. Et ça n'a jamais été une partie de plaisir, ou même une expérience agréable pour elle. Elle aurait voulu oublier tous ses malheurs, faire comme si de rien n'était, mais en y réfléchissant, ça n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire.

Tout en pensant à tout et à rien, elle faisait des va-et-vient incessants, ne regardant pas autour d'elle, désorientée. Le seul mot qui conviendrait pour désigner l'état dans lequel elle se trouvait à l'instant, ne sachant que faire, que dire, ayant l'intime conviction d'être surveillée à tout bout de champ. Elle avançait la tête baissé, le regard vide, fixant le sol, jusqu'à ce qu'une personne passant par là se heurte à elle et la sorte de toutes ses pensées. C'est seulement à ce moment-là qu'elle se redressa, leva la tête et aperçut de loin ... celui qu'elle aimait. Elle l'aurait reconnu entre milles, c'était bien lui, elle en était persuadée. Son regard, qui il y a quelques instants, était vide se remplit soudain d'amour. Elle s'approcha à pas lents et arriva enfin devant lui.


- Fabrizio ... Toi ... ici ? Mais ...

Aucun mot ne voulait sortir de sa bouche. Elle, qui d'ordinaire, avait la langue pendue aurait sauté à son cou, lui aurait tout raconté. Elle appréhendait cette rencontre et n'aurait jamais pensé qu'elle aurait autant de mal à lui adresser la parole. La seule chose qu'elle se demandait, c'était de savoir s'il avait reçu sa lettre et s'il lui avait pardonné. Ce dont elle avait, au bout d'un moment, douté car il ne lui avait jamais répondu.

- La lettre ... est-ce que tu l'as reçu ?

Elle ne dit plus rien, espérant qu'il réagisse, qu'il dise quelque chose. Sa tête se baissa lentement, elle n'arrivait pas à le regarder en face, elle savait qu'elle avait également sa part de responsabilité dans leur rupture ... Elle attendait juste un signe.
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Fabrizio Cominotti
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MessageSujet: Re: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 15:10

Du soleil sur Amsterdam - un véritable miracle compte tenu de la réputation hivernale de cette capitale - suffisait à emplir le cœur des habitants d’une joie de vivre absolue. Fabrizio sentait tout de suite la différence. Lui qui aimait se balader dans les ruelles étroites et grises désespérait souvent d’apercevoir un sourire sur un visage, même inconnu. Ce matin-là, c’était tout l’inverse. Les passants discutaient entre eux, la marchande de poisson lui avait fait des avances explicites sur le marché, en un mot, un vent de chaleur semblait souffler sur les pavés décrépis que le jeune homme foulait d’un pas vif. Et pour une fois, il regrettait la présence de son astre préféré. Si le soleil pouvait réchauffer les cœurs, il semblait incapable d’atteindre celui de Fabrizio. Ce dernier se montrait même intimement rancunier à son égard : il lui en voulait de rendre heureux tous ses anonymes, de pointer son bout du nez le jour où justement il avait choisi de déprimer, chose qui en temps normal n’arrivait jamais.

Son ‘histoire’ - difficile de mettre un mot sur leur relation - avec Norah ne se contentait plus de le tourmentait, elle le rongeait de l’intérieur. Elle s’était jouée de ses sentiments avec brio - en tant que professionnel, il devait au moins lui reconnaître ça - réduisant en miettes le peu de son organe vital. Il se sentait vide, nul. Il avait honte de l’avouer mais son père devait probablement avoir raison : il était sentimentaliste et minable et une nouvelle fois, cela l’avait mené à sa perte. Il avait cru lire en Craig une ressemblance, une sorte de souffrance commune, et il s’était bien mis le doigt dans l’œil. En soi, elle était pareille voire même pire que lui. Quelle genre de femmes pourraient profiter des sentiments de quelqu’un pour en faire enrager un autre ? Pas elle, et pourtant c’est ce qu’elle avait fait.

Lorsqu’il avait vu son visage dans le journal, et les commentaires sympathiques - ironie - des journalistes, il avait tout de suite compris. Elle voulait piégé le Casanova. Il applaudissait. Elle avait réussi mais il espérait fortement qu’intérieurement elle regretterait son acte autant qu’il regrettait les siens, vis-à-vis des filles qu’il avait jeté à la poubelle comme un vulgaire paquet de mouchoirs. Il espérait qu’elle ressentirait cette douleur, ces remords, qu’elle souffrirait autant que lui pour cette faute. Anéanti, il se décida à appeler Wolfe. Il ne voulait pas embêter Billie avec toute cette histoire - elle avait déjà d’assez gros problèmes avec Marshall - et Harrison saurait mieux que quiconque trouvait les mots pour l’aider à surmonter cette épreuve. Malheureusement, ce fut sa messagerie qu’il eut au bout du fil. Piétinant le sol de la place Stolen, le regard évasif, il s’apprêta à laisser un message et son regard tomba brusquement sur un visage lumineux, un visage qui lui retourna le ventre en une fraction de seconde.


« Euh… Le cobra a cessé de respirer. Il va se piquer lui-même » glissa-t-il au téléphone, l’air perdu, avant de raccrocher, sans quitter son apparition des yeux. Il entretenait un langage bien à lui avec Wolfe, un genre de code militaire qu’eux seuls pouvaient comprendre et là, il venait de sonner l’alerte rouge.

« Je… Quoi ? » bégaya-t-il alors qu’elle lui parlait d’une lettre ou d’un truc dans le genre. Il n’arrivait plus à parler tant une émotion véhémente l’envahissait. C’était fou. C’était inimaginable. Elle, ici, maintenant. Bon sang, il ne manquait plus que ça…

[Désolé pour le retard Embarassed]
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Luz Castelli

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MessageSujet: Re: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeVen 8 Fév - 22:20

Elle appréhendait cette réaction. Elle devait s'en douter ... il ne lui avait jamais répondu, mais elle n'avait cessé d'espérer, attendant jour et nuit d'avoir de ses nouvelles. Rien, aucun mot, aucun signe. Cette lettre, c'était bien la première fois qu'elle exprimait ses sentiments, et lui, n'avait pas la moindre idée de ce dont elle voulait parler. Elle avait eu tant de mal à tout lui expliquer, il devait être le seul à savoir ce qu'elle ressentait, seulement maintenant, ayant appris qu'il n'avait pas reçu la lettre, elle se sentait de nouveau seule, désarmée face à tout ce monde qui l'entourait. Certes, elle était consciente qu'il n'allait pas la pardonner du jour au lendemain, mais elle était convaincue que leur histoire était faite pour durer, c'était la seule personne qui lui restait. La seule personne qui l'avait vraiment aimé, qui avait toujours été là pour elle. A présent, elle n'avait plus personne et elle le savait. Seulement, elle espérait que tout ça puisse changer, que tout redevienne comme avant. Avec lui, elle était heureuse, elle avait tout. Sans lui, il ne lui reste plus rien ...

- La lettre ! Celle que je t'ai envoyé quelques jours après notre ...

... rupture. Elle ne termina pas sa phrase, elle ne pouvait pas, non, elle ne voulait pas. C'était beaucoup trop difficile. Elle n'avait jamais accepté le fait d'être si loin de lui. Elle se sentait délaissée, abandonnée par toutes les personnes qu'elle aimait, qui lui étaient chères. Pourquoi les faisait-elle tous fuir ? Elle n'en avait pas la moindre idée.

- Enfin, c'est pas possible ! Je me souviens très bien te l'avoir envoyé ... tu n'es donc toujours pas au courant de ce que la lettre pouvait contenir ? Ni même tout ce dont je t'ai fait part à l'intérieur.

Elle s'était promise de ne plus jamais s'excuser, de ne plus parler de cette histoire, de laisser son passé derrière, mais s'il voulait connaître la vérité ? Elle lui avait déjà tout expliqué, mais fallait-il qu'elle recommence ? Peut-être lui pardonnerait-il son erreur ? C'est tout ce qu'elle espérait.

- Ca fait vraiment bizarre de te revoir après tant d'années. Je m'attendais pas à te retrouver ici. Tu ... tu m'as manqué.

Avait-elle seulement le droit de lui jeter ça à la figure quatre ans après leur rupture ? Elle-même ne savait que penser. Comment allait-il réagir ? Elle baissa la tête, ne pouvant supporter le regard de Fabrizio posé sur elle. Elle avait l'impression qu'il faisait tout pour la faire culpabiliser. C'est vrai que sa réaction n'avait pas été des plus agréables, il ne pouvait que l'en blâmer.

- Ecoutes, je sais que tu m'en veux terriblement. Je ne te demandes pas de me comprendre juste de m'écouter un instant. Si j'ai réagi de cette manière, c'est parce que j'étais jalouse. Oui, j'étais jalouse, terriblement jalouse, à un tel point. J'étais seule, abandonnée, délaissée et je n'avais que toi. Seulement je sentais que toi aussi tu t'éloignais de moi et je ne pouvais pas le supporter.

C'était bien la première fois que Luz lui ouvrait vraiment son coeur depuis leur rupture. La lettre était peut-être juste un moyen de soulager sa conscience ? Non, c'était impossible. Elle l'aimait plus que tout et elle l'avait perdu lui aussi.

- Mais ça n'est pas tout ... tu veux sûrement savoir ce qui m'a poussé à te demander de faire un tel choix ?
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Fabrizio Cominotti
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MessageSujet: Re: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeMar 12 Fév - 22:40

Bien qu’il refuse catégoriquement de l’admettre, les évènements survenus quelques jours plus tôt l’avaient profondément bouleversé. Il s’était enfermé dans sa chambre fuyant les regards moqueurs - ou pire encore, compatissants - et redoutant par avance la célèbre Love Night. Norah y apparaîtrait sûrement bras dessus bras dessous Matthew et son cœur ne supporterait pas une telle vision, son orgueil un tel affront. Ce repli sur lui-même avait fini par avoir raison de lui ou plutôt de son opiniâtreté habituelle. Minotti avait enfin pris conscience du ridicule de sa situation. Il avait lamentablement touché le fond - du moins c’est ce qu’il pensait - et se disait intérieurement qu’au moins, cela ne pourrait pas être pire. Inutile de précisait qu’une nouvelle fois il se trompait. Certes il avait vécu l’attitude de Craig comme une trahison - elle avait abusé de ses sentiments - mais il avait oublié qu’il existait pire à ses yeux. Luz ou plus précisément Luz Castelli.

Elle l’avait tellement fait souffrir plus jeune en lui imposant ce choix bidon qu’il avait préféré oublié toute cette histoire - tout est relatif bien sur - oublié le mal qu’elle lui avait fait pour se concentrer sur son avenir, sur sa propre reconstruction intérieure. Maintenant qu’elle se trouvait en face de lui, il pouvait clamait haut et fort son désespoir. Il ne pourrait jamais vivre pire. L’hypothèse de retrouvailles avec elle l’avait toujours hanté mais jamais - ô grand jamais - il n’avait espéré une seule seconde que ses idées chimériques deviennent réalité. Il ne fallait pas être Einstein pour deviner les conséquences qu’un tel face à face aurait sur Fabrizio, surtout après ‘l’épisode Norah’ comme il l’appelait désormais : en plus de le plonger dans un océan d’incertitudes, cela réduirait considérablement ses chances de s’en sortir dans la jungle scolaire de l’ISP. Luz savait pertinemment qui il était et malheureusement pour lui, elle pourrait indirectement entacher la réputation qu’il avait forgé durant ces trois longues années.


« Hein ? » fit-il en fronçant les sourcils, le regard perdu. « Mais de quoi tu parles ? » Une lettre. Quelle lettre ? Elle s’approcha de lui et sans trop savoir pourquoi, il fit quelques pas en arrière. Il avait la peur au ventre. C’était Luz. C’était son premier amour et son regard noir suffisait à lui glaçait le sang. Du temps avait coulé sous les ponts mais elle était toujours aussi belle, aussi elle. Il se devait de prendre ses distances car il ne pouvait pas risquer de souffrir une troisième fois. Et de toute manière, elle finirait bien par tomber des nues en voyant le Casanova qu’il était devenu. « Attends » lança-t-il fébrilement tandis qu’elle s’excusait mais ce ne fut pas suffisant et elle continua dans son monologue. Il l’écouta attentivement mais se sentit mal, atrocement mal comme étranger à tout ce qu’elle lui disait. Il n’était pas sur de comprendre son message ? Était-elle en train de lui dire qu’elle l’aimait encore ? Si tel était le cas, il devait absolument agir.

« STOP » lança-t-il en levant légèrement les bras. Des regards curieux se tournèrent vers eux. Fabrizio en pleine dispute avec une première année ne lui semblant pas si étrangère que ça. Les potins allaient fuser. « Je ne veux rien savoir du tout » Il baissa les yeux timidement chose qui ne lui était pas arrivée depuis qu’ils s’étaient quittés. « Tu… » Il laissa sa phrase en suspend incapable de l’achever. « Ecoute, on ne doit pas nous voir ensemble et je ne veux pas que tu parles de moi à tes amis » Le regard fuyant - impossible de soutenir celui de Castelli - il ajouta faiblement. « Oublie moi, je ne suis plus le même »
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MessageSujet: Re: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeMer 13 Fév - 0:08

Elle l'aimait toujours. Comme au premier jour. Rien ni personne ne pourra rien y changer. Etait-ce réciproque ? Elle commençait légèrement à en douter vu la manière dont il avait réagi suite à sa question. Depuis qu'ils s'étaient quittés, elle ne pensait qu'à lui, il hantait ses pensées, jour et nuit, où qu'elle soit, quoiqu'elle fasse. Il lui apportait tellement. Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi lui avoir demandé de choisir ? Pourquoi ne pas avoir changé d'avis ? Luz n'arrêtait pas de se poser des questions. Les réponses, elle les connaissait déjà ... Elle s'entêtait à se dire qu'elle n'était pas la seule fautive de l'histoire et que lui aussi, avait quelque chose à voir avec leur rupture. Elle comprenait qu'il se devait de passer plus de temps avec sa mère, seulement, elle pensait qu'il était venu à l'en oublier, elle. C'est pourquoi elle avait tellement mal réagi, sa fierté avait pris le dessus, elle n'avait pas réfléchi à deux fois, et ne s'était pas rendu compte à quel point elle l'avait perdu rapidement. Quand elle s'approcha de lui, il fit quelques pas en arrière, Luz ne comprit pas pourquoi il avait agi ainsi. Cette réaction l'anéantit soudain, elle ne savait plus que penser de tout cela.

- C'est rien ... J'ai eu ma réponse ...

Effectivement, il ne comprenait pas un mot de ce qu'elle lui disait. Il ne savait même pas de quelle lettre elle voulait parler. Et elle souffrait intérieurement, trop fière pour montrer son côté sensible devant tout le monde et devant lui en particulier.
Il lui fit signe de s'arrêter, lui disant qu'il ne voulait rien savoir. Seulement, ça n'était pas ça qui allait arrêter Luz Castelli. Depuis le temps, il aurait dû le savoir. Elle était bien décidée à tout lui avouer, quoiqu'il arrive, qu'il le veuille ou non. Elle se l'était promis et elle tiendrait sa promesse.


- Non, j'ai beaucoup trop attendu. Il faut qu'on en parle ! Il le faut !

Elle était fin prête à lui dire tout ce qu'elle avait sur le coeur et il ne pouvait l'en empêcher, il n'en avait pas le droit. Elle se disait que si elle lui avouait tout, il tentera de la comprendre, même si elle était consciente qu'il n'allait pas lui pardonner son acte passé. S'il la comprenait au moins, pour le moment, c'est tout ce qu'elle demandait.
Il lui dit soudain qu'il ne fallait pas qu'on les voit ensemble, qu'elle ne conte pas un mot de lui à ses amis et elle n'en crut pas ses oreilles ... il lui demanda de l'oublier. Non, elle n'allait pas l'oublier. Et pourquoi ne fallait-il pas qu'on les voit ensemble ? Avait-il honte d'elle ?


- Pourquoi ? J'ai du mal à suivre ... Je te fais honte ? Je comprends ... Sa voix se faisait faible. Tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire ? Je ne peux pas te croire ... Je ne peux pas croire que tu aies changé, pas toi. Tu dois savoir la vérité ! N'essayes pas de m'interrompre, s'il te plaît, fais-le pour moi ... pour nous ... pour tout ce qu'on a vécu.

Elle se rendait compte qu'elle lui en demandait peut-être un peu trop, mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé. Elle avait envie de lui dire qu'elle regrettait, qu'elle l'aimait, qu'il était la seule personne qu'elle avait jamais aimé. Elle prit une grande inspiration.

- C'était difficile pour moi aussi. Toi, tu avais ta mère et tu m'avais moi. Quant à moi, je n'avais que toi. Et je ne pouvais pas te laisser partir. Tout le monde, jusqu'ici pensait que nous formions une jolie petite famille avec mes ... parents. Tout le monde avait tort. Elle hésita un moment, l'émotion l'emportait, il ne fallait seulement pas qu'il la voit dans un pareil état, elle n'arrivait plus à contenir ses sentiments. Je voulais passer un moment avec toi, passer du bon temps, profiter pleinement de ce week-end ensemble. On en avait vraiment besoin, tu me manquais, je sentais que tu t'éloignais et je ne pouvais pas l'accepter. Tu étais le seul. Ma famille, ma vie, tout ... Je n'avais que toi. Toi et personne d'autre. Pourquoi j'étais jalouse ? Je te voyais passer tant de temps avec ta mère que j'en devenais verte de jalousie. J'aurais voulu connaître l'amour d'une mère, je ne sais pas si tu te rendais compte de la chance que tu avais, je n'avais rien de ça. Je vous en voulais à ta mère et à toi. Vous étiez si heureux, si unis. Et moi dans tout ça ? Voilà pourquoi. Je ne sais pas si c'est réciproque, mais je t'aime toujours Fabrizio. Je n'ai pas cessé de t'aimer.

Elle baissa rapidement la tête, sentant qu'elle n'allait pas supporter cette pression plus longtemps, qu'elle allait bientôt craqué. Une larme perla sur son visage, mais elle l'essuya d'un revers de la main, afin que Fabrizio ne s'en rende pas compte. Elle ne voulait pas qu'il la voit dans cet état, pas lui ...
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MessageSujet: Re: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeSam 16 Fév - 11:58

C’était si irréel, si improbable, si inattendu. Elle était là, en face de lui, depuis cinq bonnes minutes et il ne parvenait toujours pas à réaliser. Il avait l’impression de rêver éveiller. Pourtant Luz Castelli se tenait bien devant lui : toujours aussi charmante et caractérielle que jadis. Bien sur elle avait mûri - elle était devenue une femme dans toute sa splendeur - mais il entrevoyait déjà dans ses répliques piquantes son caractère d’antan. Elle n’avait pas changé et ne changerait probablement jamais. Que dire d’elle si ce n’est la vérité à savoir qu’elle fut la seule et l’unique femme ayant réussi à apprivoiser son cœur ? C’était son premier amour. Jamais il ne pourrait l’oublier parce qu’elle était son double au féminin et qu’ensemble ils avaient bâti les projets les plus fous qui soient. Où en étaient-ils aujourd’hui après des années de séparation ? Où étaient passés leurs rêves ? Ils s’étaient volatilisés tout comme le Minotti qu’elle avait connu avait disparu. Il avait préféré tuer cette partie de lui - ou en tout cas l’enfermer - pour ne plus jamais avoir à souffrir. Il devait tourner la page, la tourner une bonne fois pour toute.

« Parler de quoi ? » lança-t-il en haussant la voix. « J’estime qu’on s’est déjà expliqué dans le passé » Il n’avait pas d’autres solutions que celle d’être froid, distant. Lorsqu’elle s’approcha il fit quelques pas en arrière, des pas qui suffirent à briser le cœur de son interlocutrice mais aussi le sien. Il luttait pour ne pas se jeter dans ses bras car Dieu sait qu’elle lui avait terriblement manqué. Malheureusement le temps s’était écoulé sans arrêt - contrairement à leur couple - et beaucoup de choses avaient changé. Il était tombé amoureux - réellement - d’une autre et il ne savait plus désormais s’il devait donner sa chance à Luz ou continuer de croire en Craig. « N… » commença-t-il sans produire le moindre sens. « Non, ce n’est pas ça. Ce n’est pas toi » Il baissa les yeux pour ne pas avoir à affronter son regard. « Luz, je ne peux pas » Il n’arrivait pas à mettre de mots sur ce qu’il ressentait. « S’il te plaît, ne cherche pas à comprendre »

De toute manière, elle ne le ferait pas. Il comprit rapidement - du moins lorsqu’elle se lança dans un monologue conséquent concernant sa vie d’antan - qu’elle avait besoin de parler, de se défouler et de lui dire ce qu’elle avait longtemps du garder sur le cœur. Passant de la surprise au désarroi le plus total, Fabrizio demeura un instant silencieux, incapable d’effectuer le moindre mouvement ni même de prononcer le moindre mot. Les propos de la jeune femme résonnaient en lui comme jamais. Il avait l’impression d’avoir été foudroyé par une lumière lui ayant ouvert les yeux sur la réaction de Luz. Si elle l’avait forcé à faire un choix c’était parce qu’elle n’avait jamais eu la chance d’avoir une mère formidable, présente. Il comprenait. Il ne pourrait jamais lui pardonner mais il comprenait et c’était un grand pas en avant.

« Je … » Il laissa sa phrase en suspend et déglutit difficilement en la voyant essuyer sa joue. Etait-elle en train de pleurer ? Touché en plein cœur, voilà ce qu’elle venait de le faire. « Viens-là » fit-il en s’approchant les bras grands ouverts. Bon sang. Que Diable c’était loin tout ça. Elle. Lui. Eux. L’un contre l’autre. Un main dans le bas de son dos, l’autre caressant doucement ses cheveux, il glissa à son oreille. « Je suis vraiment désolé, je ne savais pas. Tu ne m’as jamais dit pour tes parents » Soudain, il fut frappé d’horreur - de peur surtout - et recula de nouveau. Il éprouvait des choses qu’il ne pouvait pas nommé et se sentait perdu. Le visage de Norah le hantait encore alors s’abandonner dans les bras de Luz n’était peut-être pas la bonne solution. « Ecoute Luz. Je ne peux pas te mentir, je … » Il se stoppa et baissa les yeux, une fois encore. Autant dire que venant du nouveau Minotti, c’était complètement incroyable. Cela ne lui arrivait pour ainsi dire jamais. « Enfin… tu ne me laisseras jamais indifférent » Il passa furtivement sa main dans ses propres cheveux, gêné. « Mais je ne suis plus celui qu’il te faut. Je ne peux pas, c’est au-dessus de mes forces. Je sors d’une rel… » A nouveau il se stoppa et reprit finalement avec hésitation. « Enfin d’une histoire compliquée »
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MessageSujet: Re: When the past resurfaces ... [R.]   When the past resurfaces ... [R.] Icon_minitimeLun 25 Fév - 16:29

Quand il s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras, une grande émotion l'envahit. Elle n'avait plus ressenti cela ... depuis la fin de leur histoire. Il lui manquait, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, quoiqu'elle fasse, où qu'elle soit. Il était toujours là. C'était le seul et l'unique. C'était celui qu'elle avait aimé comme on respire. Il était tout ce qui lui restait, sa vie, son souffle. Sans lui, il lui était impossible de respirer. Sans lui, elle n'était plus de cette planète. Sans lui, Luz Castelli serait au paradis. Elle ne serait plus l'une des leurs.

- Je ne savais pas si tu comprendrais ... Ca me faisait du mal d'en parler. Tu es le premier à être au courant de toute cette histoire. Tu n'as pas à être désolé, tout est de ma faute.

« Tout a toujours été de ma faute » La culpabilité l'avait rongé pendant quatre ans. Pendant quatre ans, elle ne vivait plus que par les souvenirs qu'elle avait eu avec lui. Pendant quatre ans, elle s'était détestée. Détestée de l'avoir laissé partir si facilement. Détestée d'avoir agi comme une imbécile. Détestée de ne pas avoir réagi au bon moment. Détestée pour tout. Et aujourd'hui, les regrets l'avaient envahi. Tout ce qu'elle avait fait, elle le regrettait. Seulement, était-ce peut-être un peu trop tard ... quand le mal est fait. Elle savait qu'elle ne pouvait plus revenir en arrière, afin de corriger ses erreurs. Toutes ces erreurs qu'elle avait faite. Toutes ces erreurs qui ont suffit à lui gâcher son existence. Toutes ces erreurs qu'elle n'a jamais réussi à oublier. Et qui ont, en quelque sorte, constitué sa vie. Et qui ont fait d'elle, ce qu'elle est aujourd'hui.

Les dernières phrases de Fabrizio suffirent à la blesser davantage. Elle resta paralysée, le regard vide. Elle ne réagissait plus, beaucoup trop difficile. Elle le regardait seulement, elle ne disait plus rien. Elle était en colère, ravagée, bouleversée, ses sentiments étaient mitigés. Comment pouvait-elle accepter tout ce qu'il lui demandait, toutes ces choses qu'il affirmait ? Elle ne le voulait pas. Elle ne pouvait pas l'oublier. On ne peut pas oublier son premier grand amour. Jamais.


- Je ne comprends pas ... Tu m'expliques ? Non, non, il ne vaut mieux pas que je sache.

Elle avait préféré se raviser. Elle ne voulait pas l'apprendre de sa bouche, mais de qui dans ce cas ? Personne. Elle préférait nettement ne rien savoir, cela lui ferait mal. Plus qu'au jour d'aujourd'hui. Rester dans l'ignorance était la meilleure chose à faire. Il l'avait compris pour ses parents, pour son passé. Elle, ne comprendrait pas ce qu'il avait voulu lui dire. Soudain, c'était comme si une autre personne se tenait devant elle. Elle ne le reconnaissait plus. Elle avait tellement été "secouée" par la nouvelle qu'elle venait d'apprendre, qu'elle n'agissait que par l'ignorance ...

- Si jamais tu croises un certain Fabrizio Cominotti ... Elle s'arrêta un instant, les battements de son coeur se faisaient plus rapides. Dis-lui seulement que Luz Castelli l'attend, l'a toujours attendu. Dis-lui aussi qu'elle l'aime, qu'elle n'a cessé de penser à lui, elle ne vivait que par lui, pour lui. Elle s'arrêta une nouvelle fois, elle n'envisageait qu'une seule solution. S'en aller. Elle ne l'avait encore jamais fait, trop peu fière d'elle-même. Là, il le fallait, elle ne voulait pas qu'il la voit dans un piteux état. Il saura où la trouver, du moins je l'espère. Et dis-lui enfin qu'il est et qu'il sera toujours le seul homme qu'elle aura aimé de toute sa vie.

Elle s'approcha de lui et déposa un baiser furtif sur sa joue avant d'aller se vider de toute cette haine, ce chagrin. Elle s'avança, fixant le sol nu, comme à son arrivée. Retour à la case départ. Rien n'avait changé. Si. Au moins, il avait compris son attitude lors de cette fameuse journée, qui restera à jamais comme un mauvais souvenir dans la tête de Luz Castelli. Elle se retourna, la silhouette du jeune homme disparaissait petit à petit. Tout était vague, flou, jusqu'à ce qu'il devienne, au fur et à mesure, un petit point et par la suite ... invisible. Elle murmura un «Je t'aime», presque inaudible. Il disparaissait peut-être de sa vue, mais jamais, il ne disparaîtrait de son coeur.

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