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| You must be joking ! [R.] | |
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Reyhan McCormick • | Narcissist Broken Heart
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| Sujet: You must be joking ! [R.] Sam 2 Fév - 17:56 | |
| Qu’elle ne fut pas la surprise de la petite écossaise quand elle découvrit au petit matin une enveloppe à son nom glissée sous la porte. Aujourd’hui était le jour de la St-Valentin, chose qui aurait du la réjouir plus que cela et pourtant … Avant qu’elle ne soit omnibulée par sa soirée, ce fut les démons du passés qui la rattrapèrent tout d’abord. Inévitablement, ce jour lui rappelait l’histoire de son père et de sa mère qui n’était plus et puis sa belle-mère, celle qui bien vite, était venu prendre la prendre la place dans le cœur vide de son père. Non, la journée de la Saint-Valentin ne commençait jamais bien, heureusement avec cette lettre, cela changea soudainement, ses pensées se métamorphosèrent.
C’était son premier 14 février dans la capitale hollandaise, et bien qu’elle s’était inscrite à la soirée organisée de l’ISP, elle n’avait aucune idée de comment tout cela allait se dérouler. Tout ceci accentua d’autant plus cela, c'est-à-dire la fameuse lettre. Apparemment, le comité organisateur de l’école s’était creusé les méninges pour offrir une soirée magique à leurs étudiants. Cette soirée aurait lieu à la stopera, et même mieux, elle avait un numéro de loge, la surprise fit place au contentement, la soirée s’annonçait excellente, et en bonne compagnie qui plus est même si Reyhan n’avait aucune idée de qui l’accompagnerait puisque inscrite en tant que célibataire.
L’heure fatidique approchait à grand pas, il était temps pour notre écossaise de se préparer pour ce soir. Elle n’était pas du genre superficielle, une simple robe ferait l’affaire, elle avait beau par moments se montrer extravagante, elle semblait comme assagie, en apparence du moins. Si jamais elle avait su ce qui l’attendait, elle aurait sans doute préféré rester dans son lit à déprimer en ressassant encore et toujours ces vieilles histoires qui l’avaient irrémédiablement changées.*** Reyhan attendait à présent sont partenaires de la soirée dans la loge qui leur avaient été attribués, elle se sentit soudain angoissée sans savoir pourquoi, enfin, si elle savait, et si elle ne lui plaisait pas ? Et si cette soirée ne se passait pas très bien ? Elle se mordit la lèvre inférieure comme à chaque fois que l’angoisse s’emparait de son petit mètre soixante. Ses réflexions furent cependant interrompues par la porte qui s’ouvrait derrière elle. Elle se retourna vivement et eu un choc qui l’empêcha de parler pendant plusieurs longues secondes, chose rare quand on savait qu’en général, son débit de parole pouvait être impressionnant. Seulement voilà, la seule personne qu’elle n’aurait pas voulu voir aujourd’hui était juste devant elle. Pourquoi avait-il fallu qu’on la mette justement avec Harrison Wolfe ? N’y avait-il pas assez d’autres célibataires pour que le destin s’acharne sur elle.- Je rêve, pas toi … Dit-elle brusquement. Il y avait de quoi être vexé mais elle s’en fichait pas mal de blesser l’amour propre du jeune homme, pas après qu’il ait lui-même blessé le sien. | |
| | | Harrison Wolfe | May the Force be with Him
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Dim 3 Fév - 16:17 | |
| La Saint-Valentin. On en parle pendant des mois et finalement, il ne s’agit que d’un jour comme les autres. Pour ceux qui sont en couple, cela n’est qu’un prétexte pour passer une journée ensemble – ce qu’ils auraient, dans le cas échéant, fait également – et pour les autres, eh bien, une autre bonne raison pour un coup de déprime ou une sortie entre potes pour, justement, ne pas terminer les vingt-quatre heures seul. Pour la première fois, ce ne serait ni l’un ni l’autre pour Harrison qui, poussé par Fabrizio, avait accepté de s’inscrire en tant que célibataire pour la soirée organisée par l’ISP pour l’occasion. Rien ne pourrait être pire qu’un tête-à-tête avec lui-même. Ou alors une sortie avec Minotti qui, ces derniers temps, était loin d’être au sommet de sa forme. Wolfe avait bien tenté de lui tirer les vers du nez, sans succès. Toutefois remarquer qu’une fille y était pour quelque chose ne le faisait pas s’avancer de trop. Qui d’autre que la gente féminine avait ce don si particulier de rendre les hommes aussi heureux et la seconde d’après les emmener au quatrième dessous ? Néanmoins pour le Sicilien, il ne récoltait que le fruit de sa tempête et même si cela l’attristait de le savoir dans un état pareil, il ne parvenait pas à trouver les mots qu’il fallait pour le faire aller mieux. Dans le genre ami il craignait beaucoup.
Malgré tout cette soirée était là pour lui changer les idées. Pas de prise de tête pour lui, il passerait un bon moment en compagnie d’une charmante demoiselle à la discussion intéressante. Tout du moins ce fut là ce qu’il espérait. La pratique lui apprendrait à ses dépens que les désillusions étaient plus pressantes que le reste. Pour l’occasion, il avait ressorti son costume noir agrémenté d’une chemise d’un blanc éclatant – signe qu’elle avait été envoyée par maman Wolfe quelques jours plus tôt – mais il n’avait pas poussé le vice jusqu’à relever le tout d’une cravate. Il préférait se garder une attitude négligée et décontract’ – conseil de Minotti. Toutefois le summum de sa tenue tenait dans ses cheveux qui étaient passés un moment chez le coiffeur. Bien loin était la coupe longue 70s, le voilà hérissé de crins plus courts qui lui donnait un air plus « tendance » mais également cinq ans de plus qu’avant. Malgré la réussite de cette décision, il ne pouvait s’empêcher de se sentir nu sans son épaisse de crinière, le temps d’adaptation allait être long.
Enfin, après avoir parcouru les longues rangées et les différents étages à la recherche du numéro de la loge qu’on lui avait attribuée – et qu’il avait reçu dans une petite enveloppe rouge personnalisée -, il parvint jusqu’à la porte qu’il poussa timidement. Son geste se fit au ralenti, comme s’il ne souhaitait pas réellement ce qui allait se dérouler par la suite. Il n’avait jamais été très friand des rendez-vous arrangés ou autres « speed dating » et toute cette mascarade lui faisait penser à ces paumés cherchant à tout prix l’âme sœur. Le seul problème d’Harrison était qu’il avait déjà rencontré la femme de sa vie – et que cette dernière l’avait remballé après plus de deux ans de relation, lui rendant son cœur en piteux état – et qu’il n’était pas franchement prêt à des relations sérieuses. A dire vrai, il y avait bien une personne avec qui il aurait voulu passer la soirée mais celle-ci venait tout juste de se remettre en couple avec son ex et cette nouvelle lui restait en travers de la gorge, comme l’arrière-goût amer d’un mauvais médicament.
Harrison se décida à entrer une bonne fois pour toutes, respirant un grand coup. Aussitôt, la vision qui s’offrit à lui fut semblable à une gigantesque claque qui laissa une marque rouge sur sa joue. Pour ne pas apparaître frustré ou déçu – il ne l’était pas du tout – il afficha sur son visage un sourire qui se teinta d’ironie face à la réplique cinglante de la demoiselle. D’un haussement d’épaule il laissa s’évacuer les tensions et s’approcha de Reyhan.
« Je sais que je suis dans la plupart de tes fantasmes mais cette fois je suis réel. » Bon d’accord, il aurait pu faire mieux comme entrée en matière. Mais elle aussi. Donc autant faire comme si la partie démarrait sur une égalité. Avec un sourire plus apaisé et apaisant, il attrapa la rose qu’il avait acheté pour compléter sa panoplie du parfait gentleman et la tendit à son « amie » de façon princière. Il avait prévu cela pour n’importe quelle autre fille, que ce soit une connaissance à qui il avait refusé les avances ne changeait rien. N’est-ce pas ?
Dernière édition par le Lun 4 Fév - 21:59, édité 1 fois | |
| | | Reyhan McCormick • | Narcissist Broken Heart
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Lun 4 Fév - 18:14 | |
| Elle aurait préféré le plus horrible étudiant de l’ISP – qu’elle avait déjà aperçu soit dit en passant – plutôt que lui, et ce n’était pas peu dire. Elle aurait même du ne pas venir du tout, même si elle était loin de se douter que ça aurait pu être lui, elle commençait à se dire qu’elle était maudite, à chaque fois qu’elle ne voulait surtout pas le voir, il fallait qu’elle tombe sur lui.
-Exactement, mais t’aurais mieux fait de t’abstenir et conserver ta première idée si tu veux mon avis. Répondit-elle du tac au tac sur un ton glacial. Même si son attitude envers lui ne laissait en rien présager ce sentiment, Reyhan, au fond d’elle, l’admirait. Comment alors que jamais personne n’avait pu lire quoi que ce soit en elle avait-il pu si facilement ébrécher al carapace épaisse qui l’entourait ? Ca en était tellement déroutant qu’elle le détestait en même temps, s’il y avait bien une chose qu’elle s’était promise à elle-même, c’était de ne plus souffrir pour quoi que ce soit ou pour qui que ce soit. Finit de pleurer au générique de fin de Titanic, finit de pleurer pour ces hommes qui n’en valent franchement as la peine, c’était elle à présent qui décidait des règles du jeu … Du moins c’est ce qu’elle s’était efforcer de croire mais un certain Harrison Wolfe venait tout simplement de faire faire tomber ses illusions comme un château de sable inonder par une nouvelle vague.
Qu’elle ne fut pas la surprise de la jeune femme – une de plus – lorsqu’il lui tendit une rose. Elle arqua un sourcil, après la façon dont elle l’avait « accueillie », elle était à milles lieux de se douter qu’elle recevrait une rose. Elle la prit néanmoins, non sans une bonne dose d’hésitation. Elle ne put s’empêcher de la porter à son nez où elle put sentir cette odeur délicate. Lorsqu’elle rouvrit les yeux qu’elle avait fermés dans un geste automatique, elle remarqua un détail pour le moins non déplaisant.
-Tiens, tu t’es coupé les cheveux ? Elle soupira théâtralement avant d’ajouter. – Fais attention, je risquerais de te sauter dessus.
Elle lui tourna ensuite subitement le dos et alla s’asseoir sur un des sièges, la rose toujours dans sa main. Même si ce « cadeau » n’en était pas vraiment un et qu’il ne lui avait pas spécialement été destiné, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait plus eu une once de ce genre d’attention. Evidemment il fallait replacer le contexte, la Saint-Valentin et tout ce qui l’entourait …
Elle tapotait de sa main libre le siège à côté d’elle. – Allez viens, j’vais pas te manger, j’ai très bien compris le message tu sais. Dit-elle amèrement. Qui avait-il à espérer de cette soirée ? Soit elle était d’un ennui mortel soit elle risquait d’être animé si jamais Wolfe se décidait à lui remettre la même histoire sur le tapis pour la énième fois. Pourquoi fallait-il qu’il se mêle de ce qui ne le regardait en rien ? Tout ce qu’elle voulait c’est qu’il cesse de lui rabâcher al même chose mais elle avait un mauvais pressentiment, le même qui la prenait à chaque fois qu’elle était en sa présence. | |
| | | Harrison Wolfe | May the Force be with Him
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Lun 4 Fév - 22:49 | |
| Il y a avait sûrement des jeunes demoiselles dans l’ISP qui aurait souhaité la compagnie de Wolfe. Il n’était pas lui-même en mesure d’en dresser la liste mais elles devaient être quelques unes. Après tout il était en quatrième année, connaissait beaucoup de monde – dont l’Italien le plus prisé de l’université – et physiquement n’était pas le plus repoussant. Pourtant, le hasard - ? – avait voulu que ce soit Reyhan McCormick – alias celle qui le détestait cordialement – qui passe la soirée de la Saint Valentin en sa compagnie. Comme quoi le destin avait le don d’emmerder le monde selon sa guise.
Il reçut la remarque cassante de la jeune femme comme un receveur reçoit une balle trop forte dans un match de base-ball. Toutefois il parvint à l’encaisser sans trop de dommages, habitude oblige. Pourtant leur relation n’avait nullement mal débuté, au contraire. En début d’année l’Ecossaise avait fait preuve d’aplomb en l’accostant alors qu’il était entouré de plusieurs de ses amis de classe. Il avait apprécié l’effort, se trouvant fort flatté d’une telle attention. Il lui avait laissé le bénéfice du doute, une chance de faire plus ample connaissance mais, au lieu d’une amante, il n’avait trouvé en elle qu’une jeune fille attachante et en cruel manque d’affection. Certes, il aurait pu s’en accommoder et profiter de la situation pour ne pas rester célibataire, toutefois cela aurait été déplacé et il n’était pas ce type de garçon. Pour preuve, il avait apporté une rose et malgré le fait que sa cavalière soit Reyhan et son détestable mépris, lui avait offerte. Parfait gentleman, non ? D’un côté il tenait la jeune McCormick en haute estime en dépit de toutes ses piques et de sa méchanceté affichée. Il était parvenu à la cerner dès les premières paroles qu’ils avaient échangées, sachant avec pertinence qu’elle n’était pas le vilain petit canard qu’elle exposait aux yeux du monde. Non, elle était bien plus sentimentale que cela et il allait lui apprendre. Avec son consentement ou non.
« Tu aimes ? » demanda-t-il en réponse à sa remarque sur sa coupe de cheveux toute fraîche. Il passa une main juste au-dessus, effleurant les nouveaux pics qui hérissaient le sommet de son crâne là où, deux jours encore auparavant, se dressait une montagne de crins. « J’avoue que ça me fait bizarre, je me sens tout vide là-haut. »
Harrison rabaissa sa main le long de con corps, se rendant compte de la stupidité de tes propos. Il venait de tendre une gigantesque perche à Reyhan qui n’allait sûrement pas hésité à l’attraper et à s’en servir pour l’enfoncer. Tant pis, il l’avait bien cherché sur ce coup. En même temps, il était tout bonnement incapable d’enchaîner deux phrases sans balancer une gaffe ou une connerie. Il n’avait pas ce don, pourtant peu rare, qui faisait sortir des répliques intelligentes. Il avait du le perdre en même temps que son amour propre au cours de son adolescence.
« Il en faut plus pour effrayer un homme comme moi. » Il haussa un sourcil et esquissa un sourire faussement « dur ». Il se glissa d’une démarche coulée jusque le siège et, tout en croisant ses jambes, s’installa à côté de Reyhan. Il posa ses mains sur ses genoux et la regarda sans se défaire de son sourire. Au bout d’un court silence – qui sembla trop long à ses yeux – il se décida à continuer son trip de gentleman, le pensant toujours malgré son allure désabusée. « Tu es très jolie ce soir. » Il détourna le regard, décroisa ses jambes et fixa ses deux mains, relevant de temps à autres son visage pour laisser ses yeux divaguer sur le rideau plongeant sur une scène encore vide. Il était préférable de commencer la soirée dans le calme. D'accord, le compliment était risqué, mais il savait que chacune de leurs - trop peu nombreuses - conversations se terminaient invariablement de la même manière. Et il ne souhaitait pas bousiller la soirée de l'Ecossaise, elle méritait mieux. | |
| | | Reyhan McCormick • | Narcissist Broken Heart
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Ven 8 Fév - 11:48 | |
| -Oh oui, tu es très sexy comme ça. Dit-elle d’u ton las et désintéressé, qu’il ne vienne pas dire qu’il pense le contraire, Harrison pouvait déjà en temps normal avoir toutes les filles à ses pieds s’il le voulait, il aurait même pu l’avoir elle dans son lit d’ailleurs mais « Monsieur le Gentleman » en avait apparemment décidé autrement. Elle s’était dit la première fois qu’il tentait simplement de trouver une excuse, qu’elle restait doc protégée d’une certaine façon jusqu’à ce qu’elle réalise qu’en plus d’être un beau prétexte, il avait surtout lis en elle. Voilà à quoi elle était en train de pensé, sa présence ne pouvait que lui rappeler un douloureux souvenir qui contrairement à ce que certains pourrait croire à cause de sa fierté et son amour propre, c’était d’être découverte telle qu’elle était qui lui faisait peur. Le regard vide, elle releva pourtant la tête brusquement comme si elle venait de recevoir une décharge électrique. La remarque douteuse de franco-canadien la fit sourire, elle du même se retenir de rire. Est-ce qu’il se rendait compte de ce qu’il lui arrivait de dire ? Reyhan aurait pu – du- lui craché une autre remarque sanglante, mais elle se retint pourtant. – Il vaut mieux que je me taise. Dit-elle en levant la main comme si elle jurait dans un tribunal de dire la vérité rien que la vérité, et de faire de grands yeux. Elle en aurait fait fuir plus d’un avec ses remarques de mauvais goûts, et quoi qu’il en soit, même si Harrison devait la fuir, elle espérait que ce ne serait pas tout de suite, elle était intimidée par lui et curieuse aussi, c’était étrange, cet homme était étrange. En réalité, elle avait tout aussi envie de le voir partir que de rester, non pas que ce soit purement pour ne pas passer la fin de la soirée seule, bien que ça entrait en ligne de compte, mais c’était surtout parce que peut-être qu’au fond d’elle, elle avait réellement envie qu’on lui dise ses quatre vérités.
-Oh attention, j’ai droit à un homme fort. Dit-elle, une pointe d’ironie non dissimulée dans la voix. Il vint s’asseoir à côté d’elle et s’en suivit un long silence, Reyhan détestait les silences par-dessus tout, elle le coupait bien des fois par de la musique, surtout lorsqu’elle était dans sa chambre ce qui ne manquait pas d’agacer sa chère colocataire avec qui elle ne semblait pas avoir les mêmes goûts musicaux, enfin, elle n’en savait rien en réalité mais il est vrai que peut-être elle augmentait le son rien que pour l’entendre râler. Encore une fois son esprit avait vagabondé jusqu’à ce qu’il soit ramené d’une claque à la réalité par Harrison. Cette fois, elle ne put vraiment pas s’empêcher de rire et du même faire un gros effort pour reprendre contenance.
-Harrison, on ne va pas finir la soirée dans le même lit, ce n’est donc pas nécessaire si …gentil.
L’Opéra … Cela se voyait-il tant que ça qu’elle n’y avait jamais mis les pieds de sa vie ? Elle avait beau avoir de la culture générale et un niveau d’intelligence qui avait pu l’amener à Amsterdam, il n’en restait pas moins que l’opéra n’était pas le premier endroit où elle mettait les pieds, elle n’y connaissait rien à part évidemment certaines œuvres célèbres. En Ecosse, ses divertissements et sorties en rapport avec une quelconque musique se trouvaient être un concert ou un festival. D’ailleurs sa robe n’avait rien à voir avec celles des grands couturiers que portaient ces étudiantes de l’ISP. Même si son manque d’intérêt certain ne l’avait jamais amené à venir dans un tel endroit, quelque chose lui disait que le pourquoi de leur venue venait subitement de commencer. | |
| | | Harrison Wolfe | May the Force be with Him
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Jeu 14 Fév - 22:59 | |
| Harrison grimaça en une expression mi-vexée mi-amusée. Le semblant de discussion qu’ils entretenaient semblait ne pas intéresser Reyhan plus que ça. Cela ne présageait rien de bon quant à la suite des événements. La soirée n’allait pas être des plus amusantes – ou tout au moins supportables – si elle ne faisait pas un petit effort. Après tout, si sa compagnie lui déplaisait tant que ça, la porte de la loge n’était pas verrouillée, elle pouvait toujours prendre son envol. Il haussa les épaules puis détourna le regard un moment. Il ne vit donc pas le sourire de la demoiselle après sa remarque – sa perche, vues les circonstances – à propos de sa nouvelle coupe de cheveux. Il ne reporta son attention sur elle qu’à la suite de ses mots. Il baissa les yeux sur ses mains entrelacées et secoua la tête d’un air idiot. Depuis qu’il connaissait la jeune Ecossaise, il avait éprouvé toute une foule de sentiments. Tout d’abord de la curiosité, l’envie d’en apprendre plus sur cette petite effrontée qui osait l’aborder sans complexe. Puis de la gêne d’avoir à la repousser alors qu’elle n’avait en rien agi pour subir cela – seule la tortuosité du cerveau de Wolfe était à l’origine de cette décision de ne pas aller plus loin avec elle – et pour finir un quelque chose qu’il avait du mal à nommer avec précision. Il s’était pris d’affection pour elle, pour son tempérament de feu qui cachait bien plus que ce qu’elle voulait bien laisser voir. Bien entendu, McCormick ne le laisserait jamais pénétrer son cœur de pierre mais il se contenterait de ce qu’elle lui offrirait, aussi peu soit-il. En échange il lui faisait la promesse tacite d’être une oreille attentive, d’être un ami à l’écoute ; même si elle jurait ses grands dieux qu’elle n’avait pas besoin d’une telle personne.
« Tu en as douté un jour ? » répliqua-t-il avec un haussement de sourcil séducteur – mouvement qui avait déjà fait ses preuves, mais pas forcément de manière positive. Il resta sérieux trois secondes avant de pouffer contre lui-même. Le coup du « je suis un gros macho fier de lui » ne lui avait jamais réussi et ne lui irait jamais. Il n’en avait ni les épaules ni le caractère.
« Je… » Harrison se cala nerveusement dans son siège, s’éloignant comme il pouvait de celui de Reyhan – chose difficile puisqu’ils avaient été aménagés pour un couple et donc positionnés très proches l’un de l’autre. Sa phrase avait été comprise à contre-sens. Il ne voulait pas sous-entendre quoique ce soit, il n’avait lancé cette « bombe » qu’en y voyant un constat tout ce qu’il y avait de plus banal. Il avait l’habitude de la croiser dans les couloirs et ne saisissait pas ce qui était déplacé dans le fait de la trouver plus jolie, vêtue d’une robe peu commune dans une occasion pareille – ce qui ne lui rendait que plus justice, l’originalité était une grande qualité à ses yeux. « Je ne sous-entendais rien de tel… » Il marqua une pause pour retenir un rire nerveux. Il se sentait mal, il ferma les yeux un quart de seconde en songeant aux chansons de Barry White, lui seul avait le talent de lui donner la force nécessaire pour parler aux filles. Il devrait marcher encore, il le devait. « Si je te dis que tu es jolie c’est simplement parce que je le pense, en tout bien tout honneur. »
L’étudiant releva enfin le nez vers sa cavalière pour la regarder droit dans les yeux. Il garda le silence un court instant et attendit le moment où Reyhan allait répondre pour lui couper la parole : « Tu devrais apprendre à être moins parano. Tous les garçons ne te veulent pas du mal. » Il esquissa un sourire amical, signe que ses paroles n’avaient rien de méchant. « Bien sûr, je ne te demande pas de me faire confiance sur tous les points… mais si je te fais un compliment, contente-toi de l’accepter. Tu verras, ça peut être agréable d’écouter quelqu’un une fois de temps en temps. »
En posant son regard sur elle en début de soirée, il avait décidé d’éviter toute leçon de morale. Raté. Même joueur joue encore... | |
| | | Reyhan McCormick • | Narcissist Broken Heart
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Sam 16 Fév - 2:25 | |
| Si elle en avait douté ? Devait-elle lui avouer que oui et ainsi blesser l’orgueil du jeune homme ? C’était une question bien tortueuse qui occupait l’esprit de l’écossaise où sa bonne et sa mauvaise conscience se battaient en permanence depuis qu’elle avait vu son cavalier pour la soirée. Aussi pour cette fois la bonne conscience gagna finalement la lutte et elle laissa tomber, un simple soupir agrémenté d’une respiration se finissant sur une tête qui rentre un peu plus dans les épaules vint perturber le silence qui avait suivit. Elle ne savait comment agir tant la situation était déstabilisante et si peu ordinaire. Elle savait faire « la forte » dans les couloirs de l’ISP, puisant de l’énergie dans les regards à la fois ahuris, moqueurs et impressionnés des autres étudiants trop curieux pour ne pas dire un peu voyeurs. Mais ce soir ? Où irait-elle chercher cette force, qui une fois qu’elle avait craché tout son venin à la figure de se pauvre Harrison qui avait juste eu le tort de la repousser pour des prétextes fort chevaleresques, lui faisait perdre jusqu'à l’équilibre, comme si ses jambes devenant soudainement flageolantes étaient trop lourdes pour qu’elle puisse les soulever. Harrison ressentait-il ce malaise qui la prenait à l’instant tout entière, elle était une bombe à retardement tout simplement. A défaut de contrôler la situation, elle fuirait à sa façon, comme à chaque fois, les mots et les gestes comme seuls armes.
Il vint s’installer à côté d’elle et bien que ce fût elle qui lui en avait fait la proposition, elle se raidit quelque peu. Il est vrai que sa remarque n’était pas des plus courtoises, soit, elle s’en fichait pas mal certes mais elle culpabilisait de lui faire subir cela, qu’il soit un peu un punching-ball en soit qui au lieu de recevoir des poings, reçoit des remarques parfois tout aussi percutantes. –Depuis quand les hommes font-ils des compliments en tout bien tout honneur ? Elle avait soudainement tourné son regard vers lui. Jusqu’ici elle avait regardé une scène où un spectacle auquel elle ne prêtait aucune intention avait semble-t-il débuter. Le regard qu’elle posa sur Harrison n’était pourtant pas un de ces regards noirs qu’elle avait l’habitude de lui adresser. Il était interrogatif et honteux. Oui honteux, de s’être ainsi peu dévoilé mais déjà bien trop.
Il ne pouvait malheureusement pas comprendre, et paradoxalement, Reyhan ne voulait pas, c’était comme si elle préférait le laisser dans l’ignorance totale, ne pas se faire aider, surtout pas qu’on la découvre fragile comme elle pouvait être. Elle en voulait plus souffrir, c’était aussi simple que cela et pourtant comment pouvait-on être à ce point détruite à dix-huit ans ? Elle n’était simplement pas assez forte, elle l’avait remarqué bien trop tard, le mal était fait, la seule chose qui lui restait alors à faire était de se protéger, se confiner dans une bulle, une enveloppe de bulle. – Qu’est-ce que t’en sais ? Elle s’était relevé d’un bond, se surprenant elle-même, sa respiration était soudainement devenue saccadée, comme si elle venait de courir un sprint à travers les couloirs pour ne pas être en retard à son prochain cours. Mais qu’avait-il bien pu faire pour mériter cela ? Rien, rien de mal du moins en apparence. Juste trop d’empathie, de compassion et d’altruisme pour que cela ne lu vaut aucune accroche avec le tempérament de l’écossaise.
Il revenait sur le même sujet, pourtant, la bonne conscience de Reyhan avait parlé ce soir, elle serait prête à enterrer la hache de guerre juste pour quelques heures, le faire souffler en quelques sorte … Elle lui demandait une seule chose e retour, ne pas évoquer encore une fois ce sujet qui la mettait hors d’elle sans qu’elle puisse se contrôler. –Est-ce qu’une seule fois tu ne t’es pas dit qu’il y avait une bonne raison, hein Wolfe, je te le demande bon sang ! Le ton de sa voix était bien trop élevé pour un endroit comme celui-ci, aussi quand elle entendit des protestations elle consentit à faire un effort, elle n’allait tout de même pas gâcher la soirée de tout le monde par la faute du franco-canadien ? En soi c’était un comportement égoïste qui aurait ressemblé parfaitement à la nouvelle Reyhan, la différence était qu’à cet instant, elle était toujours l’adolescente de Dundee, fragile à souhait, les larmes luis piquants les yeux alors qu’elle accusait Harrison d’être le bourreau de ces maux qui refaisaient surface une fois de plus. –Tu ne peux pas juste une fois te mêler de ce qui te regarde ? C’est trop te demander ? Mais non bien sûr, monsieur veut jouer au héro justicier alors qu’il ne sait absolument rien. Le paradoxe était qu’elle ne lui dirait rien, du moins pas tout de suite, pas maintenant alors qu’elle était au bord des larmes, et presque dans un état second. – Je ne veux pas t’écouter tu entends ? Je ne veux pas Harrison … Le ton de sa voix avait considérablement baissé au fur et à mesure que sa phrase prenait fin, comme si elle était déjà vidée, et elle l’était. Vidée de se battre contre ses souvenirs et cette peur de souffrir encore une fois, après ce père, après ce petit ami, qui serait le prochain à l’écorcher de l’intérieur ? Pouvait-il seulement comprendre que c’était les peurs d’une grande fille qui avait peur de l’abandon ? - Tu ne peux pas comprendre. Souffla-t-elle finalement alors qu'une larme coulait à présent le long de sa joue.[ Ton post était juste J'ai pas pu faire autrement que d'y répondre vite ] | |
| | | Harrison Wolfe | May the Force be with Him
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Mar 19 Fév - 20:55 | |
| Harrison avait toujours eu du mal à comprendre les filles. Comme beaucoup d’hommes, il en était conscient. Mais chez lui il s’agissait d’une véritable tare. Jamais de sa vie il n’était parvenu à avoir raison avec une ou à saisir le sens caché de leur moindre parole. A vrai dire, dès qu’il se retrouvait en face d’une représentante de la gente féminine, il savait en un quart de seconde qu’il serait encore une fois en tort, quoi qu’il dise ou fasse. Il avait bien tenté de demander conseil à droite, à gauche, histoire de ne pas paraître stupide à vie. Mais rien n’y faisait, il était condamné à errer dans le monde sans connaître le terrible « secret des femmes ». Cela le perturbait un tantinet, toutefois il y était habitué et s’y faisait peu à peu. D’un côté, il avait grandi avec une mère surprotectrice mais qui ne lui confiait jamais rien et une sœur aînée qui ne jugeait que par les vacheries à longueur de journée. De plus, son « grand Amour » l’avait quitté du jour au lendemain après une relation de trois ans qui, selon lui, devait aboutir sur un mariage et trois enfants. Avec tant de désillusions, comment aurait-il été possible qu’il en sache un tant soit peu sur le beau sexe ? Comment savoir ce qu’elles voulaient réellement ?
En se retrouvant face à Reyhan, il ressentait ce même sentiment d’impuissance. Il aurait beau annoncer tout ce qu’il voulait, jamais elle ne lui laisserait l’ombre d’une chance. « Depuis que les femmes savent leur faire confiance… » lâcha-t-il, amer. Il ne la regardait plus, incapable de soutenir plus longtemps son regard rempli de défi et de détermination. Il était conscient qu’elle avait besoin de son aide, il ne savait juste pas comment s’y prendre. Si seulement les émotions de la jeune McCormick avait éclaté au visage d’un autre, d’une personne disposé à trouver les moyens de l’aider. Lui se sentait simplement impuissant et inutile. Et cela l’emplissait d’une frustration qu’il n’avait jusque là jamais connue. Il leva finalement les yeux vers sa cavalière pour déceler sur son visage un questionnement auquel il voulait avoir la réponse.
Ses doigts se serrèrent compulsivement sur son siège. Depuis qu’il la connaissait – ou tout au moins depuis qu’il avait fait sa rencontre – il s’était rendu compte à quel point elle pouvait se montrer impulsive et réagir de façon démesurée. Mais jamais il n’aurait imaginé qu’elle pouvait prendre la mouche aussi vite. Après tout, il n’avait énoncé ses mots que pour faire la discussion, en aucun cas il n’était préparé à avoir ce genre de conversation avec elle. Quoique le terme de « conversation » fut un soupçon exagéré puisque durant les deux minutes qui suivirent, seule Reyhan s’autorisa à parler. Harrison se contentait de la regarder et de subir ses assauts du mieux qu’il pouvait. Cependant chacune des répliques cinglantes de la jeune femme le frappait au visage, lui renvoyant son incompétence en matière de relation humaine en pleine face. Elle se leva, au même rythme que son ton. Il l’incita d’un geste de la main à baisser le volume, qu’ils se trouvaient au milieu d’une représentation et que l’endroit était mal choisi pour péter les plombs. McCormick ne réagit qu’après maintes protestations provenant des balcons voisins. C’était comme s’il n’existait plus à ses yeux tant la colère imprégnait chaque pore de sa peau.
« Je… » finit-il par articuler une fois qu’elle se fut apparemment calmée. Il ne savait quoi dire. Elle l’avait fustigé pour une seule phrase qui lui était apparu badine, qui pouvait prédire ce qu’elle lui ferait s’il sortait un mot de plus ? Il ne souhaitait pas finir balancer par-dessus le balcon. Il méritait une mort moins théâtrale. Finalement, faisant preuve d’une témérité qu’il ne soupçonnait pas, il se leva et s’avança vers elle. Il inspira un grand coup avant de tendre son bras pour essuyer la larme qui roulait sur la joue de Reyhan. Elle avait entièrement raison. Il ne pouvait pas prétendre être quelqu’un qu’il ne serait jamais. Il avait été fou d’imaginer pouvoir rentrer dans sa tête et dans son cœur pour comprendre ce qui la torturait. Il n’avait jamais été foutu de rendre service à qui que ce soit, pourquoi commencerait-il aujourd’hui ? Surtout avec une personnalité aussi difficile que celle de l’Ecossaise. Il sentit une boule se former dans sa gorge, l’empêchant de parler correctement. « Je le voudrais pourtant… » souffla-t-il en baissant les yeux. Oui, il voulait la comprendre et l’aider. Mais il n’était pas assez fort pour cela. | |
| | | Reyhan McCormick • | Narcissist Broken Heart
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| Sujet: Re: You must be joking ! [R.] Ven 22 Fév - 20:13 | |
| Elle était affreuse, elle se trouvait affreuse d’avoir agit ainsi avec lui, le prenant pour une sorte de punching-ball qui à défaut de supporter des coups, était capable de résister à toutes sortes d’attaques verbales. Qu’avait-il bien fait pour supporter ce qu’elle avait enfoui en elle depuis tant d’années ? Elle se trouvait affreuse de s’être ainsi dévoilé, prenait-il seulement conscience que contrairement à ce qu’elle voulait laisser croire, c’était un appel au secours ? Un cri de détresse pour la sortir enfin de cet enfer d’une douleur trop profonde. La respiration haletante comme si elle venait de courir un marathon, elle le regarda avec ses yeux imbibés de larmes, certaines réussissant même à s’échapper. Comment réagirait-il face à son hystérie passagère ? Elle s’était déjà énervée contre lui mais ça avait été alors un tout autre sujet ou alors, elle avait réussi à tourner la conversation de sorte que ça le soit finalement, tout du moins pour une pas se révéler au grand jour. Elle se sentait nue à présent. La carapace s’était brisée. Tremblante, elle avait l’impression de se retrouver sans plus aucune défense, s’étant énervée, elle n’avait certes pas encore dévoilé la cause de son mal-être mais pour combien de temps encore ? Combien de temps lui restait-il avant qu’elle ne cède au seul qui lui ait sans doute jamais voulu que du bien ?
Il se leva, et c’est avec une appréhension non dissimulé qu’elle le vit s’approcher d’elle et pourtant, elle ne le fuyait pas, ne le fuyait plus. Elle ferma les yeux quand elle sentit le contact de sa peau stoppé la larme qui s’écoulait sur sa joue. Un geste de tendresse, cela faisait si longtemps qu’elle s’y refusait. – Tu es trop gentil Wolfe. Elle eut un petit rire nerveux, malgré toutes les horreurs qu’elle avait pu lui dire, malgré qu’elle s’était servie de lui comme un défouloir, malgré tout, il voulait toujours l’aider, sans doute fallait-il être fou, oui, Reyhan en vint à cette conclusion, Harrison était fou, quoi d’autre ? –Je ne mérite pas autant de gentillesse de ta part … Elle baissa la tête, Reyhan était en position de faiblesse, et c’était bien la première fois qu’elle l’acceptait. –Pourquoi ? Elle relava ses yeux humides vers lui, oui, pourquoi cherchait-il tant à vouloir l’aider après tout ? S’il avait été un homme comme tout les autres, il l’aurait oublié, ne cherchant pas à comprendre un caractère si compliqué, alors pourquoi ? Etait-ce un défi ou quelque chose dans le genre ? Elle n’en avait aucune idée, la seule chose dont elle était certaine c’est qu’elle venait de lui cacher sa soirée, il avait du s’attendre à beaucoup de choses sauf évidemment au sale quart d’heure qu’elle lui avait fait passé.
Elle aurait tant voulu à cet instant se jeter dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps et lui raconter toute l’histoire, se libérer d’un point qu’elle avait toujours garder pour elle. Mais au contraire, elle recula d’un pas, comme si soudainement une part de la Reyhan qu’elle tentait de paraître ressurgissait. -Je suis désolée pour ta soirée. On voyait clairement qu’elle ne voulait pas fuir une fois de plus la vérité, et c’est au bout d’une longue hésitation qu’elle finit par tourner les talons, laissant Harrison à présent seul dans la loge alors qu’elle courait dans les couloirs pour sortir et enfin prendre de l’air, elle avait l’impression d’étouffer. Une fois qu’elle sentit la fraîcheur d’Amsterdam de ce mois de février lui picoté la peau, elle craqua littéralement, les larmes ne s’arrêtaient plus de couler … Elle commença à marcher, prête à errer toute la nuit durant dans les rues de la capitale hollandaise. | |
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