Crazy in Amsterdam
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 Funny but it seems that it's the only thing to do [R.]

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Norah Craig
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Norah Craig


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MessageSujet: Funny but it seems that it's the only thing to do [R.]   Funny but it seems that it's the only thing to do [R.] Icon_minitimeVen 11 Jan - 17:39

Citation :
Hey ma belle ! Bonne année !
Je suis absolument désolée de ne pas t’avoir écrit plus tôt mais j’ai été overbookée. Je sais, tu vas me répondre que ce n’est pas une raison et c’est vrai. Enfin, le principal est que je t’écrive, non ? Un grand sage a dit un jour « Mieux vaut tard que jamais ». Me voilà donc « tard » mais pas « jamais ».
Enfin bref, j’espère que tout va bien par sur Amsterdam. Ici, à New-York, ça part un peu en live mais avant que je n’en parle en détails, il faut que tu saches que tu restes pour moi la meilleure amie que j’ai jamais eue. Tu me manques atrocement… et là je viens de me rendre compte que je suis franchement une quiche pour annoncer les mauvaises nouvelles.
Je ne sais pas si tu as reçu un courrier de la part de ta mère… Ca m’étonnerait. Je suis passée voir tes parents la semaine dernière, histoire de leur souhaiter mes meilleurs vœux. Ton père n’était pas là et ta mère était dans un sale état. Je ne sais même pas comment te dire ça, j’ai l’impression d’être une lâche. Elle soupçonne ton père d’avoir une liaison. Franchement, tout le monde pense la même chose. Je ne peux pas t’en dire plus parce que c’est tout ce que je sais… Je suis désolée. J’espère que ça ne plombera pas tes études.
Je t’adore,
XOXO
Jordan

Trois. Ce fut le nombre de fois qu’elle fut obligée de relire cette lettre pour la comprendre. Au départ elle était heureuse d’avoir des nouvelles de Jordan. La seconde fois elle se demanda quels étaient ses sous-entendus et à quel moment s’arrêtait la blague. La dernière fois la convainc que tout ceci n’était que trop réel. Son père n’était qu’un enfoiré. Voilà la seule chose qui ressortait de ses lectures. Cependant il n’y avait rien de véritablement étonnant là-dedans. A dire vrai elle l’avait toujours su. Son amour incommensurable et sa confiance en ses proches l’avaient simplement aveuglée. C’était humain. Le seul problème depuis cette annonce ? Elle n’avait plus franchement envie d’être la petite fille parfaite que tout le monde connaissait. Cette image qu’elle offrait au monde entier ne lui causait que des désillusions. Il était grand temps que cesse toute cette mascarade. En se dissimulant derrière un large sourire heureux, elle mentait à la Terre entière et, par-dessus tout, elle se mentait à elle-même.

L’étudiante jeta un coup d’œil à la petite horloge analogique installée sur sa table de chevet. Trop tard pour chercher une épaule secourable sur laquelle pleurer – Alana et Jaden devaient déjà être suffisamment occupées dans leur coin -, trop tôt pour s’allonger dans son lit et se morfondre la nuit durant. L’Américaine se remémora alors les soirées de folie dont elle avait été témoin dans sa ville. Voilà ce qu’il lui fallait. De l’alcool, en grande quantité, et de la populace, des inconnus. Là était le cocktail nécessaire à l’oubli. Elle voulait se perdre dans les vapeurs alcoolisés et dans les cris des gens, c’était là le prix à payer pour sombrer dans un état qui lui conviendrait. Elle n’était pas bien difficile et n’importe quelle autre solution aurait reçu son approbation, cependant en cet instant son esprit était trop embrumé pour réfléchir droitement.

Elle froissa la lettre maudite avant de la jeter maladroitement en direction de la poubelle, le papier n’atteignit pas sa cible sans qu’elle ne s’en rende compte. Déjà elle agrippait une veste en tweed bordeaux qui traînait sur le dossier d’une chaise, s’assurait d’avoir assez de liquide dans son porte-monnaie et quittait la chambre. Les quelques mois de vie hollandaise qu’elle avait derrière elle lui permirent de se rendre en ville très rapidement. Dans le taxi, elle se remit une couche de mascara pour faire ressortir ses yeux de biche ainsi qu’un peu de rouge à lèvre couleur « saumon du Canada ». Non, elle ne comptait pas draguer jusqu’au bout de la nuit, simplement son but de la soirée était d’entrer dans la fameuse boîte Jimmy Woo et pour cela elle se devait d’être impeccable jusqu’au bout des ongles. La petite robe griffée qu’elle avait enfilée le matin convenait parfaitement combinée avec une paire de collants à motifs. Si on omettait le regard abattu qui surplombait l’ensemble, Norah était magnifique.


« Miss Craig ! Pardonnez-moi, je ne vous avais pas reconnue. Vous êtes toute en beauté ce soir… »

La « Miss » en question leva un regard neutre en direction du videur qui la gratifiait d’un large sourire qui – sans doute – se voulait séducteur. Elle n’était devant la file que depuis sept secondes, montre en main, et le reste des apprentis fêtards en attente se mit à ronchonner devant cette marque de favoritisme. Il aurait fallu naître avec un compte en banque plus fourni, les amis. Elle entra donc dans le club sous les lourds regards des pauvres bougres qui se gelaient sur le trottoir. Premier point positif de cette soirée : elle avait perdu la notion de « scrupules ».

« Un pancho. » commanda-t-elle en s’installant au bout du comptoir, en vrai pilier de bar expérimenté – tout du moins c’était ainsi qu’elle se les représentait – puis elle jeta un coup d’œil aux alentours. Il était encore tôt et la salle était loin d’être bondée. Le peuple arriverait en même temps que son mal de crâne…

***


« Je vous en remets un ? » questionna le barman alors que Norah commençait à se rapprocher dangereusement du bord de son tabouret. Le comptoir devant elle était parsemé de taches circulaires, signe qu’un bon nombre de verres s’y était déjà attardé. Elle hocha la tête en une réponse affirmative. Le Jimmy Woo ne faisait pas défaut à sa réputation. On s’y amusait comme des petits fous au compte en banque blindé. Enfin, quand on venait entre amis et avec autre chose en tête que l’adultère de votre géniteur…
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Aaron Langley
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MessageSujet: Re: Funny but it seems that it's the only thing to do [R.]   Funny but it seems that it's the only thing to do [R.] Icon_minitimeSam 12 Jan - 21:08

Cette soirée qui, en apparence, donnait l’impression d’être une réussite incomparable ne l’était pas réellement en réalité. Comme bien souvent, Aaron était amené à fréquenter certains lieux « branchés » de la ville, comme le Jimmy Woo. Seule la jeunesse folle et extrêmement riche d’Amsterdam y était acceptée comme si deux mondes parallèles se chevauchaient et que la porte d’entrée du club représentait la barrière invisible les séparant. Dans l’ensemble, les videurs n’étaient pas dupes, certains s’avéraient même ‘intelligents’, la sélection était rude et bien précise. Ne comptez pas passer la porte accoutré dans des vêtements que vous mettriez tous les jours. A croire qu’il existait un radar destiné à repérer les pseudo fraudeurs , autrement dit les personnes issues d’un milieu plus… modeste, comme lui. Seulement, il avait pu faire la connaissance de beaucoup d’élèves de l’ISP ayant le privilège de rentrer sans aucune difficulté, le beau monde comme certains diraient. Pouvait-on parler de chance ? Pas vraiment. Aaron n’était pas superficiel pour deux sous mais il fallait bien avouer que l’ambiance au Jimmy Woo était exceptionnelle et unique, jamais auparavant il n’avait eu l’occasion de fréquenter un tel endroit. Ce qui était notoirement pas très étonnant en vue de la classe sociale dont il était originaire.

Ce fût en première partie de soirée qu’Aaron et son groupe d’amis pénétrèrent dans les locaux. Ils étaient entrés à quatre mais ne ressortiraient pas tous ensemble. Dans un premier temps, tous étaient assis, à bavarder tout en savourant une coupe de champagne de qualité dont la bouteille était déposée sur la petite table qu’ils entouraient. Face à lui se trouvait un jeune couple, ensemble depuis bientôt deux ans et cette soirée était la leur… Car Drew et Célia s’étaient fiancés la veille. Une petite heure furtive s’écoula dans une entente parfaite et quelques éclats de rire avant que le téléphone portable de Drew ne sonne. L’objet se trouvait dans le sac de la jeune femme qui, avec naturel, se saisit du GSM pour voir qui avait tenté de les joindre. Il s’agissait en réalité d’un texto que son compagnon avait reçu d’une certaine… Avery. Inconnue au bataillon, précisons-le. Qu’à cela ne tienne, elle se permit de lire le contenu du message et demeura plusieurs secondes paralysée tandis que ses amis continuaient de discuter. Se relevant d’un bon, elle envoya ni plus ni moins le téléphone sur la visage de son copain, qui vint heurter son front avec violence. Nul besoin de préciser ce qui se déroula par la suite… Des cris… Des pleurs… Des excuses bidons… Et l’inattendue rupture que peu attendaient. A ce moment là, Aaron ne préféra pas prendre parti, ce n’était aucunement ses affaires. Par ailleurs, le couple s’en était déjà allé, sans doute étaient-ils dehors pour régler leurs différends. Le jeune homme se releva et se dirigea vers le bar où il resta debout, appuyé sur le comptoir.


« Norah ? » Demanda t’il alors curieusement en apercevant une jeune femme brune à deux mètres, tout au plus, de lui.

Esquissant un faible sourire, il contourna les quelques personnes et hauts tabourets afin de la rejoindre. La première impression qu’il eut en l’apercevant c’était qu’elle ne devait pas être dans son assiette. Premièrement, son regard semblait vide et deuxièmement, il n’y avait aucune marque de joie sur son visage d’habitude si gai. Prenant place à ses côtés, il baissa le regard vers le comptoir et les quelques traces humides incrustées sur le bois.


« Il faut que je raccompagne Célia, elle ne va vraiment pas bien… Désolée de te laisser en plan. On se voit demain de toute façon ? » L’amie qui avait, elle aussi, assisté à la scène de ménage du couple un peu plus tôt était venue lui tapoter l’épaule avant de l’informer qu’elle rentrait chez elle en compagnie d’une future dépressive, très certainement.

Le jeune Anglais approuva d’un léger signe de tête et se retourna vers Norah, posant son avant-bras sur le comptoir. Ses iris chocolatés analysaient l’état de la jeune femme, cherchant comme une réponse à ses questions, elle avait quelque chose de changé. Soit elle n’allait pas bien – tout simplement – soit elle était indéniablement ivre.


« Est-ce que ça va ? »


Dernière édition par le Lun 21 Jan - 2:35, édité 1 fois
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Norah Craig
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MessageSujet: Re: Funny but it seems that it's the only thing to do [R.]   Funny but it seems that it's the only thing to do [R.] Icon_minitimeMer 16 Jan - 15:30

D’un doigt levé en l’air, Norah indiqua au barman que son verre était vide. Ce dernier s’occupa d’une commande de groupe avant de la rejoindre et de lui resservir un énième « Pancho ». Il marmonna quelques mots, comme s’il souhaitait entamer une discussion, mais la musique trop forte empêchait la jeune femme de comprendre quoi que ce fût. Bien entendu, la cacophonie ambiante était la seule en cause, les vapeurs alcoolisées n’y étaient pour rien… Elle leva un regard vide vers le barman pour contempler ses lèvres bouger sans qu’elle ne puisse entendre ce qu’il disait. A voir son petit sourire pervers, il ne devait rien d’y avoir d’intéressant. La jeune femme attrapa le verre, le porta à sa bouche et le vida d’un trait. Elle le reposa dans un bruit sec avant de faire tournoyer son poignet pour en redemander un autre – la note de fin de soirée allait être salée. L’homme haussa les épaules, se rendant compte qu’il était peine perdue de discuter, et la resservit d’un geste de professionnel.

Le monde qui l’entourait semblait soudain si lointain. La musique était moins forte, l’odeur de sueur se dissipait au profit d’une calme léthargie. La lettre n’était qu’un pâle souvenir et elle ne ressentait plus qu’un goût amer dans la bouche. Goût qui s’effaçait peu à peu au profit du mélange sucre et alcool de son cocktail. L’Américaine tendit la main pour s’emparer du verre lorsqu’une voix la ramena en plein dans la réalité. Elle tourna sa tête – elle lui semblait être si lourde tout à coup – pour croiser un regard désormais bien connu.


« C’est bien comme ça qu’on m’appelle… » répondit-elle en forçant un sourire qui se voulait amical mais ressemblait davantage à une grimace. Elle haussa les épaules en se poussant d’un cran sur le côté pour permettre au jeune Anglais d’avoir l’espace nécessaire pour ce qu’il avait décidé d’entreprendre. Quoi que ce fût… Elle se rendit compte de la bêtise – et méchanceté – de ses propos et pour s’excuser, elle indiqua d’un signe de la main au barman de servir un verre à son nouveau compagnon de fortune. Le serveur leva les yeux au ciel en soupirant, encore une proie qui tombait dans les filets d’un autre.

*Je vais tellement bien que je suis venue me saouler seule dans une boîte de nuit branchée, au su et à la vue de tous. Laisse-moi réfléchir… Non ça ne va pas !*

« Juste un petit coup de blues, ça passera. » lâcha-t-elle avec le plus d’entrain possible – c’est-à-dire peu - , elle ponctua sa phrase d’un sourire plus sincère que le précédent puis reporta son attention sur le verre toujours plein placé devant elle. Au fond d’elle, elle espérait profondément que cette sensation de malaise allait passer. Que ce sentiment de dégoût vis-à-vis de son propre nom allait s’effacer avec le temps. Toutefois elle savait que cela ne serait pas une tâche aisée. Durant des années elle avait attendu la tendresse paternelle mais jamais il n’avait franchi la porte de sa chambre pour la border avant qu’elle ne s’endorme. Jamais il ne lui avait souri avec sincérité en la regardant. Jamais il n’avait été capable d’être fier de lui. Et jamais il ne lui avait dit qu’il l’aimait. Traverser l’Atlantique pour poursuivre ses études avait paru être un exutoire, loin de lui elle ne souffrirait plus de ce manque d’affection. Elle avait eu tort. Son départ avait été l’étincelle qui avait déclenché la bombe latente qui égrainait les secondes sous leurs pieds depuis des années.

Passant une main sur son visage tiré, elle tenta de chasser ce sentiment de frustration et de culpabilité. En vain. Dans ce cas il valait mieux privilégier l’oubli pur et simple. Même si cela ne durait qu’un temps réduit, elle pourrait se raccrocher à cette impression de n’y être pour rien. La souffrance qu’elle causait à sa mère – car elle ne doutait que son père était partie voir ailleurs par sa faute – lui revenait en pleine face avec une force déroutante. Elle se sentait tellement vide qu’il fallait qu’elle se remplisse d’autres sentiments. Boire était la solution. Même si le regret se ferait ressentir plus tard, il était préférable à la culpabilité. Elle vida son verre d’un trait et sentit son cœur se retourner dans sa poitrine. Le récipient lui glissa entre les doigts et vint choir sur le comptoir en un roulement désagréable à ses oreilles. Elle releva un regard empli de larmes qui refusaient de couler vers Aaron en secouant la tête.


« En fait, je crois que ça ne va pas… »
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